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BILLIE.JEAN
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L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson) Empty L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson)

Jeu 26 Avr - 12:46
Voici la traduction en Français de l'autobiographie paru en 2004 (...uniquement en Allemagne).

L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson) Joexvm10

Source: Newsmichaeljackson


- 1: Nos ancêtres
- 2: Mon enfance
- 3: Les années d'école
- 4: Changements
- 5: Voyage en Indiana
- 6: Ma petite amie
- 7: Le mariage et les enfants
- 8: Le commencement
- 9: Emergence des talents
- 10: Notre premier enregistrement
- 11: Les années avec Berry Gordy
- 12: Notre expérience avec Motown
- 13: Notre premier voyage outre Mer
- 14: L'Australie et les Aborigènes
- 15: La Tournée aux USA
- 16: L'Afrique
- 17: Le déménagement en Californie
- 18: Panama
- 19: Les Aventures au Brésil
- 20: Les Philippines
- 21: Au revoir Motown
- 22: Joseph Jackson Productions
- 23: La nouvelle maison pour ma femme
- 24: Rebbie
- 25: La Tournée Victory
- 26: La Carrière de Janet
- 27: Les mères Jackson
- 28: Le voyage au Japon
- 29: Michael sur scène et en-dehors
- 30: Jermaine et Michael en Afrique
- 31: LaToya
- 32: Les problèmes de LaToya avec Jack
- 33: La crise
- 34: Michael se défend
- 35: La Presse
- 36: Le dégoûtant Business
- 37: Ma vie aujourd'hui
* Appendice 1: Bons conseils en conclusion
* Appendice 2:

Bonne lecture. Very Happy


Dernière édition par BILLIE.JEAN le Jeu 26 Avr - 13:41, édité 1 fois
BILLIE.JEAN
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L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson) Empty Re: L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson)

Jeu 26 Avr - 12:49
CHAPITRE 1 : Nos Ancêtres


Le nom Jackson nous est venu de mon arrière grand-père paternel, July Gale.
Personne ne l’appelait July, tout le monde le nommait simplement Jack.
Jack naquit dans une tribu Chostaw au début du 19ème siècle. C’était un Indien shaman. Et il était énormément apprécié pour ses connaissances en médecine. Jack travailla aussi comme scout dans l’US Army durant sa jeunesse.
L’arrière grand-père tomba alors amoureux d’une sympathique fille répondant au nom de Gina. En 1838, ils donnèrent naissance à leur premier fils, un garçon qu’ils avaient choisi d’appeler « Israël ».
Malheureusement, à l’époque, si l’un des parents était esclave, l’enfant l’était tout autant. Jack l’Indien était un « homme libre », mais mon arrière grand-mère malheureusement était une esclave, c’est pourquoi Israel ne pouvait rien espérer d’autre, du moins pour l’instant.
Alors qu’Israel grandit, les gens l’avaient surnommé Nero. Nero, fils de Jack, et à partir de cela donc, c’est devenu « Nero Jack-son ».
Tout comme mon arrière grand-mère, Nero était grand et clair de peau, avec de saillantes pommettes et de petits yeux brillant. Il était très fier de lui-même. Nero était encore un garçon quand Jack commença à lui transmettre ses connaissances de shaman. Mais en dépit de son don pour la médecine et malgré son attachement à la tribu, Nero fut vendu à une plantation en Louisiane, pour le grand malheur de ses parents.
Comme les autres esclaves, Nero devait manger là où les propriétaires lui ordonnaient, s’agenouillant devant une mangeoire dans lequel il ramassait à la cuillère. Nero en eut vite assez et pris la fuite. Le propriétaire de la plantation envoya de suite des hommes à sa recherche toute la nuit. Ils attrapèrent l’esclave sans difficulté à la rivière, à plusieurs kilomètres de la plantation. Ils ont frappé Nero si violemment qu’il perdit des litres de sang.
Quand, quelques mois plus tard, Nero fut enfin rétabli, son propriétaire voulu le vendre. Mais les esclaves qui avaient fuit auparavant étaient impossible à vendre au même prix. Au lieu de cela, le propriétaire de Nero décida de le contraindre au travail autant que possible. Mon grand-père était tourmenté dans les champs arides de coton du Sud. Il était attaché aux mains, aux pieds.
Une fois que les chaînes cédèrent, Nero osa prendre la fuite de nouveau. Cette fois ci, le propriétaire de la plantation lui-même a pris la tête d’un groupe et promis une récompense à quiconque attraperait Nero. Il avait peur à l’idée que d’autres esclaves puissent suivre son exemple si jamais ils ne parvenaient à mettre la main dessus.
Quand il eut mis la main sur Nero, il pris sa pince chaude à cheminée et pinça son nez avec jusqu’à ce que Nero tombe sous le choc. Il avait laissé mon grand-père au sol pensant qu’il était mort. Il était si fort qu’il a surmonté cette horrible punition! Cependant les marques de brûlures restèrent jusqu’à la fin de sa vie.
Ensuite, Nero vécu dans une plantation en Louisiane. Il avait 6 enfants nés de sa petite amie. Plus tard, il se maria avec une Indienne Chostaw bien qu’elle ne fut Indienne qu’aux ¾, ……ma grand-mère Emmaline. Sa vie avec ma grand-mère fut en quelque sorte un refuge aux conditions extrêmes de travail. On ne pouvait qu’être envieux de son mariage et de sa vie à la maison. Ils n’avaient pas besoin de beaucoup d’argent pour être heureux parce qu’ils s’aimaient. Emmaline était origine de Louisiane, elle avait hérité de la peau légèrement jaunâtre de sa mère.
Quand le président Lincoln libéra les esclaves le 31 Mai 1865, la situation de Nero s’améliora. Il pu enfin mener une vie décente, en vendant des médicaments Indiens. Avec le temps, il devint célèbre pour avoir soigné des centaines de patients. Ses talents de sorciers devinrent extrêmement reconnus et les gens venaient de très loin pour obtenir son aide. Nero mena une vie simple et mis de côté un paquet d’argent afin que ma grand-mère et lui puissent s’acheter une ferme à Sunnydale, dans le Mississipi.
Il a payé en cash 120 hectares de terrains cultivables. Nero et Emmaline y eurent 15 enfants (et au total 21 enfants à Nero). Mon grand-père, ma grand-mère et tout leur immense clan étaient nourris de leurs terres dans lesquelles ils faisaient pousser du blé, des tomates, d’autres légumes, élevèrent des poules, des cochons et des vaches.
Nero parcouru régulièrement les bois pour récolter de l’herbe. A partir de racines et d’autres morceaux, il fabriquait du bouillon, le mettait en bouteille et le donnait à boire aux patients. Il fit aussi des pommades de diverses herbes des bois. Avec ces choses, il soignait les Indiens et les anciens esclaves. Ils le payaient avec ce qu’ils pouvaient.
Nero aimait aussi chanter et exécuta régulièrement d’anciennes danses « military » de Chostaw. Une fois, un samedi matin, le shérif et son personnel avaient bloqué la rue dans laquelle Nero dansait, à l’aide de cordes. Il avait tenté de l’arrêter pour infraction à l’ordre publique, mais Nero avait senti le danger. Il sauta sur son cheval, chevaucha un obstacle avec grâce et pris la fuite. Après ça, le shérif le laissa tranquille.
Quand les enfants de Nero et Emmaline eurent grandi et crée leur propre famille, Nero invita les enfants de son plus jeune frère William à sa ferme. Mon cousin éloigné Rufus en faisait aussi parti. Rufus m’a dit d’une façon ou d’une autre, qu’il devrait accorder plus d’attention aux herbes avec lesquelles le grand-père traitait les malades. Mais c’était encore un enfant et comme tous les enfants, il n’avait pas conscience de l’importance que pouvait avoir le savoir des Ancêtres.
Rufus avait 4 ans quand la femme de Nero décéda. A ce moment-là, Nero devint si vieux et faible. Etant donné qu’il ne pouvait plus s’occuper, comme avant, de la ferme, il dû s’attacher les services d’un blanc nommé Eroy. Il dépensa les faibles sommes d’argent, mais Eroy entretint très soigneusement les comptes. Rufus était encore un enfant, la seule chose qu’il avait remarquée c’était que Nero devenait plus fatigué. Et ainsi, Nero remis des documents importants afin que Eroy puisse les conserver. A la fin, Eroy parvînt, (comme Rufus et moi l’avions découvert plus tard) à s’approprier les papiers pour la possession de la ferme, soi-disant comme paiements de dettes de ce que Nero lui devait.
C’est ainsi que notre famille a perdu tous ses droits sur cette terre fertile où des centaines de pêchés et poiriers - que mes proches ont soigneusement pris soin - poussèrent. Quand plus tard, Rufus et moi avons découvert, que sous le sol il y avait du pétrole, nous avions déjà perdu le don de parole, puisque le loyer pour le droit de forage s’élevait alors à 1,2 millions de Dollars. Dans le même temps, le gisement s’élevait à au moins 100 millions de Dollars.
Les dernières années de sa vie, Nero vécu seul dans la ferme car William et Rufus avaient encore quitté la maison. Il est décédé en 1924 bien avant ma naissance. Mon père Samuel vivait alors en Arkansas où il avait trouvé du boulot. Il a appris la mort de son père trop tard et n’a pas pu assister aux funérailles. Mon Oncle Sam est arrivé de l’Oklahoma afin d’y assister et un autre fils de mon grand-père, mon oncle Esco. Mon père était le plus jeune fils de Nero. Il avait une sœur jumelle, Janey D. Hall. Mon arrière grand-mère maternelle - Mattie Daniel. Mattie est né en 1864. Sa mère, handicapée, était la fille du planteur, et son père, esclave.
Malgré les protestations de la mère, Mattie fut vendue à une autre famille parce que le planteur ne supportait pas l’idée que son père soit un noir. Quand j’étais petit, les histoires de Mattie me faisaient réfléchir. Si j’avais des enfants, je pensais, je ne baisserai pas les yeux devant eux, et ne laisserait personne les éloigner de moi.
De toute façon, Mattie n’avait jamais pu apprécié une vie en société, comme sa mère. Tout comme Nero, mon arrière grand-père maternel était l’esclave récoltant du coton. Mattie se maria deux fois et eut 17 enfants. Une de ses filles fut ma grand-mère, une autre, ma grand-mère éloignée Verna.
Nero était une personne respectable du fait de ses compétences en médecine et aussi parce qu’il possédait une terre qui, à cette époque, était inhabituel pour un ancien esclave. Quand aux qualités de business man, mon père l’a hérité de lui. Il était, lui aussi, respecté, surtout pour sa bonne éducation. Samuel (grand-père de Michael Jackson) a étudié 9 ans au Alcorn College dans le Mississipi et à 24 ans, il était déjà diplômé en Master, ce qui était extrêmement rare pour un jeune issu d’une minorité.
Après les examens finaux, il trouva une place disponible d’enseignant à Ashley Country, en Arkansas. Il marcha 200 km depuis le Mississipi pour participer au concours sur place, et le réussir.
Avant dans une province, en primaire et dans le secondaire, seulement un prof enseignait. « Professeur Jackson » comme on l’appelait, avait 2 filles particulièrement mignonnes pour lesquelles il prêta très vite attention - les sœurs King. L’une d’entre elle, Chrystal était une individualité brillante, avec un sourire éclatant et un gros rire. Alors qu’elle avait 16 ans, il se maria avec elle. C’était ma mère.
Dans une petite ville où j’ai vécu, tout le monde aimait ma famille. Nous avons passé notre temps libre à la maison et à l’église et les voisins admiraient Papa pour sa bonne éducation. Et nous avions toujours des amis.
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Jeu 26 Avr - 12:50
Chapitre 2 : Mon enfance

J'ai grandi à une époque de faible conjoncture de 1929 à 1935. Les gens n'arrivaient pas à trouver de travail, il n'y en avait tout simplement pas. Ils n'avaient pas non plus beaucoup à manger.
Quand on grandit dans les années 30, on apprend à économiser de l'argent. En tout cas je n'oublierai jamais comment c'était dur d'en gagner. Et plus tard j'ai essayé d'enseigner à mes enfants la valeur de l'argent afin qu'ils n'aient jamais à subir ce que les gens ont vécu autrefois.

Tout le monde a souffert de la crise et en plus de ça cette époque était pleine de préjugées raciaux.
Un de mes premiers souvenirs c'est moi à 4 ans, en train de faire la queue pour ma ration de riz, de conserves, de farine de flocons d'avoine et rations de sucre.
Etant donné que l'économie était ruinée, les blancs aussi devaient faire la queue mais ils étaient toujours devant. Les noirs n'avaient droit qu'aux restes. Les noirs n'avaient pas le droit de dîner dans les mêmes restaurants que les blancs, ni de boire aux mêmes fontaines.

Dès ma plus tendre enfance, il m'était évident que les blancs avaient plus de droits que les noirs. Par exemple si une dame blanche marchait dans la rue, nous devions quitter le trottoir et attendre silencieusement qu'elle passe.
Heureusement pour moi, nous n'habitions pas un quartier riche de la ville donc il était rare que j’aie à participer à ces absurdités.

Je suis reconnaissant envers mes parents qui malgré tout ce qu'ils ont pu vivre m'ont toujours préservé du racisme. Quand de nombreuses années plus tard je suis devenu le manager de mes enfants, j'ai intentionnellement réservé des performances dans ces endroits où se mélangeaient noirs et blancs.
De sorte que dès le tout début, ils ont eu des fans de toutes origines et cela a contribué à leur popularité.
Cependant, dans ma jeunesse, il était impossible pour un artiste noir de se produire devant un public mixte.

Je dois beaucoup à mon père. Samuel était un homme travailleur et il est devenu le directeur du lycée où il enseignait. La plupart du temps il portait un costume cravate et conduisait une nouvelle Ford.
J'étais étonné qu'il puisse s'offrir une nouvelle voiture alors qu'il devait nourrir toute une famille mais j'étais fier car nous étions les seuls noirs de la ville à avoir une telle voiture à l'époque. C'était classe.
Aussi j’admirais mon père pour avoir construit notre maison lui-même. Le plan a été pensé soigneusement pour qu'il soit possible de faire facilement une extension si le besoin de place s’avérait nécessaire. Quand notre famille s’est agrandie, il a simplement rajouté une chambre. Pour ceci il a abattu des arbres, coupé avec sa hache et mis de longs sillons sur le sol. Ensuite il les a connecté les uns aux autres et a construit le plancher par-dessus. Bien que ce soit très petit, il était difficile pour moi de grimper par-dessus, Je m’asseyais sur les rayons d'en haut et je sautais sur eux, tel un cheval.
Aussi, comme beaucoup de personnes à cette époque, mes parents plantaient des légumes dans le jardin. Papa pouvait voir les phases de la Lune quand il était nécessaire de semer et il a emprunté un cheval pour tirer un labouré. Quand j’avais à peu près 8 ans, j’ai essayé de l’aider, mais c’était assez dur de forcer un cheval de garder les sillons. Nous travaillions volontiers dans le jardin, riions et plaisantions durant le travail. Nous avions tellement de pois, des haricots verts, du maïs, des pommes de terre, des arachides, des melons et d'autres légumes, que nous ne n’achetions jamais rien au magasin.
Nous étions petits, notre père nous chantait toutes les chansons possibles. Je me souviens, par exemple de « Swing low, sweet chariot». Il avait une belle voix haute et avait aussi chanté dans les chœurs. Samuel chantait constamment ou sifflait. Nous adorions l’écouter : ses chansons parlaient de la vie courante et quand il chantait quelque chose de triste, les larmes coulaient sur ses joues. J’ai appris à chanter en écoutant mon père.
Mon père que j’appelais Pops, était très amical et souriait beaucoup. En plus il pouvait réparer tout ce que vous aimiez. Une de ses caractéristiques encore - il finissait toujours ce qu’il commençait. De mon père j’ai appris à ne jamais baisser les bras, et j’ai constamment encouragé mes enfants à finir leur travail.
Papa prenait soin de nous donner à manger peu importe la difficulté. Ma force vient de lui. Il avait l’habitude de dire : « Joe, peu importe que tu fais, fais le aussi bien que tu peux ». Il croyait, que c’était la seule manière de trouver la paix de l’esprit, et toute ma vie j’ai suivi son conseil sérieusement.
Nous vivions à 2 km de la petite ville Durmontt, et à environ 160 km du Sud de Little Rock. (Capitale de l'État de l'Arkansas.) Les maisons là bas n’étaient pas peintes et avec le temps l'arbre se délabrait. Il y avait 2 boutiques : L'épicerie, le magasin de vêtements, le coiffeur, et à part cela, la poste et une grande prison. Au total Durmontt comptait à peine plus de 1000 habitants, et chacun savait tout de ses voisins.
Les jours les plus excitants étaient le vendredi et le samedi quand le soir les gens sortaient en ville. Nos voisins faisaient la fête, buvaient du vin et du whisky, frisaient du poisson et la musique était si forte qu’on pouvait l’entendre dans le quartier d’à côté. Dans les restaurants jouaient des dispositifs automatiques musicaux, les gens dansaient. Dès que les hommes étaient ivres, les combats commençaient à propos des femmes.
Cependant, les noirs devaient rester dans leur partie de ville - les Noirs et les Blancs ne pouvaient pas faire la fête ensemble.
Mon père n’a jamais bu. S’il sortait en ville pour s’amuser, il emmenait toujours Maman avec lui. Elle aimait beaucoup aller danser quelque part, mais le plus souvent elle restait à la maison et observait ce père fatigué quand il rentrait du travail.
Mes parents devaient travailler dur et nous n’avions pas assez d’argent. Mais nous nous aimions les uns les autres et c’était le plus important. Juste comme Nero aimait sa famille, Samuel aimait la sienne. Il m’a dit, que durant sa jeunesse ils étaient tellement mal traités sur la plantation, que leur seul plaisir était le temps qu’ils pouvaient passer ensemble tel une famille, le soir et le matin avant et après le travail.
Ces privations par lesquelles il est passé durant son enfance l’ont mené à estimer la vie familiale et ceci m’a été transmis.
La grand-mère de mon cousin Verna vivait à Durmott, seulement à 50 mètres de chez nous. Quand nous avions préparé le linge à laver, j’allais avec des seaux à sa pompe, je les remplissais et je versais dans un énorme réservoir de fer. Quand ils étaient remplis, je les mettais sous le feu et elle ajoutait un savon. Elle faisait bouillir
notre lin dans l’alcalin jusqu'à ce qu'il soit propre. Alors elle le tirait là-bas avec un bâton et le rinçait dans un bain. Nous avions 3 cordes de lin sur lesquelles chacun d'entre nous l’accrochions. Un des plaisirs de mon enfance - une odeur fraîche du lin propre séché par le soleil.
Un autre plaisir était les repas. Tous les soirs Maman trayait notre vache et cuisait des rouleaux. Verna tenait les cochons et c’est pourquoi dans notre petit abri fumant dans le jardin, étaient toujours accrochés le jambon et le bacon. Nous abattions des animaux et cette viande était beaucoup plus savoureuse, que tout ce qu'il est possible d'acheter aujourd'hui. Nous avions l'habitude d'aller faire des courses pour visiter la ville et suivre les progrès des dernières nouvelles. Nous n'avions pas à acheter quoi que ce soit puisque nous faisions presque tout par nous-même.
Mon arrière grand-mère était connue dans toute la ville comme « Mme Verna Brown ». Quand je suis né, elle était déjà âgée. Elle travaillait dur et aimait la vie à la ferme. Et elle aimait ses arbres : noix, prunes et pêches.
Verna avait des oies, des canards et des poules. Quand elle voulait engraisser le poulet, elle l’attrapait, l’enfermait dans un petit abri étroit et le nourrissait seulement de grains. Il passait 3 semaines puis elle abattait l'oiseau.

A cette époque il n’y avait pas de réfrigérateur. Le vendeur de glaces marchait le long de la rue et criait : « glace, glace ! » Le climat était chaud et humide et beaucoup de personnes tenaient sur leur véranda un coffre spécial pour la glace. Verna en avait un spécialement grand. Elle remplissait approximativement 23 kg de glace pour conserver ses produits.
Pour le petit déjeuner elle préparait fréquemment des oeufs fris au plat avec du jambon et du bacon, parfois un gruau d'avoine. Ses pâtes étaient les meilleures. Verna était une excellente cuisinière, ses repas m’ont rendu plus fort. Elle m'a aussi appris à être poli et rester loin des problèmes. Je ne l’ai jamais vu boire de boissons plus fortes que la citronnade. Mon père et Verna m’ont donné un bon exemple de la vie et grâce aussi à une éducation religieuse je n'ai jamais bu une goutte d’alcool. Et j’ai transmis cela à mes enfants. Je suis fier que personne d’entre eux n’ait goutté à l’alcool.
Verna a eu 3 fils : Sylvester, Timothy, (on l’appelait T.W), et Tommy, le plus jeune. T.W était pareil que moi et mon père. Il riait comme mon père et était aussi amical que lui. Quelques fois il parlait même comme Papa. Et il prenait soin de sa famille comme mon père.
Verna était profondément croyante en Dieu et nous a communiqué ses valeurs morales. En sa présence il nous était interdit de jurer et bien sur nous devions prier avant le repas. On considérait le fait de tirer les cartes comme un péché, aussi bien que l’alcool.
J’ai toujours dû l’accompagner quand elle voulait aller à l’école le samedi, pour étudier la Bible à l’église. Déjà à la porte j’entendais, comment le choeur chantait l’hymne traditionnel noir : « Swing low, sweet chariot, coming for to carry me home... ». Si Verna ne tenait pas ma main assez fort, je m’échappais en courant à la première occasion car j’étais effrayé par la manière dont les gens priaient. Les femmes sautaient comme des gouttes sur des bancs, et demandaient à d'autres de les chasser, comme si elles avaient une attaque. Elles me disaient que le Saint Esprit s'était jeté sur elles mais je pensais qu’elles feignaient tout simplement.
Il est possible d’étudier la Bible et d’écouter les pasteurs facilement et de ne pas se comporter ainsi.
Ce n'était pas clair pour moi, pourquoi ces femmes criaient et se précipitaient sur le plancher, je ne pensais pas qu'il était nécessaire de faire ainsi pour être religieux. Je ne ferais pas cela en tout cas et Verna ne le faisait pas.

Le service de dimanche passait toujours également. Le pasteur parlait de tout, la foule répondait « Amen, amen ». Plus ils répétaient « amen ». Le pasteur marchait à pas mesurés ici et là devant l’autel et gesticulait vivement. J'ai lancé un coup d'oeil à Verna et j’ai vu qu'elle pleurait; heureusement, elle a réagi au sermon plus probablement intérieurement, qu'extérieurement et pas comme les gens autour d'elle.
Je ne pouvais pas attendre, lorsque nous quittions l’église. Ce n’est pas que je sois réticent à être là-bas, mais les cris de ces gens m’effrayaient.
Pendant que le chœur chantait le dernier hymne, je soupirais avec soulagement. Simplement ce n’était pas agréable pour moi, ces gens ne pouvaient pas s'empêcher de se tordre de spasmes et de douleur.
Apres la fin du service les femmes en pleurs se dirigeaient vers la porte. Cela ressemblait à la fin d’un concert des Jackson 5. Je restais dans les coulisses et je voyais les filles du premier rang crier et s’évanouir, et elles étaient emmenées. Ces femmes à l’église leur ressemblaient.
Bien sûr, après le service, le jeune prêtre serrait la main à chacun en guise d’au revoir. Tous les samedis, des femmes l’invitaient à dîner, il pouvait toujours choisir, avec qui il passerait le dîner. Presque tous nos prêtres étaient de jeunes et bels hommes, et semblaient toujours pour moi attendre à la porte de l’église que quelqu’un les invite à dîner.
Excepté les heures passées à l’église, la vie était riche en événements. Une rivière « Big Bayou » passait autour de notre maison. D'une rive à l’autre a été ajouté un pont. Une soirée j'étais debout là et j’ai découvert un camp de bohémien sur l'autre rive.
Je suis tombé de l’autre côté donc je pouvais voir mieux. De là je pouvais entendre leur musique. Il me semblait que c’était musique la plus passionnante que j‘avais jamais entendue, donc j‘ai rampé tout près. Le bohémien était debout autour de quelque chose que je n'ai pas vu, j'étais trop petit pour regarder leurs têtes. Sans réfléchir à deux fois, je me suis levé à quatre pattes et j’ai rampé entre leurs pieds. C'était un feu auquel le maïs était fris.
Ils ont commencé à sourire, quand ils ont découvert que j’étais le garçon de la maison opposée.
Quand le maïs fut prêt, ils m’ont invité à prendre le repas avec eux. Alors une belle jeune femme en robe longue et aux cheveux longs et noirs qu’elle avait lié avec un châle rouge noir et des brosses blanches, dansait autour d’un feu. Des anneaux d'argent dans ses oreilles miroitaient au feu. J’aurais pu la regarder pendant des heures.
Finalement dans la famille on a remarqué mon absence et on m'a appelé. Ce n’était pas plaisant pour eux de savoir que j’étais avec des gitans. « Joe, tu ferais mieux de rentrer », ils criaient. Le soir suivant, j’étais là-bas encore. Je voulais juste être avec eux car j’aimais leur musique. Je restais là-bas tous les soirs et je me souviens,
jusqu'à ce que mes parents m’appellent.
Quand les bohémiens se sont installé ailleurs, leurs chansons et leurs danses m’ont manqué. Ils sont revenus encore 2 fois et sont à chaque fois restés pendant quelques semaines .Des gens se plaignaient bien que les bohémiens vivaient sur leur terre et mangeaient leur maïs, mais pour ma famille cela ne signifiait rien. Nous avions assez de maïs. Quand j’avais 8 ans, ils sont partis définitivement et ne sont plus jamais revenus. Mais
toujours, quand je vois une diseuse de bonne aventure dans la rue, je pense à mes amis - les gitans.
Beaucoup d’années plus tard, mon plus jeune fils Randy, incroyablement doué musicalement, a appelé son groupe « " The Gypsys ». Bien sûr, j’aime beaucoup le nom, cela me rappelle ma jeunesse insouciante et les longues soirées étouffantes où j'ai chanté et dansé avec les gitans à la lumière de la lune sous le ciel étoilé.
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L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson) Empty Re: L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson)

Jeu 26 Avr - 12:51
CHAPITRE 3 : Les années d'école

La première école dans laquelle je suis allé s'appelait Durmott High, un mix entre l'école secondaire et le Lycée. S'il pleuvait, la route qui menait jusqu'à l'école était plutôt fatigante à cause de la boue dans laquelle on s'enfonçait jusqu'aux chevilles. Les voitures non plus ne pouvaient pas rouler dans cette rue, elles s'enfonçaient de suite. Mais lorsque le temps était sec, cette route était plutôt agréable.

Lors de ma première et deuxième année d'école, je n'avais pas de très bonnes notes. Probablement à cause du fait que j'allais à l'école à contrecoeur. Ma professeur était très stricte, elle me donnait des frissons à chaque fois qu'elle prononçait mon nom. Si je devais aller au tableau, j'étais tétanisé par la peur.

"Joe, dis-moi quels sont ces nombres", me dit-elle. Je connaissais la réponse, mais je ne pouvais prononcer un seul mot. Elle avait quelque chose qui ressemblait à une petite rame avec des petits trous et si elle frappait quelqu'un avec, la peau se coinçait dans les trous ce qui augmentait la douleur. Les autres élèves étaient également effrayés par la maîtresse, mais je pense que personne n'était autant effrayé que moi. Je ne l'ai jamais aimé et je pleurais en secret si elle me critiquait à cause du fait que je ne puisse rien écrire au tableau.

Une fois, la maîtresse voulait savoir quels étaient les talents de ses élèves. Certains de mes camarades avaient apportés leurs peintures, d'autres lisaient des poèmes. Quand tout le monde avait fini, elle m'a regardé et m'a demandé ce que j'étais capable de faire. Tout s'est chamboulé dans ma tête. La seule chose que j'ai pu faire à ce moment là, c'était de chanter "Eventually we" que mon père chantait tout le temps. Je me suis alors avancé et j'ai commencé à chanter. J'avais tellement peur, je chantais le plus vite possible pour pouvoir m'asseoir au plus vite. Quand je suis arrivé au milieu de la chanson, toute la classe s'est mise à rire. J'ai eu honte, j'ai alors arrêté et je suis retourné à ma place.
"Joe, tu chantes vraiment bien cette chanson" les autres enfants ont seulement ri parce que tu étais si nerveux" me dit la maîtresse. C'était clair pour elle, mes camarades se moquaient de moi parce que je tremblais beaucoup.

Je me sentis très mal mais après cette humiliation je me suis juré de rentré dans le show business : "Je vais leur montrer", j'ai alors décidé.
A ce moment là, mon rêve aussi était né. Je voulais écrire des chansons et chanter, ou alors devenir acteur.
Quelques années après moi, mes parents eurent un second enfant, ma soeur Verna Mae (mes 3 frères Lawrence, Luther et Thimothey et ma soeur Lula étaient né plus tard). Verna Mae était une très gentille fille, elle l'était avec tout le monde. A mon époque les enfants obéissaient à leurs parents et c'est comme ça que ça marchait chez nous.
Verna Mae était une véritable petite femme au foyer. Elle faisait du porridge et préparait des oeufs au plat pour nous au petit déjeuner, et elle gardait la maison propre. Le soir quand ma mère revenait du travail après une dure journée, les lits étaient déjà faits, et Verna Mae avait déjà nettoyé toutes les pièces et avait fait la poussière partout. Elle était la parfaite assistante pour ma mère et elles étaient très proches.
C'était exactement la même chose avec ma fille La Toya, elle était très proche de Katherine et Rebbie mon aînée, elles étaient toutes deux de parfaites femmes au foyer. Jermaine repasse ses habits tout seul, même les T-shirts. Dans la maison de Jackie, il y a un ordre impeccable. Et tous d'entre nous sommes habitués à garder nos voitures propres, comme si elles venaient juste d’être lavées.

Verna Mae faisait du volontariat auprès de nos voisins, elle surveillait beaucoup d'enfants de notre voisinage, et tout le monde savait à quel point elle était intelligente. Dans le passé les gens s'occupaient encore des enfants des voisins, pas comme aujourd'hui où principalement dans les grandes villes, la vie devient de plus en plus dénuée de partage.
Verna Mae s'occupait comme une mère de l'un de mes plus jeunes frères Lawrence. A 7 ans elle s'occupait plus de ses deux jeunes frères que d'elle même. Elle leur faisait la lecture avec une lampe à huile. J'aimais regarder ses grands et beaux yeux marrons dans lesquels la lueur rouge et or de la lampe se reflétait

Ensuite Verna Mae tomba malade. Ils lui ont donné une cuillère mais elle était trop faible pour la tenir. Durant deux mois, les docteurs n'ont cessé de l'examiner. Elle ne pouvait plus bouger, seulement nous regarder. Elle pouvait un peu parler, et une nuit je l'ai entendu dire à ma mère :"Tout va s'arranger. Tout va bien pour moi". Après ça elle mourut.
Par la suite, nous avons découvert qu'elle avait quelque chose comme une paralysie mais personne ne voulait dire à mes parents le véritable diagnostique. Avec tristesse nous sommes allés derrière le véhicule dans lequel il y avait un cercueil. C'était très silencieux, on ne pouvait seulement entendre des pleurs étouffés. Mon père aidait le prêtre à mettre le cercueil dans la tombe, après trois vieux hommes sont venus et ont commencés à enterrer le cercueil.
J’ai regardé le tombeau et j’ai détesté ce moment. Ma sœur et moi étions proches, et elle me manquera énormément. Tout ça est arrivé si subitement.
Maintenant il en reste 4 d’entre nous. Maman travaillait et Papa était à l’école. Depuis que j’étais adulte, Maman m’avait appris à cuisiner, laver et repasser.
Tous les matins nous nous lavions et nous nous brossions les dents. Maman attendait déjà dans la cuisine avant l’école pour nous donner nos médicaments – une cuillère dégoûtante d’huile de foie de morue. C'était les vieux moyens traditionnels - elle affirmait toujours, qu'ils nous protégeraient du froid.
Papa a appris dans l'autre petite ville si loin, qu'il pourrait arriver à la maison seulement sur le week-end. J'étais terriblement heureux de le voir à chaque fois et il retirait toujours quelque chose de sa poche pour nous - une friandise ou un jouet.
De temps en temps Maman le soir rassemblait des fruits, et je l’aidais à nettoyer les bocaux pour la conservation. Pour les autres jours elle faisait frire de la viande pendant que mes frères et moi pêchions à la petite rivière marécageuse devant notre maison.
Nous abandonnions les attirails de pêche et si le poisson ne picotait pas, nous remuions l'eau avec des bâtons jusqu'à ce que ce soit devenu si boueux que cela suinte et que le poisson n’ai plus d'air. Alors nous avions juste à le prendre quand avec la suffocation, il était monté à la surface. En règle générale, cela signifiait que les serpents d'eau étaient montés aussi, donc nous devrions être prudents. De toute façon nous attrapions toujours assez de poisson.
À côté passait le chemin de fer, qui allait de la Louisiane au Lac Villige sur Litlle Rock. Si notre montre s’arrêtait, chacun d’entre nous pouvait dire quelle heure il était, car le train des passagers sifflait tout le temps, quand il passait à côté de chez nous.
Je n’ai jamais compris, si le conducteur de la locomotive sifflait car il passait à côté de chez nous ou s’il voulait prévenir de son arrivée en ville.
Une fois j’ai marché sur les rails.Surle pont Bayou j’ai subitement entendu un gros sifflement. J’ai tourné la tête et j’ai vu que le train allait rapidement sur moi. Il n’y avait pas assez de temps pour courir de l’autre côté, et je ne pouvais pas sauter dans la rivière, c’était rempli de poissons serpents. De plus un saut d’une telle hauteur était dangereux. Alors j'ai pris des ficelles à terre et je les ai saisies des deux mains.
Tout mon corps était bousculé, tandis que le train se précipitait sur moi. J'étais presque en dessous. Ce n‘était pas un film ou en dessous il y aurait eu un filet de sécurité, et je n'ai pas été formé pour l'exécution de cascades comme Clint Eastwood, mais j’ai réussi à m’accrocher là car ma vie en dépendait. Je suis extrêmement heureux d’avoir survécu à cela. Mes parents, bien sûr, je ne leur ai jamais parlé de cette aventure, je n'ai pas voulu les inquiéter.
C’est une de mes caractéristiques. Pendant des années je n’ai partagé mes expériences avec personne, quand mes enfants ont eu des problèmes dans le show business. Jermaine, est dans un sens comme moi, cela a probablement aiguisé nos santés. Mais moi simplement j’aime ça.
Pendant les week-ends, Maman nous prenait moi, Lawrence, Verna Mae et le petit Luther en train pour aller chez la grand-mère. Bien qu’elle vivait à 160 km de chez nous, le voyage prenait la journée entière.
Quand j’avais 8 ans, Papa a eu une place mieux payée d’enseignant à la plantation à Gum Ridge. Dans son contrat, nous devions cultiver des légumes et du coton. La nouvelle maison était seulement à 13 km mais cela me semblait être le bout du monde.
Au début je ne voulais pas du tout aller dans cette maison parce que les chambres étaient collées unes aux unes et me semblaient trop petites. Si vous faisiez face à la porte d’entrée, c’était possible de voir toute la maison d’un seul coup.

Plus terriblement, cet endroit avait été construit à côté d’un grand bois qui était juste derrière la maison, à travers lequel je devais passer pour aller à l’école. Depuis que j’avais peur de faire 8 km sur une route déserte, mon père avait acheté un cheval qu’on avait appelé Prince. J’ai fait les meilleurs efforts pour habituer Prince à marcher dans les bois, mais il ne voulait pas prendre cette route, donc je le l’ai assigné sur le pâturage et j’y allais à pieds. Plus j’allais loin dans les bois, plus j’étais terrifié. Autour de moi quelque chose bourdonnait, froissait il y avait des sons étranges. D’abord je me suis arrêté et ensuite précipité à courir et je ne me suis pas arrêté avant que je ne sois sorti des bois. Je n’ai même pas remarqué que mes mains saignaient, parce que des buissons épineux les avaient griffées.
Presque essoufflé, Je m’approchais de l’école, je ne pouvais plus respirer beaucoup et en plus j’étais vraiment en retard. Sur la pointe des pieds je me suis approché de la porte du fond, l'ai silencieusement ouverte et j’ai rampé à l'intérieur. J’étais presque arrivé quand la voix de l'enseignante s’est fait entendre :
- Joe Jackson, es-tu en retard ? Elle a demandé.
-Oui, Madame, j’ai répondu hâtivement.
Et alors, pour ma honte, j’ai dû expliquer la raison de mon retard devant toute la classe. C’était tellement désagréable, que j’ai décidé de ne plus jamais être en retard.
Quand la journée d’école fût finie, j’ai dû reprendre cette route affreuse. De plus il était 16h passées et il commençait à faire noir. J’ai compté jusqu'à 10 et couru. J’ai couru à travers cette route, et je me souviens que c’était bondé d’animaux sauvages. Quand je suis rentré à la maison, je suis tombé épuisé.
Cette affreuse journée m'a donné la motivation pour apprendre à faire du cheval et peu de temps après j'ai continué à aller à l’école avec Prince. J’ai attaché sa laisse épaisse à un arbre juste devant le bâtiment de l'école, mais malgré cette laisse, il a réussi à s’échapper et à rentrer à la maison. Furieux, je suis rentré à la maison à pieds à travers ce maudis bois. Prince était un cheval avec son caractère.
Une fois mon père l’avait attaché à notre vieille charrette. Nous sommes allés au bois, et Papa a abattu le grand arbre que nous avons alors scié. Nous avions emmené des charrettes et nous nous sommes assis tout en haut.
- En route ! Papa a ordonné et a tiré les brides. Prince a légèrement tourné sa tête. Mon père l’a légèrement tapé
avec le bout de la bride sur le derrière mais Prince n’a pas bougé d’un centimètre.
Papa a sauté de la charrette et a griffé dans sa nuque. Alors il a rassemblé quelques feuilles sèches, les a mises sur le dos du cheval et les a brûlées. Prince a de nouveau tourné la tête et a regardé la fumée et alors il a inopinément sauté, ainsi mon père a à peine eu le temps pour sauter sur le côté et il s’est enfui comme une fusée. Il a saisi les brides, mais Prince n'avait désormais pas envie d’obéir et quand nous sommes arrivés à la maison, la plupart des morceaux de bois de feu étaient tombés de la charrette. Et les brûlures sur le dos de Prince sont restées pendant très longtemps.

Quand j’avais 10 ans, je suis rentré dans l’équipe de football de mon équipe. Nous ne portions pas de genouillères ni de casques, et jouions avec nos vêtements habituels. J’étais rapide mais quand ils me lançaient la balle, elle glissait tout le temps entre mes doigts et appuyait contre ma poitrine. Cela me faisait mal, et donc j’ai commencé à jouer au basket-ball plutôt que le football.
Quand j’étais en CM2, nous avons encore déménagé dans notre maison à Durmott. J’ai remarqué que mes amis d’enfance avaient changé. Eux aussi avaient grandi. Et aussi dans ma classe il y avait un gars qui était jaloux de moi parce que toutes les jolies filles n’avaient de yeux que pour moi. Il s’appelait Samuel Washington, et avant mon arrivée il était le plus populaire. C’était vraiment désagréable pour lui que j’attire toute l’attention vers moi. Samuel était plus rapide et plus fort que moi, et une fois après l’école il m’avait tapé. J’avais essayé de me protéger, mais je n’avais aucune chance. Quand je suis rentré à la maison, je saignais de la bouche, mes yeux étaient enflés et mon nez était cassé
Maman était furieuse quand elle m’a vu. J’ai déjà pensé qu’elle allait me punir. Ca aurait été le bouquet. Mais elle m’a seulement dit : « Joe, n’autorise jamais personne à se moquer de toi. Tu es un des Jackson, et personne n’ose taper un Jackson ! »
Sa réaction m’avait calmé. Toute la nuit, allongé, j’ai pensé à ses paroles. Elle, comme un entraîneur, m’avait
remis les idées en place et donné le courage, d’aller à l’école et d’agir contre Samuel. Elle avait raison. Si je ne me protégeais pas, il me battrait encore et encore.
Je me suis levé tôt le matin et j’ai mis un long bâton à mon couteau de poche. A l’école Samuel me regardait tout le temps, immuablement, pensant qu’il voulait me sauter dessus encore.
La cloche a sonné, et je suis sorti. Nous étions à peine sortis qu’il m’a de nouveau attaqué. Je me suis protégé avec le grand bâton, et ça l’a lui a coupé la joue droite puis l’autre côté. Dans la même seconde, il a stoppé tel un conducteur, le visage coupé comme TeriJacki. Il a essayé de me prendre le grand bâton et comme il n’a pas réussi, il a commencé à crier, comme je n’avais jamais entendu dans ma vie, et s’est enfui chez lui.
Quand je suis rentré à la maison, j’ai aussitôt raconté tout ça à ma mère. « Tu ne devrais pas l’attaquer avec un tel bâton pointu », elle jura. Elle avait alors pensé que j’aurais des ennuis, et que certainement les parents de Samuel viendraient à l’école.
Le jour suivant la professeur m’a appelé. J’ai pensé qu’elle voulait encore me battre avec cette stupide rame, mais elle était calme, et au lieu de ça, elle m’a envoyé avec un mot à son ami qui enseignait dans la classe d’à côté. Avec ce sentiment de la tâche accomplie, j’ai lui ai transmis le mot et alors il a pris de sa sacoche une rame encore plus grosse et m'a battu si durement aux yeux de toute la classe ainsi, ma chemise blanche était rouge peinte etle sang formait du magma sur le plancher. Les autres enfants étaient collés sur leurs chaises.
Quand Maman a vu ma chemise mouillée de sang, et mon dos couvert de blessures, elle est venue à l’école et elle a arrangé le scandale de telle façon que l’enseignant qui m’avait battu s’est excusé en face d’elle. Il pensait, que j’étais le mauvais garçon et voulait me donner une leçon. Mais mes parents savaient que je ne faisais que me protéger. Après la convocation chez le directeur, ils voulaient m’expulser de l’école mais mes parents avaient résolu cette question.
Alors moi et Samuel devinrent amis, et je n’avais plus à avoir peur de lui. Nous sommes encore amis aujourd’hui. Les filles me félicitaient car je m’étais protégé face au plus fort de la classe, et plus personne ne m’a attaqué ensuite.
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Jeu 26 Avr - 12:52
CHAPITRE 4 : Changements


J’étais en 6ème quand nous avons dû partir pour une plus grande ville.
Mes parents ne s’entendaient pas aussi bien qu’avant. Mon père s’absentait pendant des semaines parce qu’il devait enseigner ailleurs et pendant ce temps, ma mère eut une aventure avec un militaire. Mes parents ont divorcé après 11 ans de mariage. Fait inattendu, ma mère s’est remariée et est partie s’installer à Pine Bluff. Ce qui a pris au dépourvu mon père.
Il quitta son job et vendu Prince afin de nous donner de l’argent pour le trajet. C’est alors qu’il prit le premier train pour Oakland car il découvrit qu’il y avait une demande en main d’œuvre sur le chantier naval. Quand mes larmes eurent séchées, je lui écrivis aussi souvent que je le pouvais. De temps à autre, il me répondait. Toujours est-il que Pain Bluff m’avait semblé merveilleuse (probablement parce que je n’avais jamais quitté l’Arkansas). Les rues étaient en asphalte et il y avait plus de voitures. En plus de cela, on y trouvait de bonnes écoles et universités, ce qui expliquait le nombre de jeunes dans cette ville.
Ma mère aimait son nouveau mari intensément. Son grade militaire me fit une grosse impression. Nous étions très bien traités par notre beau père, mais pour ma part, vivre avec lui c’était différent d’avec mon père. J’étais probablement le seul à le ressentir. Une fois, à onze heures du soir, alors que je venais juste de me coucher, quelqu’un frappa à la porte. « Joe » on murmura. Apeuré, je me suis levé, puis j’ai regardé dehors. C’était mon père. J’ai hurlé : « Papa est de retour de Californie ! »
Le jour suivant, il vit ma mère et lui parla pendant un très long moment. Apparemment, il lui manquait plus qu’elle ne le soupçonnait. En fait, elle avait une fois accepté de rassembler ses affaires et de partir le retrouver. Avant que mon père ne parte, il nous avait donné suffisamment de monnaie pour que nous puissions aller à Oakland tous ensemble en compagnie de maman. Peu de temps après, mes trois frères, ma sœur et moi prenions le train avec maman.

Au travers de la vitre, je voyais les poteaux électriques s’éloigner de nous. « Nous partons vraiment d’ici ! » dis- je, silencieusement. Le repas pendant le trajet était bizarre. J’avais pris l’habitude de manger ce que nous cultivions. Je n’appréciais vraiment pas ce qu’on nous avait servi dans le train, mais j’étais si heureux que ça m’était bien égal. Les frères et Lula étaient aussi très heureux de partir voir Papa mais pas autant que moi. Ils étaient plus jeunes et n’ont pas passé autant de temps avec lui que moi.

Nous étions enfin arrivés à Los Angeles et ma mère, pour une raison, ne voulut pas aller plus loin. Nous nous sommes alors assis dans le train suivant qui était dans le sens du retour et j’ai pleuré pendant les trois jours de voyage que l’on a fait. Alors que nous étions de nouveau à Pine Bluff, j’ai tout expliqué à mon père dans la lettre. Papa a répondu qu’il pouvait me prendre. Je me souviens bien. Chacune de ses lettres indiquait : « Je serais là bientôt ! ».

Environ trois mois ont passé quand j’entendis de nouveau un coup silencieux à ma fenêtre. Rien ne pouvait me rendre plus heureux. J’ai dit à ma mère que je devais partir chez mon père à Oakland et j’ai tenté de la persuader de laisser partir mes frères et ma sœur avec moi. Elle ne voulait pas en entendre parler. Toutefois, elle ne pouvait pas m’empêcher de partir. J’avais déjà 13 ans. Je suis donc parti avec mon père.

J’aimais vraiment Oakland. Tôt le matin, Papa se levait et nous préparait le petit déjeuner, pour ensuite partir au travail. Après quelques temps, j’écrivis à ma mère et je la persuadai de passer avec mes frères et sœur. Alors qu’elle sortait du train, des larmes de bonheur ont coulé de mes yeux. Mon père aussi était ravi et se mit à chanter.

Ma sœur Lula était la chouchoute. Après la mort de Verna Mae, c’était la seule fille, et ma mère l’a gâtée. Alors que nous étions prêt à partir le matin pour l’école, Lula dormait toujours. On la réveillait mais à peine sortis de la chambre elle se rendormait. Seul un vieux moyen traditionnel y faisait. Nous avions rempli un seau en zinc d’eau glacée et nous le déversâmes sur sa tête. Elle sauta du lit en criant.

Et encore, le plus drôle étant qu’à l’école c’était la plus intelligente bien qu’elle n’arrivait pas à s’extraire du lit le matin.
Après avoir vécu près d’un an avec nous, ma mère repartit. Cette fois-ci pour Gary dans l’Indiana. Les autres enfants l’ont accompagné, moi je suis resté avec mon père dans la maison, à proximité d’un golf.

Depuis la fenêtre, on pouvait voir la mer. D’un côté on voyait le port, de l’autre, le chantier naval. Les navires partaient en mer avec à bord, des soldats qui partaient pour la 2nd guerre mondiale. Je lisais toujours les noms écris sur leur badge gris et j’admirais les soldats vêtus d’un bel uniforme. Après plusieurs mois, ils revinrent couverts de blessures et exténués. Je constatai avec pitié la façon qu’ils avaient de descendre du navire, appuyés les uns contre les autres.

Deux années passèrent. Je me suis fait des amis à Prescott School. Ma mère m’écrivait des lettres et m’appelait régulièrement. Je lui manquais tellement.
Il n’y avait pas tellement de lieux de travail disponibles. Je passais quasiment chaque week-end à chercher une source de revenu. J’apportais les journaux, et j’étais coursier dans une épicerie. En fin de comptes, j’ai amassé tellement d’argent que j’ai pu m’acheter un vélo en pièce détachées et le monter (je n’avais pas les moyens de m’acheter un vélo neuf).
Travailler après l’école m’a aidé à ne pas me mettre dans une position gênante.

A ce moment là, les garçons de mon âge voyaient un certain prestige à faire parti d’un gang. D’ailleurs, vous portiez une veste et ils pouvaient voir à quel gang vous apparteniez. Le gang « Harbor Home » était le plus puissant d’Oakland.
Ils ne m’appréciaient pas, car je ne les avais pas rejoint. Une nuit, ils ont jeté une brique à ma fenêtre et la vitre s’est brisée. Je m’étais réveillé juste à temps pour l’éviter.
« Le gang ! » J’ai murmuré.
J’avais pensé au conseil de ma mère – ne laisser personne nous terroriser. Le jour suivant, après l’école, je me dirigeai vers l’endroit où le gang avait pour habitude de traîner et j’appelai le leader. Je l’ai tabassé. Les autres gars ont tenté de s’y mettre mais ils n’étaient pas chanceux non plus. Il est tombé sous mon impact physique. Ils se sont attaqués à moi les un après les autres, mais je suis parvenu à prendre le dessus sur chacun d’entre eux.
Ils réfléchiraient probablement mieux, s’ils savaient la réputation que j’avais dans l’Indiana, avant de me jeter une pierre à la fenêtre. En fait, ils avaient dû le sentir en eux.
« Si tu discutes avec Joe Jackson, il va te tabasser ! »

Après la baston avec le gang, j’ai décidé d’améliorer ma technique de combat parce que je devais entretenir ma réputation. Notre maison me paraissait être appropriée pour les entraînements. Malheureusement, les portes étaient en chêne massif donc quelle que soit la force de mes coups, il n’y avait aucune marque.

Dès lors, j’ai eu les doigts tout durs. J’ai appris à lever le pouce et le poignet de façon à frapper aussi vite et fort que possible. Une fois, j’avais vraiment fait un trou dans une porte et je m’étais presque fracturé une main. Quand mon père est rentré du chantier naval, il m’a dit que je n’osais pas casser ses portes. C’est pourquoi j’ai changé de tactique et j’ai lancé un appel pour un adversaire potentiel de la région. Peu importe son âge ou sa force physique. La méthode était très simple : si l’adversaire se tenait toujours debout après mon impact de la main droite, j’en rendais une de plus, y mettant tout le poids de mon épaule. Si après ça il ne tombait pas, il devait alors essayer de m’attraper…

Alors que les vacances estivales avaient commencé, je recherchai de nouveau un job. J’avais découvert qu’à 160 km au sud, il y avait besoin de jeunes pour le ramassage de coton et de légumes. Sans réfléchir à deux fois, je partis avec mon ami de classe à Bakerfield.
J’avais quitté la maison pour la première fois. Les mexicains, les noirs, et les japonais travaillaient ensemble dans les champs. Nous vivions dans des cabanes, et le travail en équipe dans des conditions lourdes nous a rapproché. C’était surtout agréable pour moi parce que certaines jeunes mexicaines étaient très belles, et il a fallu peu de temps avant que je ne reçoive des invitations pour le week-end.

Quand nous cueillions le coton, une tâche éprouvante et lourde, ils nous payaient au poids. Tous les travailleurs commençaient en même temps. Après deux minutes, je regardais dans mon dos et les autres étaient loin derrière. Mais un mexicain me dépassait tout le temps. Il faisait deux rangées de coton quand, dans le même temps, je parvenais à n’en faire qu’une, et il en cueillait jusqu’à 600 pounds par jour (environ 270 kg). Je travaillais aussi vite que je ne le pouvais mais mon meilleur score était de 300 pounds. Les autres ne dépassaient pas les 200 et c’était déjà beaucoup. (Plus tard, Tina Turner raconta aux journalistes qu’elle cueillait 60 pounds par jour, et elle trouvait les araignées et les vers vivant dans les plantes, dégoûtant !).
Mon père me surveillait discrètement et appelait mon chef tout le temps pour lui poser des questions sur moi.
Il savait à coup sûr que j’étais un très bon ramasseur de coton.
Quand nous revenions des champs en fin de journée, fatigué et en sueur, la première chose que nous faisions, c’était d’aller à la douche. Ce bâtiment était loin des cabanes. Les douches pour hommes d’un côté, celles des femmes, de l’autre. Une fois, un soir, j’y suis allé avec quatre autres gars. Nous nous sommes assis au-dessus des douches pour filles sur les poutres au plafond.
De là, nous observions de jeunes filles se déshabiller et prendre une douche. Elles gloussaient, se taquinaient et étaient si drôles que je pleurai de rire avant de perdre l’équilibre.

Je suis tombé de la poutre directement sur les filles. Elles m’ont frappé avec leurs serviettes de toilette et se moquaient de moi. J’étais confus de ce que j’avais fait mais j’étais jeune, et c’était si amusant ! Néanmoins, je décidai de ne plus recommencer une chose pareille.

Une fois, nous sommes allés à la rivière nager un petit moment. Mes amis se balançaient sur un tronc d’arbre qui surplombait une crevasse. Je suis arrivé en dernier. Tous les autres étaient déjà arrivés de l’autre côté et m’attendaient. Sans le vouloir, j’ai jeté un coup d’œil au précipice. Durant cet instant, l’arbre s’est retourné et je suis tombé dans un trou noir. Tout autour de moi j’entendais des serpents à sonnettes, il y en avait tellement qu’ils semblaient chanter. Il ne restait de place qu’à la prière !
Heureusement, j’en suis sorti vivant et indemne. Quand je suis sorti, mes amis ont dû extraire toutes ces épines et échardes de ma peau. Bien qu’encore un adolescent, j’avais le sentiment d’avoir neuf vies, comme un chat. J’en avais déjà utilisé cinq d’entre elles. Après ce petit incident, nous sommes retournés aux cabanes en empruntant un autre chemin.

J’adore cette partie de la Californie avec ses paysages vallonnés où fleurissait le coquelicot jaune orangé et où l’on sentait la sauge sauvage. Aujourd’hui, la Californie est loin d’être si jolie comme il y a 50 ans du fait de la pollution de l’environnement. C’est - entre autres- une raison de plus pour laquelle je suis si fier de Michael. Il a tant fait pour protéger la nature. Il condamne toutes formes de pollution, il débourse de grosses sommes d’argent pour la protection de l’environnement et fait tout ce qu’il peut pour empêcher la destruction du monde.
Le temps à la ferme est passé très vite et je devais retourner à Oakland pour la rentrée scolaire. Là bas, j’avais aussi gagné mon argent de poche pour pouvoir me payer des livres scolaires et de temps en temps des jeans ou une chemise. Et j’avais économisé tellement d’argent que je pouvais aller voir ma mère.
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Jeu 26 Avr - 12:54
Chapitre 5 : Voyage en Indiana

Ma mère n’arrêtait pas de demander quand je viendrais lui rendre visite à Gary, et je finis par trouver l’argent pour y aller. J’ai été récompensé par le voyage en bus, sur des autoroutes étroites pleines de bosses et de cavités, car j’avais vu des choses intéressantes sur la route. Je n’oublierai jamais la première fois que j’ai vu les indiens lorsque le bus s’est arrêté à la petite pompe à essence en plein milieu du désert, près du Grand Canyon.
Gary n’était pas la ville à laquelle je m’attendais. C’était sale et petit, alors que je m’attendais à quelque chose de grandiose puisque William Marshall, l’acteur James Edwards et deux boxeurs connus étaient originaires de cette ville. Je me suis dis que j’aurais mieux fait de rentrer chez moi en bus. Néanmoins, j’étais ravi de voir ma mère et ma tante arriver vers moi à la gare.
« Je suis si heureuse de te voir Joe ! », pleura ma mère en me serrant fort dans ses bras. Elle et ma tante faillirent m’étrangler, j’essayais de ne pas trop montrer ma gêne. Bien que je comprenais son bonheur et qu’elle ne puisse pas retenir ses émotions, quand elle fut partie appeler un taxi, j’ai soupiré de soulagement.
Tandis que nous allions sur le chemin de Gary, je repensais à quel point cette ville était laide et malgré ma joie de voir ma mère, je voulais retourner à Oakland.
Enfin, nous sommes arrivés dans la grande maison dans laquelle vivait ma mère, appartenant à la famille du frère. A peine nous étions arrivés que tout le monde se précipitait sur moi. Les filles m’ont apprécié évidemment tout de suite, tout cela accompagné de ricanements autour de moi, tandis que les gars se tenaient à l’écart et m’examinaient du regard, prudemment.
Maman avait préparé un petit dîner festif en mon honneur. Il est maintenant surnommé la nourriture de l’Ame. En fait, il ne s’agissait que d’un simple barbecue avec des pois, des légumes, du pain chaud aux céréales, ma tourte favorite et quelques pommes de terre. Je me suis tellement gavé que je pouvais à peine bouger.
Tous me regardèrent avec un sourire dès que je me suis levé de table. Puis nous avons mis de la musique et nous avons dansé en l’honneur de ce jour de fête.

Il s’est passé du temps avant que les garçons ne commencent à me faire confiance, seulement après que tout le monde comprenne qu’il n’y aurait aucun problème avec moi. Je souhaitais simplement passer du bon temps ici. Lorsque je leur ai parlé des écoles dans lesquelles j’avais étudié, ou de mon travail à la ferme de Bakerfild, ils m’ont écouté avec curiosité car beaucoup d’entre eux ne connaissaient que la fonderie. Le récit de ma vie en Californie les a fascinés.
Avec le temps, je me suis habitué à la vie de l’Indiana, et j’ai commencé à me demander comment des écoles pouvaient se trouver là en automne. Avant que ma mère ne trouve une maison à elle, nous vivions chez notre oncle, notre tante et leurs enfants. Puis Maman, moi et mon beau-père avons emménagé à 16 km de là, nous nous rapprochions des usines de l’Est de Chicago. Désormais, à chaque vacance, je rendais visite à Papa en bus. Je voyageais tout le temps entre Maman et Papa et j’essayais de les rendre tous les deux heureux.
J’avais l’impression d’être une balle de ping-pong.

Je voulais vraiment accomplir quelque chose dans ma vie. Le travail dans le domaine du divertissement ne semblait pas intéresser les jeunes noirs, l’époque du cinéma muet était révolue et il n’y avait pas beaucoup d’acteurs noirs. Mais j’allais tout le temps au cinéma, j’allais voir tous les nouveaux films qui passaient, et je rêvais de jouer dans l’un d’eux. Un jour, je serais aussi en haut de l’affiche, je me le suis promis.

Un peu plus tard, je suis retourné à Oakland, et Papa m’emmenait chaque mercredi soir aux entraînements de boxe. J’aimais les regarder, tout semblait si réel.
J’ai décidé d’apprendre la boxe et j’ai commencé à aller dans une salle de boxe populaire dans notre ville. Pendant des heures, je tapais sur un punching-ball et je m’entraînais avec une corde à sauter pour devenir plus rapide. Mon entraîneur m’ordonnait de m’allonger sur le dos et de me lancer une balle lestée dans l’estomac pour l’habituer aux coups. Il m’a aussi enseigné à esquiver les coups afin qu’il soit impossible de me frapper.

Mon entraîneur m’a observé de près. Une fois, alors que je m’entraînais avec le punching-ball, il s’est approché de moi et m’a glissé dans l’oreille : « Joe, tu es assez bon désormais. Tu vas monter sur le ring et nous regarderons ce que tu fais. »
Je considérais que tout allait pour le mieux, ou du moins avant le combat, lorsque je vis pour la première fois mon concurrent. « Ce type est trop lourd. », commençais-je à me plaindre.
Il m’a calmé : « Tu seras sur le ring pour seulement deux rounds, de plus tu porteras un casque. »
Eh bien, d’accord, j’ai pensé, j’essaierai. J’étais bien plus petit que lui mais plus rapide. J’ai traversé le cordage en enjambant et je me suis mis dans le coin. Mes genoux tremblaient. Ce type était semblable à un loup prêt à se saisir de sa proie à tout instant.
Lorsque le gong retentit, j’ai « dansé » une paire de cercles sur le ring, l’adversaire a essayé de me frapper, et j’ai esquivé. Puis il a de nouveau tenté le crochet du gauche. J’ai « plongé » et c’est à ce moment que je me suis dit : « eh bien, finalement c’est pas si mal. »
J'ai sauté et je l'ai frappé avec la main gauche directement au niveau du coeur. Il a essayé de m'atteindre avec la main droite, mais j'ai dévié et j’ai mis quatre impacts successivement directement au-dessus de la ceinture.
Il a gémi.
Pendant que je m‘attaquais à son visage, il a réussi a me couper au niveau de l’oreille. J’ai tournoyé, mais le gong m’a sauvé. Oui, c’était un adversaire moyen. Si vous vous battez avec une telle force, la tête vole. En ce qui me concerne, ma santé était trop chère pour lui permettre de m’écorcher ainsi.
« Je n’irais pas au prochain round. », avais-je dis à l’entraîneur. Il resta en haut et me regardait.
« Joe, tu ne peux pas partir maintenant. Viens, finis-le ! » m’a t’il ordonné.
Le signal du début du round suivant avait sonné. J’ai boxé comme si je me battais avec un gang tout entier et frappé si fort mon adversaire au menton, qu’il en frissonnait de tout son corps. Et quand je lui ai ajouté une droite, il est tombé KO. (Knocking out)
L'arbitre a tenu une bouteille sous son nez, et seulement dans quelques secondes le gars pourrait bouger sa tête puis ses mains. Quand il a plié un pied dans le genou, nous avions compris qu’il allait bien. J’ai quitté le ring et pendant que j’allais au vestiaire, tout le public criait « Joe, tu deviendras un grand boxer ! »

Depuis ce moment, la force de mon opposant m’était indifférente. Je me suis entraîné quotidiennement pour devenir meilleur, et faisais attention à ce qu’ils ne me cassent pas la mâchoire ou le nez.
J'ai volontairement distribué des impacts, mais je n’aimais pas quand ils me battaient (des boxers connus comme George Forman, Mohammed Ali et Mike Tyler). J’ai participé à de nombreuses compétitions de boxes et je les aies toutes gagnées, la majorité avec un KO et souvent avec un poing dans les yeux. Tous disaient que j’allais devenir un boxer professionnel.

Mais ensuite il y a eu un combat que je n’oublierais jamais. Apres quatre rounds mes deux yeux ont enflés, en dessous de l’un il y avait une lacération, le nez était cassé, du sang coulait de ma bouche. Mon compétiteur était beaucoup plus habile que moi. Bien sûr, je suis habile pour bien me tenir, mais je n'allais pas être en forme avec de telles blessures. J’ai été voir l’entraîneur et je l’ai timidement informé que la boxe n’était pas exactement ce dont j’avais besoin.

Probablement, je serais devenu un champion. Mais certains de mes amis étaient morts sur le ring, d’autres avaient de sérieux problèmes physiques et mentaux. Je n’ai plus jamais accepté de participation à des combats.
Après deux ans, je suis retourné dans l’Est de Chicago de nouveau. J’ai été chaleureusement accueilli, mais pas avec la même joie que la première fois. J’ai écris à mon père, et après un moment il m’a rendu visite. Il est resté avec nous un peu de temps puis est parti pour l’Arizona. Je détestais que me parents vivent séparément, mais je ne pouvais rien faire contre ça.

Quand j’ai quitté l’école, j’ai tout d’abord trouvé du travail – c’était nécessaire pour gagner sa vie. Je rêvais toujours de show business, mais d’abord je devais penser à comment j’allais réaliser ce rêve. Malgré ma jeunesse et le fait que j’étais très mince, j’ai eu un travail dans les chemins de fer. Quand il y avait un croisement de chemin de fer, il y avait besoin de 20 hommes forts avec de lourds outils en fer.
Nous travaillions toute la journée sous un soleil de plomb, pour retirer le croisement et en mettre un nouveau, accompagnés des coups rythmiques des marteaux de deux hommes qui martelaient dans des clous.
Nous avons changé près de mille croisements un jour. J'ai soulevé 140 pounds (64 kg environ) et aussi je ne pouvais en aucune façon prendre du muscle car je transpirais trop. J’avais la peau sur les os.
Parfois la poignée de mon marteau était cassée et tombait sur la tête de quelqu’un. J’ai été chanceux de ne jamais avoir été blessé. Maintenant ce travail est fait par des machines.

Finalement mon beau père m’a aidé a obtenir un travail à l’usine, et j’ai du apprendre à manier une grue. J’ai travaillé un peu sur les grues, puis je me suis vu offert un travail dans la fonderie commerciale. Là bas j’ai eu par-dessus tout le pire travail : je devais faire le marteau pneumatique dans les fourneaux. Notre chef m’avait dit, que je devais prendre un tabouret en bois et aller au fourneau. Ils avaient retiré l'acier et rafraîchi le four pendant une journée entière avant qu’une d'équipe de quatre hommes n'ait dû aller à l'intérieur.
Nous devions porter des bottes sur un épais plancher et bouger sur des sols en bois massif. Il était impossible de se tenir debout sur le sol devant le four, il était chauffé à blanc. Notre tâche était de nettoyer la saleté et les traces d'acier, avec le marteau pneumatique, qui étaient collées sur les murs en pierre, et décrocher le reste du plancher afin qu’il soit possible de replacer les pierres cassées.
Il faisait aussi chaud que l’enfer. Personne ne pouvait tenir là bas plus de 10 minutes même en étant robuste. Les hommes les plus faibles devaient partir parfois.
Je suis rentré à l'intérieur et j’ai mis le tabouret qui a immédiatement été enflammé sur le plancher et j’y suis monté. Alors j'ai soulevé le marteau au niveau de la ceinture et j’ai commencé à nettoyer les murs.
Quand je partais de là bas, j’étais complètement enduit de suie grasse. Mes yeux me faisaient mal comme s’ils avaient été brûlés quand j’enlevais mes lunettes de protection et le masque. Ils nous donnaient à boire et certains s’évanouissaient.

Puis ils m’ont augmenté, et je devais travailler avec la grippe mais ce n’était pas si facile. Je devais aller dans un trou qui conduisait dans un tunnel souterrain, il atteignait le fond du haut fourneau. Le tunnel faisait seulement 3 pieds de diamètre (presque 1 mètre), juste assez large pour qu’il soit possible d’y entrer.
Déjà quelques mètres après j'étais couvert d'une couche épaisse de poussière. En plus je devais me déplacer très lentement et prudemment dans cette chaleur terrible, ne pas m'appuyer contre les murs, sinon je recevais de lourdes brûlures.
J'avais un seau et une corde avec moi et depuis que la poussière que je rassemblais dans un seau était toxique, tout ce temps je tenais mon souffle. C’était seulement quand d'autres m’avaient tiré par la corde que je pouvais de nouveau respirer. Dans notre équipe il y avait 10 personnes. Le chef observait, que chacun parte avec un sceau plein. De ce travail les gens ne ressentaient plus rien. Je ne me suis jamais évanoui, mais la chaleur me donna de terribles maux de tête.

Mon expérience à la fonderie m’avait clairement fait comprendre que je devais faire autre chose. A la fin d’une journée de travail, quand je restais debout sous la douche, je repensais à ma carrière dans le show business. Mais je ne pouvais pas tout quitter si simplement car je n’avais pas d’autres moyens de gagner de l’argent pour vivre.
De plus je voulais me marier. Il y avait une jeune femme dont j’étais amoureux. Du moins je le pensais. Joséphine et moi nous nous étions échangés quelques mots, et nous sommes sortis ensemble pendant trois ans. Malheureusement, elle n’était pas loyale envers moi, et nous nous disputions constamment à propos de ça. Trois ans après, nous avons rompu et chacun a fait son chemin. Plusieurs années plus tard, j’ai appris qu’elle était morte.
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L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson) Empty Re: L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson)

Jeu 26 Avr - 12:55
Chapitre 6 : Ma petite amie

Une année passa. J’avais assez économisé pour acheter ma première voiture, une Buick 55th noire marron. J’avais l’impression d’être un roi. Je pouvais dormir avec ma copine dans ma propre voiture !
Mon meilleur ami était mon demi-frère. Nous nous aidions et faisions tout ensemble.
Il m’appelait Jack ou Joe Jack. Lui aussi avait grandi en Arkansas, mais pas dans la même région, ainsi lui et moi étions de bons chasseurs, donc nous avions décidé de chasser ensemble dans les bois de l'Arkansas. Le bois était si vaste, que même le midi il faisait noir. C’était ici que vivaient les panthères dont j’avais tant entendu parler. Je voulais vraiment en tirer une, c'est pourquoi nous avions acheté un fusil calibre 22 et des munitions.

Un jour je me suis assis près de la fenêtre et j’ai rêvé de notre excursion de chasse, et soudainement j’ai vu une fille harmonieuse avec de magnifiques formes de l'autre côté de la rue, elle roulait en bicyclette le long du trottoir. Sa peau était jaune marron, comme le plus doux des miels. C’était la plus belle silhouette que j’avais jamais vue chez une fille. Elle est arrivée au bout de la rue, et s’est arrêtée, a regardé derrière et est repartie. Quand elle est passé par chez moi, elle a ouvert grand ses yeux et m’a regardé. Après qu’elle se soit arrêtée hésitante, elle s’est probablement demandée si elle repasserai par là pour me laisser lui parler. Enfin elle s'y est décidée et s'est arrêtée précisément en face de ma maison sur l'autre côté de la rue. "Salut ! », j'ai crié.

Et elle a en fait répondu et traversé la rue pour me parler. J’ai demandé, quel était son nom et où elle vivait. Son nom était Katherine Scruse et elle rendait visite a sa mère qui vivait dans le quartier d’à côté, et la raison pour laquelle je ne l’avais jamais vue avant, était qu’elle vivait tout le temps avec sa belle-mère en Harbor Indiana, à 16 km d’ici. Elle me semblait si douce et adorable, que je voulais par les moyens la connaître mieux. Alors j’ai invité Katherine à monter, et ma mère, mes frères et ma sœur Lula ont fait connaissance avec elle. Elle a accepté volontiers. A ma surprise, Lula la connaissait déjà de vue et l’a immédiatement bien aimée. Donc, si ma sœur l’aimait, j’étais dans la bonne voie. Je l’ai emmené en voiture voir des films et nous sommes devenus amis. J’ai appris qu’elle avait une sœur plus jeune. Son visage était plus rond. Elle était bonne élève, jouait au basket-ball et avait même essayé de jouer au football. Apres un moment je l’ai fait connaître à mon demi-frère. Nous allions toujours partout ensemble, et bien sûr mon demi-frère est tombé amoureux de la sœur de Katherine. Cette dernière se faisait appeler Kate par tout le monde. La mère de Kate s’est mariée deux fois. Comme mes parents, et généralement tous les parents, donc les siens aussi, étaient très stricts.
Pour le beau-père de Kate, cela signifiait qu’avant que la cérémonie ait eu lieu, il pouvait commencer à tirer si je me battais avec lui à propos de sa fille.
Malgré tout ça, je voulais être avec ma nouvelle petite amie plus souvent, et j’ai décidé de faire connaissance avec sa famille, y compris son beau-père.

Kate était si timide, qu’elle ne me regardait jamais en face. Quand je lui parlais, elle détournait toujours le regard de côté, et jetait un coup d’œil sur moi secrètement, pensant que je n’allais rien remarquer. Une fois, quand Kate et moi marchions, je lui ai dit : « je vais venir te voir car je veux connaître tes parents. »
« Non, tu ne peux pas. Tu ne peux pas comprendre », elle a murmuré apeurée.
A ce moment là, entre mon demi-frère et sa sœur cadette tout devenait sérieux. Je voyais, comment ils se câlinaient, marchaient le long de la rue ou dans le parc. Mais Kate ne voulait pas marcher avec moi. Elle ne supportait pas d’être exposée à la vue de tout le monde.
Quand elle a une fois accepté de parler et marcher avec moi, elle m’a regardé tout du long avec la peur que je m’aperçoive qu’elle boîte. Bien sûr que j’avais remarqué, mais j’en étais indifférent. Je lui avais demandé quand ça lui était arrivé et elle m’avait expliqué, que durant son enfance elle était tombée malade de la poliomyélite et qu’elle avait été opérée plusieurs fois, et maintenant elle pouvait mieux marcher.
Katherine exprimait si bien ses idées. Elle était une bonne amie qui m’a toujours soutenu.

Je n’avais peur de rien et j’étais plutôt insouciant. Kate était complètement à l’opposé, elle avait besoin de quelqu’un pour la protéger. Un soir elle m’a invité à une fête. J'ai mis mon meilleur costume et une cravate, et j’y suis allé.
Quand je suis arrivé, la fête était d’une chaleur, et tout le monde dansait. Kate était assise à une table et m’attendait. Les autres filles ont quitté leurs partenaires de danse et se sont réunies autour de moi. Elles devaient penser que j’étais une star de cinéma ou quelque chose comme ça parce que j‘étais si bien habillé.
J’ai vu que Kate avait baissé la tête avec tristesse à cause de ces filles autour de moi mais elle avait remarqué, que ces filles ne m’intéressaient pas, et quand je suis venu à elle directement, elle a souri.
Et les gars qui pensaient, que je voulais leur pendre leur petite amie, se sont calmés. Je l’ai aidée à se lever, et nous avons dansé un slow.
Soudainement j’ai senti que Kate frissonnait de tout son corps.
« Pourquoi te trembles ? » j’ai demandé.
« Pardonne-moi, je suis si nerveuse », elle a ajouté si bas, que je pouvais à peine la comprendre
« Pourquoi ? »
« Parce que tout le monde nous observe »
J’ai tourné la tête, et à ma grande surprise, personne ne dansait excepté nous, et tout le monde nous examinait minutieusement. Mais cela ne me dérangeait pas. J’ai tiré Kate plus près de moi et nous avons continué à danser. Elle m’a dit, qu’à cause de sa paralysie d’enfance, elle a du porter une attelle et sa jambe n’a pas pu grandir. Cela ne m’importait pas, ce que les autres pensaient d’elle. Je savais, qu’elle était forte, et je l’aimais.
Aux environ de minuit j’ai ramené Kate à la maison et l’ai laissée devant la porte d’entrée. Elle est restée debout et m’a regardé comme si elle pensait que j’allais venir avec elle.
« Pardonne-moi mais je dois y aller », a-t-elle dit.
« Ok, appelle-moi dans la matinée » ai-je répondu.

Sur la route du retour, je ne pouvais pas la sortir de mes pensées ; sa façon de se tenir, de parler, même sa façon de trembler. Et la façon dont elle a patienté assise à m’attendre. Je n’ai pas pu dormir de la nuit, j’ai pensé à Katherine. Les souvenirs du temps passé à la chasse ont été remplacés par des pensées au sujet de Kate.
Finalement au petit matin, Maman et mon beau-père étaient déjà réveillés quand, à 8 heures, le téléphone sonna près de mon lit. C’était Kate, elle demandait si je dormais.
« Je n’ai pas pu m’endormir. »
« Joe, je n’ai pas pu dormir non plus. »
« Pourquoi ? »
« J’ai pensé à la fête, et comment on a dansé. Je me suis simplement allongé sur le lit et pensé à tout ça. Et aussi je t’ai écris une lettre » elle a ajouté.
« Mais tu vis dans le quartier d’à côté, nous pouvons nous voir et parler » j’ai répondu.
« Je préfère écrire ce que je n’ose pas te dire. »
« Et où est la lettre ? ».
« Je te l’apporterais et la mettrais sur le porche. »
« Ok. »
Je me suis tenu sur les escaliers devant la porte d’entrée quand Katherine est arrivée comme une tornade sur sa bicyclette et m'a donné la lettre. Quand je suis reparti, ma soeur a souri.
« Cette fille va bien ? Tu l’aimes bien ? » a t’elle demandé.
« Oui beaucoup » j’ai admis.

Quand j’étais dans ma chambre, j’ai ouvert l’enveloppe. Katherine m’avait écrit combien elle m’aimait. Et elle a admis, qu’il y avait un autre garçon qu’elle aimait. Depuis qu’elle me l’avait dit, j’ai demandé aux gens s’ils connaissaient l’admirateur de Kate. On m’a dit qu’il la connaissait de l’école – Il se tenaient la main, s’embrassaient et se câlinaient. Il était avec elle déjà depuis cinq ans et l’aimait beaucoup. Apres ceci j’étais plus que déterminé, à gagner Katherine.

Elle est venue à moi après un moment et m’a dit :
« Je t’ai dit au sujet de mon ami ? Nous avons rompu. »
« Quoi ? », me suis-je exclamé, essayant de cache ma joie.
« Je lui ai dit combien tu comptais pour moi. Et que je t’aimais. »
Alors m’écrivait constamment. Je lui posais moi-même des questions à propos de ça.
« Ecris moi une autre lettre ». J’adorais ses lettres, ses sentiments étaient clairement exprimés. Elle m’aimait vraiment beaucoup.
Et je savais que : si tu aimes une telle fille, c’est impossible de la traiter de manière irresponsable.

A partir de ce moment, nous étions toujours ensemble. Les autres filles essayaient certainement d’être proches de moi, mais elles ne m’intéressaient pas. J’ai senti que Katherine était cette femme avec qui je voulais me marier
Une fois j’avais pris mon courage à deux mains et je suis parti faire connaissance avec ses parents. Un homme chauve m’a ouvert la porte. Sa voix était semblable à une trompette de Jéricho, et il m'a salué avec un tel ton comme s’il voulait me bannir de sa véranda.
Derrière lui il y avait une dame, légèrement plus de 40 ans, la mère de Katherine. « Vous êtes probablement Joe ! », s’est-elle exclamée. « Bien, venez ! »
Alors cela signifiait que, l’homme avec une telle grosse voix qui m’avait barré la route était – le père de Katherine. Il n’a pas bougé. Instinctivement j'ai fait un pas en avant, et j'ai été étonné quand, sans objection il a reculé sur le côté et m’a laissé rentrer. Mais il n'a pas baissé les yeux, et depuis que j'avais entendu dire, qu'il pouvait tirer sur une personne qu'il n’aimait pas, j’étais sur mes gardes.
« J’aimerais vous parler de votre fille » j’ai déclaré.
« De quelle fille ? » il hurla comme s’il ne savait pas avec quelle soeur j’étais ami. Mais, il commençait au moins à communiquer avec moi, et quand il a dit qu’il était sur le point de partir chasser les lapins, il s'est vraiment activé. J'ai soupiré de soulagement - nous avons au moins un intérêt commun.
« Mon demi-frère et moi avons prévu de chasser un sanglier sauvage. Et j’aimerai aussi tirer une panthère » j’ai dit.
« Vraiment, et avec quoi vous comptez faire avec un si gros animal ? » a t-il demandé.
« Nous avons un fusil 22 et un appareil otique de visée. »
« Vous êtes tous les deux fous » il a répondu.
« Qu’est ce que vous voulez dire ? »
« Avec une telle arme, on ne chasse pas ainsi. Vous avez besoin au moins d'un lourd Winchester »
« Je suis un bon tireur. Si je tire dans la tête, je le tuerais. »
« Et si vous le ratez ? » il a demandé.
« Je n’ai encore rien manqué », j’ai dit fièrement.
« Mais le sanglier ne s’enfuira pas, si vous le manquez. Il sautera directement sur vous. Vous avez toujours besoin d'une autre arme. »
« Je l’ai. »
« Et qu’est ce que c’est ? »
« Un pistolet. »
« Vous avez prévu d’aller à la chasse avec un pistolet ? ! »
« Oui Monsieur, nous avons acheté des pistolets et des matrones. »
Je semblais probablement anormal pour lui, mais de toutes manières il m’avait offert un café et avait souri quand j’avais assuré qu’une façon ou d’une autre j’irais à la chasse avec lui avec plaisir.

La maman de Kate était plus sympathique. Elle nous faisait à manger et avait même fait un pudding cuit au four avec des patates douces. C’était elle qui, la plupart du temps faisait la conversation, alors que le père m'examinait de manière approfondie, comme s’il cherchait ce qu’il allait encore me demander.
J’ai pensé tout du long avec horreur, qu’il avait sûrement beaucoup d’armes, et a tout moment il pouvait en tirer que quelqu’un. Je n’avais toujours pas vu Kate, mais elle nous observait de la pièce d’à côté et quand elle a remarqué, que ses parents commençaient à accepter, elle a osé venir.

« Viens ici ! Ton ami veut te voir », la voix du beau-père avait tonné. Katherine a obéi et s’est assise à côté de la table et a posé ses mains sur ses genoux. Elle a baissé les yeux, mais de temps en temps elle me jetait des regards remplis d’amour.
Comme son beau-père m’observait, ce n’était pas des regards cachés.
« Hmm, Matt, la fille est amoureuse », il fit remarquer à sa femme (il appelait sa femme Matt).
« Elle se comporte pas comme d’habitude. Je l’ai observé de temps à autre, et elle n’est plus comme avant.
Est-ce clair, Matt, que la fille est amoureuse ? »
« Matt », certainement, avait remarqué aussi, mais elle avait dévié le sujet de sorte que son mari ne devienne pas fou. J’ai pensé que c’était le moment d’admettre tout à ses parents - enfin presque tout, et je leur ai dit, que Katherine et moi avions beaucoup en commun, et que j’aimais beaucoup leur fille. Je ne leur ai pas touché mot que mes parents étaient divorcés, et de la manière dont j’avais grandi.

Un peu plus tard, la soeur de Kate nous a rejoint et nous avons parlé, et alors le beau-père a eu une idée de jouer aux échecs. Je n’avais jamais joué aux échecs, et il était très content de pouvoir me battre aussi facilement. Néanmoins j’ai dû interrompre la partie, je devais me préparer pour aller travailler. Quand j’ai commencé à dire au revoir et à donner mes raisons, le beau-père de Kate m’a dit :
« Quoi ? ! Vous devez aller travailler ? »
« Oui, monsieur, je travaille à la fonderie commerciale » j’ai répondu.
« C’est comment ? J’y travaille et si ma mémoire est bonne je vous ai vu plusieurs fois là bas. Je vous connais, votre visage m’était familier. Venez nous rendre visite un jour, je serais heureux si vous nous rendez visite », il a déclaré en me tapotant amicalement l’épaule.

Je suis reparti avec un soulagement de cœur. Finalement Je n’avais pas à craindre que la famille de Kate ne m’apprécie pas.
A la maison tout le monde m’attendait déjà, mais je suis allé immédiatement à la salle. Je ne pouvais pas écarter Lula si facilement. Elle me suivi et me dit :
« Bien, maintenant tu va sûrement te marier.»
« Pas immédiatement. Je dois réfléchir et peser sérieusement le pour et le contre. »
Avec une chose aussi importante, je n’étais pas aussi pressé.
Mon demi-frère qui était sérieusement amoureux de la sœur de Katherine, n’avait pas les mêmes problèmes avec son beau-père car je lui avais ouvert la voie. Et avec moi le beau-père était si proche car Kate était sa préférée. Et ce n’était pas surprenant. Kate était le portrait complètement opposé de sa sœur. Elle n‘était jamais contrariante et faisait tout ce que ses parents voulaient. Elle était si affectueuse et gentille, qu’il n’y avait rien d’autre que je puisse faire de plus que de tomber amoureux d’elle.
BILLIE.JEAN
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Jeu 26 Avr - 12:56
Chapitre 7 : Le mariage et les enfants


Un soir d’automne, nous avons fait une virée en voiture. J’avais tant de choses à dire, mais je ne savais pas par où commencer, et comme je n’étais pas très bavard, je jetais de temps à autres des regards admiratifs à Kate, assise à côté. Elle avait une fleur blanche parfumée dans ses cheveux qui ombrait merveilleusement ses cheveux noirs ondulés. Kate était en veste et pantalon blancs, ses boucles d'oreille en or scintillaient au clair de lune. Un moment nous avons simplement roulé sur la route, et j'ai trouvé un endroit silencieux sous les arbres et je m’y suis arrêté. On entendait le hibou crier de loin, j'ai pensé que c'était bon signe.


« Cet été avec toi, a été merveilleux, Kate ». Nous avons parlé, mais le temps passait si vite, et soudain il était minuit.
« Ce sera mieux, si je te ramène chez toi maintenant, Kate ». Elle a acquiescé, d'un air déçu et baissé la tête. Nous ne voulions pas que cette soirée se finisse.
Je me suis courbé pour l’embrasser sur la joue, mais je me suis arrêté. « Katherine », j’ai parlé sur un ton grave. Elle m’a regardé, et j’ai continué : « Veux-tu m’épouser ? »
Kate a commencé à trembler, comme la première fois ou nous avions dansé. Je l’ai gentiment embrassée sur la bouche et prise dans mes bras jusqu'à ce qu’elle s’arrête de trembler.
« Veux-tu ? Veux-tu m’épouser ? » j’ai demandé encore une fois.
« Oui », à peine audible, répondit Katherine.
J’aimais regarder son visage, sa peau dorée et ses charmants yeux marrons dans lesquels la lune se reflétait, et je me sentais le plus heureux des hommes sur Terre. J’allais épouser la femme à qui j’avais rêvée tout l’été. J’étais confiant, que Kate allait devenir une bonne épouse et que l’on aurait une merveilleuse famille.

En novembre 1949, nous avons célébré le mariage en petit comité. Il y avait seulement les membres des familles mais j’en étais satisfait. De toute façon, seule Katherine m’intéressait.
Peu de temps ensuite, nous attendions notre premier enfant et j’allais acheter une maison. Malheureusement, il ne restait que les maisons les plus petites de Gary, mais puisque je ne voulais avoir que deux enfants, j'ai cru qu'il y aurait assez de place.
Nous avons rassemblé nos économies et l’argent du beau père de Kate, et j’ai donné un premier versement pour la maison sur Jackson Street, et nous avons acheté tout ce qui était de première nécessité : un réfrigérateur, une cuisinière et un lit.
Katherine voulait sans cesse me préparer mes plats préférés. Elle était bonne cuisinière et essayait tout le temps d’apprendre quelque chose de nouveau. La viande qu’elle cuisait fondait dans ma bouche, et tous les plats étaient relevés.
Quand je rentrais du travail le soir, le repas m’attendait déjà sur la table. Kate remplissait les assiettes, mettait un vêtement propre, et venait ensuite à la cuisinière et voulait voir si j’aimais ça.
« Kate, viens, assis-toi » lui disais-je.
« Tout va bien, Joe, je préfère rester ici » répondait-elle.
J’ai dû la persuader pendant longtemps avant qu’elle ne vienne finalement s’asseoir à côté de la table, manger aussi quelque chose. Elle était vraiment très timide. Mais je dois vous dire que, quelques années après, elle est devenue indubitablement la meilleure cuisinière de la ville. Il n’y a pas un restaurant au monde où je peux manger comme à la maison avec Katherine. Et elle tenait la maison en ordre. Elle n’oubliait jamais rien - je suis si fier de ma femme.

Quand Katherine accoucha de notre premier nouveau-né, elle souffrit pendant deux longues et douloureuses nuits, et le docteur, ma tante et Maman l’aidaient pendant le travail. (A l’époque, dans les Etats du Sud, les Noirs n’étaient pas pris à l’hôpital). J’ai attendu dehors et je jetais des coups d’œil continuellement par la fenêtre. Notre premier enfant, une fille, était né. J’étais terriblement heureux et fier, d’être devenu père pour la première fois.
D’abord je voulais un garçon, mais Maureen qu’on surnommait Rebbie s’est révélée plus tard avoir une personnalité si remarquable, que j’étais fou d’elle. Elle était plutôt énergique pour un bébé. Elle criait si fort, qu’on pouvait l’entendre dans toute la maison ! En même temps ma sœur m’a aidé à réaliser le degré de responsabilité. J’ai décidé d’aller à mon usine, travailler et obtenir le meilleur salaire que je pouvais pour prendre soin d’elle et Katherine.

En attendant, nous nous étions préparé pour la chasse. Moi et mes deux demi-frères attendions avec impatience depuis des mois. J’ai roulé de Gary jusqu’en Arkansas, nous avons passé la nuit là bas en plein air. Le matin suivant nous avons porté des bottes, emporté des équipements et nous sommes parti en route.
Je n’étais encore jamais allé aussi loin dans un bois, mais mon demi-frère était expérimenté. Nous avons convenu d’une pause près de la large rivière. Il y avait un bateau, il appartenait à l'ami de mon frère.
« Tu sais quoi ? Laissons nos attirails de pêche ici et allons barboter un peu dans la rivière. Quand nous reviendront, nous aurons déjà le poisson », avait-il suggéré. J'ai vérifié les attirails de pêche, et j’ai constaté que nous avions oublié le plus important – un appât. Mais mon demi-frère avait une issue de secours."
« Ecoute Joe » a t-il dit, « Prends un fusil et tue un oiseau. Alors nous aurons de la viande pour le poisson.
Grâce au bateau je vais aller au milieu de la rivière. Et vous tuerez un oiseau sur cet arbre, sur la côte, et quand il tombera dans l'eau, je le prendrai ".
Mon meilleur demi-frère est entré dans le bateau. Quand il est arrivé au milieu, il a crié : "vous voyez un oiseau là sur l’arbre ?"
"Bien sûr", j'ai répondu.
Mon plus jeune demi-frère était resté sur la côte, le bateau était à ma gauche. L'oiseau a gazouillé dans l’arbre de droite. J'ai visé au coeur et j’ai appuyé sur la détente. Boom!!
La balle est passée à travers un oiseau et, avec un bruit indistinct, elle a rebondi à côté sur un tronc d'arbre.
"Ouah, je suis blessé !", a pleuré mon demi-frère.
Tous sont arrivés comme dans une scène au ralenti. J'ai vu mon meilleur ami tomber dans la rivière et je ne pouvais pas en croire mes yeux. J'ai sauté dans l'eau et, bien qu’il soit beaucoup plus grand et plus lourd que moi, j'étais pris dans l’excitation, il y avait tellement adrénaline dans mon sang, qu’il a été possible de ramener mon frère sur la côte. Là, je l'ai prudemment déposé sur l’herbe.
Il était blessé à la tête. La balle l’avait touché à l’œil. Mes genoux tremblaient de peur et de nervosité quand on l’a porté à la voiture. Son sang avait rempli ma chemise, et il criait tout le temps, comme s’il était sur le point de mourir.

A l’hôpital, j’ai expliqué à mes sœurs et aux docteurs, que j’avais involontairement blessé mon frère, mais ils ne voulaient pas l’aider. (De telles choses arrivaient dans les années 40 si vous étiez noir). Au contraire, ils voulaient se débarrasser de nous dès que possible, et c’était clair pour moi qu’insister ne nous aiderait pas. Ils se fichaient de la gravité des blessures de mon frère et ils ne l’accepteraient pas.
J'ai dû inventer quelque chose d'autre avant qu’il ne perde tout son sang. Et je me suis souvenu d’une riche dame blanche qui vivait pas loin de l'hôpital. (Vous vous souvenez de la fille du planteur ?) Elle était liée à ma mère et avait connu notre famille pendant longtemps, bien qu’elle ne reconnaisse toujours pas maintenant qu’elle était liée à des Noirs.
Mais elle était notre dernier espoir. J’ai rapidement échangé ma chemise avec mon demi-frère plus jeune, sauté dans la voiture et, dans un nuage de poussière, j’ai décampé du parking de l’hôpital. Je me suis arrêté devant le portail de la maison de la vieille dame, j’ai couru jusqu'à la porte et j’ai sonné. Il m’a paru une éternité avant qu’elle ne m’ouvre.
Je me suis empressé de lui raconté toute l’histoire. Elle a écouté silencieusement. « Allons-y » a t’elle dit. J’ai immédiatement ouvert la porte devant elle et, s’appuyant sur un bâton, elle allait à pas hésitants à ma voiture.

Quand elle a vu mon frère, attendre dans un endroit dégoûtant, devant la salle d’accident, elle a levé la tête haute, on a marché ensemble, au pas, directement à l'hôpital. Elle connaissait tous les employés par leurs noms, ils étaient ses voisins et elle leur a déclaré, qu'ils devaient accepter mon demi-frère, parce qu'il était de sa famille. "Et Joe est mon neveu", avait-t-elle dit.
Les docteurs sont immédiatement devenus beaucoup plus sympathiques et plus attentifs, et promirent de faire tout ce ils pouvaient.
Tandis que le docteur s’occupait de mon frère et lui cousait sa blessure, il m'a expliqué, qu'il était impossible de sauver son oeil. "Mais nous pouvons mettre un oeil de verre, un tel oeil pourra bouger quand il tournera sa tête", a-t-il dit, probablement pour m'encourager.

Trois semaines plus tard ils lui ont inséré un œil de verre. Depuis que les muscles de l’œil étaient endommagés, l’œil de verre s’accrochait à moitié en bas et cela ne faisait pas naturel. Néanmoins il présentait mieux qu'une orbite vide.
Mon beau-père et la mère de mon demi-frère étaient en colère car j’avais causé ce malheur et pensaient que, je devais payer les frais d’hôpitaux, ils se comportaient comme si ce n’était pas un accident, et que je l’avais fait intentionnellement. Malgré tout cela, je voulais continuer à prendre soin de mon demi-frère, de plus il était mon ami. Et je communiquais tous les jours avec sa petite amie, elle était la sœur de ma femme. Néanmoins notre relation s’est détériorée. Nous ne nous disputions pas mais nous n’étions plus aussi proches qu’avant.
Puis il se maria avec la sœur de ma femme et devint mon beau-frère. J’espérais que cela change quelque chose, j’avais en fait tout fait pour l’aider. J’avais même payé un oeil de verre très cher, et m’étais excusé aussi.
Mais tout ceci ne l’avait pas aidé.

Kate était de nouveau enceinte. Notre deuxième enfant est né à l’hôpital et quand le travail de Kate eut commencé, j’ai dû pendre une décision importante. Si je prenais un jour de congé, je n’aurais pas assez d’argent pour l’hypothèque, les couches et les médicaments pour Kate et les enfants. Ainsi, je suis allé au travail, et à ma place, ma mère et ma sœur sont allées à l’hôpital.
A la première pause, j’ai couru là bas et j’ai compris, que le deuxième travail n’était pas aussi lourd et n’avait pas duré si longtemps. L’enfant, notre premier garçon, était en bonne santé et était né à la même date que ma femme.
Je suis retourné à l’hôpital directement après le changement. (Changement de service à l’usine) Nous l’avons appelé Sigmund Esco. Ensuite, Papa qui était venu d’Oakland pour nous rendre visite, l’appelait simplement « Jackson boy », et finalement ça a dévié en Jackie. J’ai finalement eu le fils dont j’avais toujours rêvé et maintenant, ma famille était parfaite. « Nous avons un garçon et une fille, maintenant nous sommes une vraie famille » j’ai dis à Katherine.

Mais moins d’un an après, ma femme tomba encore enceinte. Et quoi d’autre pouvez-vous attendre d’un homme comme moi ? Nous avons eu un de nouveau garçon. Et nous l’avons appelé, Toriano, que l’on a surnommé plus tard par un diminutif, Tito.
Mais maintenant, je devais vraiment gagner de l’argent, car nous avions besoin de beaucoup plus de lait et de légumes. Et aussi je devais suivre la tradition de mes parents alors j’ai commencé à donner quotidiennement aux enfants une cuillère d'huile de foie de morue. Ils faisaient de telles têtes que nous ne pouvions pas ne pas rire.

A la fonderie ils m’avaient finalement mis grutier. J’aimais travailler et j’essayais de faire du mieux que possible, mais les conditions étaient pesantes car les gens étaient constamment renvoyés et je craignais vraiment le licenciement.
Je cherchais sans cesse des revenus parallèles, en fait je devais nourrir la famille. J’avais, de ce fait, compris que j’étais obligé de donner aux enfants une éducation appropriée pour qu’à l'avenir, ils ne soient pas obligés de travailler aussi dur que moi.

Comme je croyais encore que je pouvais réussir dans le show business, je chantais chaque minute de libre et je jouais de la guitare. Quand je m’asseyais sur la grue, je composais des chansons car je voulais fonder un quartette. (Groupe de 4 musiciens). Parfois, j’étais si fatigué, que je m’endormais presque au travail, mais le désir d’être sur scène un jour m’aidait à ne pas m’endormir.
Chanter était simple pour moi, mon père m’avait appris quand j’étais encore petit, mais jouer d’un instrument, n’était pas si facile. Heureusement, plus nous nous entraînions, meilleur était notre groupe, appelé « The Falcons ». Deux mois après, nous avons performé à une fête, le groupe a été si apprécié que nous avons été invités à jouer pendant toutes les vacances, à Gary. De plus, nous pouvions maintenant gagner quelques dollars, à jouer dans des boîtes de nuit.

Pendant ce temps, j’avais écrit une chanson « Tutti Frutti ». Juste après que Little Richard eut écrit le tube si bien connu du même nom. (Bien sûr, je pouvais maintenant clamer qu’il me l’avait volée, mais je ne ferais pas cela, car à cette époque nous sommes devenus bons amis. De plus, il avait un cœur en or et il aidait les autres artistes avec ce qu’il avait).

Quelques temps après, Katherine attendait encore un enfant. Son médecin traitant avait essayé de la persuader d’avorter, mais pour nous c’était exclu, pour nous la famille avait une grande valeur. Alors un autre bébé est venu au monde, quand je travaillais encore de nuit. « Joe, tu as encore un garçon ! », mon chef a crié. J’étais enchanté et j’ai couru à l’hôpital sur le champ. La mère et l’enfant se portaient bien. Jermaine Lajuane etait allongé dans les mains de Katherineet balancait ses minuscules mains.
« Wow ! J’étais surpris, « aussi fort que mini King-Kong ». Mais je devais admettre, qu’après la naissance de Jemaine, j’ai dû travailler comme un forcené pour nourrir la famille, qui commençait à devenir grande.
Dieu merci, la santé ne m’a jamais laissé tomber, et je n’ai jamais été sérieusement malade. Certains de mes collègues étaient morts, de cancer ou d’autres maladies.

Une fois Jermaine s’est senti vraiment mal, et nous l’avons emmené à l’hôpital. Le docteur a dit qu’il avait une néphrite. Katherine et moi n’avions qu’une légère idée de ce que c’était, et il a expliqué que c’était une maladie du rein, et que heureusement, chez les bébés, cela se soigne bien la plupart du temps.
Notre petit Jermaine a dû rester à l’hôpital jusqu'à ce qu’il se rétablisse. Nous sommes allés le voir aussi souvent que nous pouvions. Il nous attendait toujours avec impatience, et quand nous devions partir, il pleurait si plaintivement que les médecins ne voulaient pas que nous partions. Il sautait sur le lit, voulait qu’on l’emmène avec nous. Il essayait de sortir, balançait des trucs, criait et pleurait.
J’essayais de ne pas lui faire remarquer, combien je souffrais de sa douleur, mais à peine étions nous rentrés dans l’ascenseur, mes larmes commençaient à couler. Je devais aller au travail et je ne pouvais pas rester avec lui tout le temps. Je me souviendrais toujours de la manière dont il pleurait, assis sur son lit. Mon seul souhait était qu’il se rétablisse aussi vite que possible.

Jermaine est resté à l’hôpital environ trois semaines. La situation était très grave. La majorité des enfants avaient des séquelles après une néphrite et quand nous avons été autorisé à ramener Jermaine à la maison, nous devions faire attention à ce qu’il ait du repos et de la boisson pour laver ses reins.
Quelques semaines passèrent avant qu’il ne récupère complètement et puisse jouer avec ses frères et sa sœur. Il n’a eu aucune complication après la maladie, et ce fut une énorme joie pour moi et Katherine.
Nous avions alors une fille énergique et trois garçons agités. Rebbie et Jackie ont pris des cours de danse. Bien qu’elle n’avait que 5 ans, Rebbie avait un talent prometteur et elle avait gagné plusieurs compétitions.

Nous vivions près d’un terrain de baseball, et j’observais souvent, comment les types voisins s’entraînaient. Quand mes fils sont devenus assez grands pour porter une batte sans la renverser, je les ais emmenés là bas. C’est comme ça, que Jackie, Tito et Jermaine sont entrés dans la « Katz Kittens », une équipe qui était sponsorisée par le maire.
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L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson) Empty Re: L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson)

Jeu 26 Avr - 12:58
Chapitre 8 : Le commencement

Jermaine et Tito étaient déjà assez grands pour jouer au baseball. Jackie, le plus âgé, courait dans la maison un nombre incalculable de fois – il était un incroyable et talentueux sportif. J’étais si fier de lui. Et les deux cadets attrapaient toutes les balles qu’il lançait. Ces trois là étaient les meilleurs joueurs de l’équipe. Environ à ce moment là, j’ai aussi appris que, non seulement Rebbie, mais aussi nos fils étaient capables de très bien chanter et danser.

Peu de temps après, Katherine a donné naissance à une autre fille. Elle pesait plus de 5 kg 400g, notre plus gros bébé. Ses cheveux rouges et son visage m’ont paru être asiatiques. Probablement, le sang de nos ancêtres Indiens d'Amérique avait refait surface. On l’a alors appelé Latoya car cela sonnait comme les régions de l’Est. Bébé, elle ne demandait pas d’attention particulière, comme Rebbie. Elle était l’enfant la plus calme, dormait beaucoup et criait seulement quand elle voulait manger. Malheureusement, je ne pouvais pas lui consacrer autant de temps que je voulais, parce que je travaillais jours et nuits.
Latoya était une enfant timide. Plus elle grandissait, plus elle devenait timide. Elle voulait toujours être avec Katherine – toujours accrochée aux jupes de sa mère. Bien qu’elle jouait aussi avec ses frères et soeurs, elle disparaissait dès qu’un inconnu venait nous rendre visite.

Notre famille comptait sept personnes, et quand Katherine accoucha de nouveau à l’hôpital, j’ai décidé d’aller travailler au lieu de l’accompagner. Et c’est comme ça que j’ai manqué la naissance de nos jumeaux.
Comme mon père avait une sœur jumelle, même chose pour la mère de Katherine ; Martha ; ce n’était pas étonnant que Katherine soit tombée enceinte une fois de jumeaux, mais j’ai néanmoins été concerné, quand est venu le travail : Marlon David est né le premier et semblait normal, mais Brandon s'est retourné dans le ventre et est resté collé aux parois. Katherine était trop épuisée et fatiguée pour protester, quand le docteur a pris sa pince. Marlon était fort, il criait fort, et Brandon qui était né en dernier, gémissait silencieusement.
Deux heures après, il mourut. J’ai été profondément affecté par sa mort, aujourd’hui encore je n’aime pas en parler. Mais j’étais reconnaissant que Marlon soit resté en vie. Il n’était pas comme nos autres enfants et quand il était petit, il jouait souvent tout seul. Avec le temps, il s’est ouvert et a vu combien ils se comprenaient avec ses frères et sœurs.

Puis Michael Joseph Jackson vint au monde. Le prénom « Michael » a été choisi par Katherine, et nous l’avons appelé Joseph en mon honneur. Ses mains longues et minces rappelaient toujours mon père à Katherine.
Quand Michael était petit, il dormait beaucoup, mais dès qu’il était réveillé, il criait tellement fort, qu’on l’entendait dans tout le quartier. Déjà c’était net, il avait une grande voix !
Michael était constamment en train de faire quelque chose de stupide. Vous ne pouviez pas détourner les yeux une seconde, il disparaissait et on le retrouvait sous la table ou un lit. Nous avons été beaucoup occupé à le surveiller.

Rebbie est devenue notre nounou et prenait soins des frères plus jeunes. L’après-midi elle allait à l’école et s’occupait des mômes, quand Kate qui avait obtenu un travail à mi-temps dans un grand magasin, partait travailler le soir.
Rebbie faisait les repas et la lessive. Si nous ne l’avions pas eue, nous n’aurions probablement pas fait face à tout. Elle s’occupait des enfants et assurait mes arrières donc Katherine et moi pouvions gagner de l’argent.

Quand Michael a grandi, il s’est trouvé qu’il n’aimait pas le sport autant que ses frères. Il aimait surtout aller au zoo, il poussait des cris de joie en observant les animaux. Il aimait aussi regarder différents shows à la télé, et répétait ce que faisaient les artistes. Déjà à 5 ans, il arrangeait des petits spectacles.
Son visage brillait de plaisir quand les enfants voisins l’observaient faire son show dans notre jardin et lui donnaient des ovations.
J’ai remarqué très tôt, que Michael pouvait devenir un bon artiste, si on le faisait travailler autant que nécessaire. En temps normal, c’était un bon garçon et il ne causait pas de problèmes.


Nous chantions beaucoup dans la maison, surtout les chansons de blues les plus populaires, comme "Mustang Sally ". Katherine et moi aimions chanter pour nos enfants, elle jouait aussi du piano et parfois de la clarinette. Je pouvais aussi jouer des chansons à la guitare et chaque minute de libre, nous mettions les vinyles de R&B comme Little Richards, Chi-lites, Chuck Berry, The Temptations, Aretha Franklin, Fats Domino, Joe Tex, Big Maybell, The Impressions et Major Lance.

Caser autant d’enfants dans une maison, où il y avait seulement deux chambres, n’était pas facile. Malgré cela, Kate réussit à garder la maison propre et en ordre. Elle était très organisée et avait déjà tout rangé donc nous avions assez de place. Le matin elle se levait, et aux environ de midi, elle commençait déjà à préparer le dîner. Ses plats de poulets fermiers étaient sur la cuisinière toute la journée, et quand je revenais du travail le soir, la viande était si douce et parfumée, qu’elle sentait jusqu'aux os. Nous ne pouvions pas nous permettre d’aller quelque part au restaurant, mais nous étions ensemble et c'était le plus important.

En 1962, nous faisions les répétitions de Jackie, Tito et Jermaine. Une fois, quand j'étais au travail, Tito a pris ma guitare du placard et a joué toute la journée. Dans la soirée, une chose irréparable s’est produite.
« Papa ....... je ... euh ... bien ..... j'ai déchiré une corde, mais j’en ai déjà remise une nouvelle », Tito m’a avoué.
"Qu'as-tu fait ?", je lui ai calmement demandé.
Tito m'a regardé avec méfiance. Il a pensé, que je me mettrais en colère.
« Et bien, montre moi ce que tu sais faire » j’ai dit. Je pouvais à peine masquer mon plaisir. Et il pouvait vraiment en jouer.
Il avait appris les chansons de blues que je jouais tout le temps à la guitare, et comme moi, il jouait à l’oreille.
Je n’avais pas montré tout de suite à Tito combien j’étais fier de lui, mais deux jours plus tard, je suis rentré à la maison et je lui ai ramené un cadeau : une nouvelle guitare rouge ! Je l’avais achetée avec le salaire de mon second emploi à l’usine de conserves "American Foundaries " car j’avais estimé qu’un talent pareil devait être entretenu.

Nos vies n’étaient pas faciles et je ne pouvais pas acheter une guitare à chacun de mes garçons, c’est pourquoi je montrais les cordes et d'autres techniques de mon instrument. J'ai secrètement espéré qu'un jour ils auraient leur propre groupe et qu’ils feraient de la musique.
Tous mes garçons étaient talentueux à leur manière. Jackie était un sportif de première classe, Tito avait le don pour réparer tout ce vous aimiez. Quand il était petit, il pouvait démonter notre horloge de cuisine et la remonter. Il savait comment s’y prendre avec ces mécanismes. Changer l’huile de ma voiture, installer des nouveaux phares, tout ce que vous vouliez. Mais Tito adorait la musique par dessus tout, j’ai alors décidé de l’aider à développer son talent musical. Au début, Marlon et Michael étaient trop petits pour les répétitions (et Randy n’était même pas encore né) mais je les regardais, comment ils s’entraînaient, et ils devaient savoir de quoi il s’agissait, ils ont alors pu y participer plus tard.

Je me suis engagé avec mes fils trois heures par jour, à les accompagner à la guitare, leur montrer comment ils devaient se tenir sur scène, et à les encourager à faire des mouvements.
Chaque centime que j’ai pu économiser, je les mettais dans l’éducation musicale des garçons. Cela mettait en colère ma jeune et magnifique femme, ce que je pouvais comprendre, en fait elle ne pouvait jamais rien s’acheter pour elle-même. Mais je voulais faire tout ce que je pouvais pour les enfants, en réalité, j’ai vu et senti, combien ils étaient doués. Plus nous répétions, meilleurs ils devenaient, et je savais que toute ma persévérance serait récompensée – mes enfants allaient devenirs célèbres. Et j’avais raison. Dans trois ans, ils performaient dans des boîtes, et vers la fin des années 60, ils gagnaient tellement d’argent que j’ai pu quitter mon travail.

Nous avons accepté Michael dans le groupe quand il avait un tout petit peu moins que 5 ans. C’était un si petit bonhomme. D’abord il jouait du banjo. Il apprenait lui-même à taper sur les tambours et il était aux anges.
Un jour, ma mère a vu nos répétitions dans le salon et a entendu la voix de Michael. Les autres garçons essayaient de l’empêcher de chanter, ils pensaient qu’il était trop petit. « Laissez le tranquille, laissez le chanter » a dit ma mère. Les autres n’avaient certainement pas apprécié, mais Maman leur a expliqué, qu'il avait une belle voix, et j'ai décidé faire de lui un chanteur, au lieu de le laisser au second plan à jouer du banjo.
Plus tard, j’eus une idée - alors qu’il voulait essayer de danser sur mes disques de James Brown. Pendant des heures j’ai travaillé avec lui sur chaque mouvement, à étudier les étapes. Il a commencé à regarder des films et des shows des meilleurs danseurs de mon époque, et il aimait par dessus tout le style gracieux et les mouvements limpides de Fred Astair. Il a commencé à l’imiter, et encore maintenant si vous regardez de près, il est possible de voir l’influence sur son style de danse.

Le groupe, en attendant, était constitué de mes cinq fils aînés, et nous l’avons surnommé "Jackson 5".
The Temptations étaient à ce moment là très célèbres, et nous avons beaucoup appris de leurs chansons.
En même temps, j’observais, ce qui se passait sur scène, pour me tenir au courant, et dire à mes enfants, dont j’allais devenir le manager, quelles étaient les nouvelles tendances.
Beaucoup de musiciens qui performaient en Indiana, étaient très talentueux naturellement, mais même le plus talentueux des enfants avait besoin d’avance. C’est le devoir des parents – d’aider, comme ils le peuvent, les enfants à ouvrir leurs talents ; il doivent passer du temps avec les enfants autant que possible.
Et je voulais que les Jackson 5 deviennent les meilleurs, j’ai persisté à travailler avec mes enfants. Bien sûr, ils essayaient de s’y soustraire chaque fois que possible. Ce n’était pas un secret non plus pour eux que, leurs amis d’école avaient du temps pour jouer après l‘école, tandis que nous devions constamment répéter. Aussi ce n’était pas agréable pour eux, qu’ils puissent n’aller que dans le jardin, mais Kate et moi, nous ne nous permettions pas de les laisser marcher dans la rue, surtout après qu’un enfant de nos voisins avait été frappé avec un couteau à côté de l’école.
Nous nous occupions de nos garçons et ne les laissions pas sortir de la maison à la tombée de la nuit. Ainsi, j’avais l’opportunité de les observer et de mieux travailler avec eux.
Kate faisait tout ce qu’elle pouvait pour que les enfants ne soient limités qu’à la maison et au jardin. Presque tous les soirs nous jouions ensemble au Scrabble ou aux cartes, et elle arrivait toujours à transformer chaque soirée en un excellent divertissement familial.
L’humour avait aussi un grand rôle dans notre vie. Tous mes enfants aiment plaisanter, ils tiennent cela de moi. Il y avait toujours beaucoup de bruit à Halloween quand je mettais un masque pour les effrayer. Mais tout se finissait par des gros rires car, mes enfants n’avaient pas vraiment peur de moi.

Parfois on partait en vacances dans le Wisconsin Dells. J'avais une caravane avec un toit de chiffon et nous avions un camping près de la réserve des Indiens d'Amérique. Nous pêchions, chantions et profitions de la vie à Iroqueses. Les enfants aimaient tellement être là-bas qu'ils ne voulaient pas partir.
Nous nous rappelons tous avec plaisir ce temps insouciant quand notre maison était remplie de rires et de musique. De nombreux voisins nous enviaient notre vie harmonieuse à la maison, il n’y a rien à faire avec cela.

Dans les années 90, sur la chaîne ABC, il y avait une mini série à propos de notre famille, dans laquelle tout était déformé. Tout était montré de manière incorrecte. Par exemple, Michael n’a jamais dans sa vie, joué à Gary avec une souris. Ma femme avait peur des souris et ne les aurait jamais subies dans la maison. De plus, tout le monde sait, qu’une souris ne se serait jamais calmement assise dans la cuisine si l’enfant l’avait éblouie avec une lampe. Et j’aurais apparemment tué la souris !!
Jermaine et Katherine expliquaient tout le temps aux producteurs de la série que je ne me précipitais pas constamment en criant dans la maison et que je ne me comportais pas comme un monstre enragé, mais les gens qui avaient écrit le scénario, voulait un méchant, ils ont adhéré au point de vue qu'il augmenteraient l’audimat. De plus, notre vie à Gary était en réalité constituée de lourds labeurs, d’amour et de rires. Et cela ne se rapprochait pas du concept d’Hollywood – de représenter positivement des familles noires ; ils préféraient utiliser un cliché – le Noir propice à la violence.
En réalité, nous étions une famille heureuse et c’était, d’un côté, dû au mérite énorme de ma femme. Katherine économisait partout où elle pouvait, elle rêvait de rajouter encore une pièce. Nous avions à ce moment-là tant d'enfants, que l’on comptait les centimes.

J’avais d’autres projets. Je voulais acheter à mes enfants de nouvelles guitares, microphones et amplificateurs. Katherine était contre. Nous nous disputions désespérément, et c’était très mauvais pour moi parce que j’avais le sentiment, qu’elle ne comprenait pas mes convictions et qu’elle ne voulait pas me soutenir. Nous ne nous étions jamais encore disputés, mais maintenant elle ne partageait pas mes espoirs pour le grand succès des Jackson 5.
Pendant deux semaines, le climat entre nous a été tendu, et alors j’ai eu une idée. Dans la soirée, au lit, j’ai demandé à Katherine si, elle était d’accord pour mettre l’argent qu’elle avait économisé pour les réparations de la maison, dans l’avenir des enfants. Pour cela, je lui ai promis de lui acheter un jour une maison plus grande, peut-être en Californie. Katherine a hésité puis accepté, et j’ai enfin pu acheter du nouveau matériel pour le groupe. Mon plus grand souhait fut, que mes investissements soient remboursés afin que je puisse tenir la promesse faite à Katherine. Heureusement, après une nuit de conversation, Katherine ne s’est pas opposée à mes projets, et m’a soutenu sur tous les points.

Je devais me lever plus tôt, dans les 5 heures et demi du matin pour aller bosser. Un jour, il avait plu toute la nuit, et il faisait si froid, que la route sur laquelle je conduisais, en Volkswagen, pour aller à la fonderie, a complètement gelé. Soudain, j’ai été coupé par une autre voiture et bien que j’aurais pu encore l’éviter, j’ai été emporté. J’ai freiné autant que je pouvais, mais les roues ne sont pas restées sur l’asphalt (matériau utilisé pour les routes) et je n’ai pas pu empêché ma Volkswagen d’aller sur une station d’essence.
Avec un gros choc, elle s'est arrêtée à une des colonnes. L’impact était si fort, que mon menton a percuté le volant, j’ai perdu connaissance un petit moment. Quand je suis revenu à moi, et essayé de me concentrer sans rien comprendre, une odeur caustique d'essence me frappa au nez. Le moteur de ma voiture marchait toujours. Dans la panique j'ai essayé d'ouvrir la porte, mais elle était bloquée, alors j'ai rampé à l’arrière et j’ai sauté de la voiture. J’étais sauvé à la dernière minute, après il y a eu une terrible explosion, et là où il y avait un réapprovisionnement en combustible, une sphère ardente s'est levée jusqu'au ciel.
C’est la seule fois où j'ai été en retard au travail. Mes collègues ne pouvaient pas croire que je sois passé à travers tout cela. J'ai été tout simplement chanceux.
BILLIE.JEAN
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L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson) Empty Re: L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson)

Jeu 26 Avr - 12:59
Chapitre 9 : Emergence des talents



Bien sûr, je devais surveiller que mes garçons développent leur talent musical, mais je voulais aussi qu’ils deviennent de bons joueurs de baseball. Ainsi je surveillais toutes leurs parties.
Un jour, il y avait un match important. Jermaine jouait hors champs et Jackie était le lanceur. Nous savions, que nous pouvions gagner, en fait Jackie était le meilleur joueur de toute la ville. Il lançait si précisément et habilement, qu’il aura it pu gagner tout seul. Le garçon le plus âgé par contre, le battait de loin. Jackie l’avait examiné, avait tiré et s’était arrêté. Alors le garçon n’avait pas pu le battre. Jackie avait regardé derrière Jermaine, et convaincu qu’il avait pris la bonne position, a tiré. Cette fois là, le garçon a légèrement touché la balle, et il a sauté en l’air. Faute ! Il l’a frappée à la troisième tentative.
Jermaine, avec les autres joueurs, ont couru, mais juste au moment où il attrapait la balle, les deux garçons se sont heurtés la tête. Chacun des deux est tombé inconscient. Jermaine avait une blessure qui saignait sur le front, juste au dessus de l’œil. Les autres joueurs ont souffert aussi. Je me suis précipité et les ai aidés tous les deux à se lever. Ensuite j’ai appelé les secours et je suis allé avec eux à l'hôpital.

J’ai vu, comment le docteur a recousu la blessure de Jermaine au dessus de l’œil, il a fait 14 points de suture, et quand j’ai vu mon fils en si piteux état, j’ai pris une décision.
« Plus de baseball jusqu'à ce que tu ais récupéré. » ais-je déclaré.
J’ai dit la même chose à Jackie. Ils ne pouvaient pas faire tous les deux la même chose en même temps. Le baseball était trop dangereux, et si un de mes garçons était sérieusement blessé, il risquait sa carrière de musicien. Jackie a été dépité, car il s’imaginait déjà sportif célèbre, il a été offensé par ma décision.
Mais il était encore trop jeune, et je doute, qu’il pouvait réellement comprendre l’importance de ma décision.
J’aurais soutenu le talent de mes fils avec plaisir, mais la santé de mes enfants était pour moi plus importante. L’accident de Jermaine a été pour moi un avertissement, et je me le serais reproché toute ma vie si je les avais ignorés et si quelque chose de mal se serait produit avec un de mes fils.

Alors, tel un navigateur qui remarque que le bateau n’est pas dans la bonne direction, j’ai ajusté mon compas encore une fois et me suis concentré sur la carrière scénique des mes enfants. Nous avons répétés encore, et encore, et je suis gentil car j’étais catégoriquement sûr qu’ils travaillaient par eux même tous les jours.
J’étais confiant, que je faisais la bonne chose. C’étaient de garçons très vifs et si leurs énergies ne les avaient pas amené directement au but, ils auraient certainement rejoint un gang ou seraient tombés dans la drogue, comme beaucoup d’enfants à Gary.
De plus, je voulais, par tous les moyens, les empêcher de gagner leur vie future en ramassant le coton ou des patates. Je voulais leur donner une chance d’utiliser leur talent de manière productive et de prendre du plaisir à travailler.

Les hivers à Gary étaient souvent très froids, mais nous continuions les répétitions. Certains groupes dansaient et chantaient séparément, mais j’avais une meilleure idée. Les Jackson 5 devraient tout faire simultanément, donc, pendant le chant, ne pas s’essouffler quand ils devaient faire des mouvements de danse difficiles. Ils apprenaient correctement à respirer pendant la danse, de sorte que la pression n’influe pas sur leur voix.
Beaucoup de gens ont essayé de s’attribuer le mérite d’avoir eux-mêmes appris à danser à mes fils, mais chacun de mes enfants avait son propre style bien avant que les chorégraphes ne commencent à travailler avec eux.
Pendant nos répétitions, les garçons expérimentaient divers mouvements et gestes, pendant que je jouais de la guitare. Je leur avais parlé des styles à la mode, de tout ce qu’ils devaient savoir, et nous corrigions les pas devant le miroir. J’étais strict pour tout, concernant le déroulement des répétitions, mais ils pouvaient aussi courir de temps en temps séparément.
Je n'ai jamais empêché leur créativité, au contraire, j’ai essayé de le l’entretenir. Jermaine jouait de la basse, et Tito de la guitare, la responsabilité musicale reposait sur eux. Ils devaient faire attention, que les gens ressentent notre musique et que ça les emporte. Jackie, Marlon et Michael, en tant que danseurs, étaient responsables de la représentation visuelle du groupe, et le succès des cinq dépendait de comment ils se tenaient sur scène.
Michael avait un talent de danseur naturel. S’il voyait une combinaison de mouvements, il pouvait la répéter d’un seul coup.
Mais c’était clair pour moi, dans le milieu des années 60, ce n’était pas assez pour un enfant noir de Gary, d’être juste talentueux. Ainsi, j’ai habitué Michael à améliorer son chant, en réalité il pouvait faire beaucoup. Heureusement, il a suivi mon exemple. Bien sûr, c’était difficile pour lui, mais le vrai succès peut être réalisé, seulement si vous travaillez constamment par vous-même.
J’ai entraîné mes fils encore et encore, pour qu’ils soient capables d’attirer l’attention du public. Pour moi, cela signifiait qu’ils devaient être de bonne humeur, car c’est la seule manière pour les spectateurs de vraiment ressentir la musique.
Comme beaucoup d’enfants de leur âge, mes garçons au début se plaignaient des répétitions car ils devaient constamment être à la maison – ils auraient bien préféré jouer dans la rue avec les enfants voisins.
J’avais un autre point de vue, c’était important pour moi, qu’ils apprennent à chanter en groupe. Ma femme m’a soutenu autant qu’elle pouvait. Souvent, elle demandait :
« Vous avez déjà appris l'ensemble ? Pouvez-vous tenir cette note quand vous chantez ensemble ? »
Nous étions engagés avec nos enfants quotidiennement donc ils devaient inévitablement devenir meilleurs et meilleurs. Si ce n’était pas le cas avec moi, ils s’entraînaient avec Kate. Dans notre famille nous nous supportions les uns des autres.
Parfois, les enfants voisins jetaient un coup d’œil à nos répétitions dans le salon, et aplatissaient même leur nez sur nos fenêtres, ce qui était vraiment désagréable pour mes enfants car ils criaient : « Ils ne vous laissent pas sortir ! Pas de chance, pas de chance, vos parents ne vous laissent pas dehors, vous êtes enfermés à clef !»
C’était dommage pour mes fils et moi. De part mon travail, je savais, combien la jalousie et l’envie des autres pouvaient être terrible, et j’avais remarqué que ça les touchait vraiment. Mais je leur expliquais que ça ne devait pas les déranger. Evidemment, j’étais strict avec eux, c’est nécessaire si vous voulez réaliser quelque chose, en réalité le problème était plutôt d’avoir à gérer 5 (et plus tard 6) garçons extrêmement actifs et en bonne santé.
Dans plusieurs années, tout l'argent et le temps investis dans les Jackson 5, furent payants. Ils savaient par cœur chaque mouvement, chaque geste et chaque note. Les mois d’été, je déménageais les répétitions dans le jardin. Les voisins entendaient notre musique et applaudissaient, enthousiastes. Comment l’envie peut rapidement tourner en respect ! Mes garçons avaient senti la confiance de leurs forces et dès la première bouffée de gloire, les voisins les ont admirés. Cela me plaisait beaucoup.

En 1965, mes garçons furent finalement prêts. Je pouvais compter sur eux pour une excellente performance. Et quand j’ai entendu parler d’une compétition de talents au Roosvelt High school, je leur ai écrit. Quand Katherine était élève, elle avait appris à coudre, elle leurs a donc cousu de chics costumes pour la performance, et avec le nouveau matériel que j’avais acheté, les garçons ressemblaient à des vrais professionnels.
Avant d’aller sur scène, l’ambiance était plutôt intense. Les gens avaient déjà entendu parler de nous mais quand ils ont vu, combien mes garçons étaient petits – Michael avait seulement 6 ans - ils ne savaient pas comment nous traiter. « Et ces enfants vont chanter ? » se disaient-ils entre eux.
Les Jackson 5 ont performé les derniers tubes des Temptations ": My girl " et " Get ready " qui étaient chantés par Jermaine. La dernière chanson de James Brown : "I feel good" a été chantée par Michael, avec son célèbre "Baby, Baby, Baby ". Avant la dernière note, il a enlevé ses banjos, a sauté au milieu de la scène et a commencé à danser. Quand il a sauté en l’air comme James Brown, tous les enfants ont pleuré d’enthousiasme. Comme je l’avais espéré, les Jackson 5 avaient atteint les coeurs de leurs auditeurs.
Alors ils ont annoncé les gagnants : « The Jackson 5 ». Chacun d’entre nous étions au septième ciel. Pour moi c’était un jour significatif. Cela m’avait prouvé, que si vous travaillez beaucoup, les rêves peuvent devenir réalité.

La scène suivante était une compétition avec les finalistes des autres écoles. Cela se passait sur le stade de Gilroy. Il n’y avait pas beaucoup d’afro-américains dans les postes haut placés, donc tous les jeunes Noirs aspiraient à devenir artistes ou sportifs, et avec de telles représentations, de nombreux chanteurs venaient, comme par exemple Deniece Williams, qui a chanté plus tard des tubes comme : "Silly", " Lets hear it for the boys " et " Black butterfly ". Mais, comme je l’ai déjà dit, mes garçons avaient été superbement préparés, donc nous ne pouvions pas avoir peur de la compétition. Evidemment, les Jackson 5 ont encore gagné. Puis, nous avons gagné les autres compétitions suivantes. Avec le temps, c'est devenu clair, que personne d'autre ne pouvait gagner, si les Jackson 5 y participaient.
Je les entraînais avant chaque performance. Quand nous avions remporté tous les prix de l’Indiana, j’ai été avec les garçons en Illinois.
Là bas, ils ont aussi gagné. Le nombre de nos fans grandissait, ils avaient parlé de nous dans les journaux et avaient publiés nos photos. Tout le monde parlait des Jackson 5.
Nous n’avons pas cessé de travailler. Les enfants oubliaient rapidement s’ils faisaient une pause pendant trop longtemps. Et je ne voulais pas de ça. De plus ils étaient contents, quand ils performaient devant un nouveau public. Quand je me tenais derrière la scène et les regardais de derrière le rideau, j’avais les larmes qui coulaient sur mes joues lorsque le public criait « bravo ! ».
Mes garçons souriaient seulement, s’ils le remarquaient – Ils savaient, qu’ils avaient fait de moi le plus heureux.
Ma persévérance avait payé. Nous avions encore un long chemin devant nous, et nous devions passer par toutes les difficultés, mais j’avais décidé de faire de mes enfants des stars mondiales.
Pour moi, avec une famille aussi grande, c’était la seule chance, en fait, puisque les Noirs ne recevaient pas de subventions pour aller à l’université ou au lycée. Aussi, il y n’avait pas tellement d’exemple dans ce genre d’affaire. Et il n’y avait pas de Boy’s Band en général. Aujourd’hui, tout est beaucoup plus facile. Les groupes comme Nsync et les Backstreet boys ont eu un gros succès, pas seulement en Allemagne mais aussi en terrain invaincu.

De 1965 à 1968, le groupe et moi étions, presque chaque week-end, sur la route. Les compétitions de talent, c’est certainement bien, mais je voulais que mes enfants reçoivent de l’argent pour les performances, donc j’ai commencé à les faire chanter dans des boîtes à Chicago. C'était en partie de pauvres bars, mais pour un artiste noir, c'était souvent une occasion de performer.
Nous ne voulions pas inquiéter Katherine, donc nous ne lui disions pas, que c’était des boîtes avec des stripteases. C’était la partie cachée du show-business dans une partie de l’Amérique.
À cette époque, nous ne nous arrêtions pas aux hôtels 5 étoiles, mais je prenais toujours soins que mes enfants aient à manger et je les encourageais avec des plaisanteries.

Un jour, mes enfants et moi avons dû faire un long trajet en Arizona, non sans pause pour dormir. Le groupe a performé dans la banlieue de Phoenix et après cela, nous sommes immédiatement rentrés à la maison.
J’étais libre seulement les jours de congés, et seulement ainsi nous pouvions surmonter cette longue route. En fait, je ne voulais pas que les gars manquent l’école. Pour moi, cela importait aussi qu’ils fassent sérieusement les performances en Arizona et dans d’autres endroits, comme le Kansas-City car là bas ils pourraient s’adresser à un public mixte, ce qui était rare.
Dans les alentours de notre ville, ils avaient beaucoup d'admirateurs noirs, mais je voulais, qu'ils jouent devant des Noirs, des Blancs, des mexicains et des indiens. Aujourd'hui c'est évident en soi, que le public consiste en personnes de toutes races et de cultures, mais au début des années 60, le fait que mes garçons réunissent plein de nations en une seule audience, semblait extrêmement inhabituel.
Quand nous sommes retournés en Arizona, j'ai été confronté à la plus grande compétition entre amateurs du monde. Les Jackson 5 ont pu chanter les vieilles chansons devenues des classiques, et les nouveaux tubes, même de Country et Western, et leurs chorégraphies étaient parfaites.
Dans ce show au théâtre d’Apollo d’Harlem à New York, nous devions faire trois chansons.

Quand j’étais enfant, je rêvais d’aller à l’Apollo. L’Apollo était le coeur et l’âme d’Harlem, dans les années 30 et 40 du 20ème siècle, cela représentait sa culture et sa fierté. De tels artistes comme la chanteuse Lena Horn et le danseur Bojangles, l’ont immortalisé, et des stars ont commencé leur carrière là bas.
Quand j’étais le manager des Jackson 5, cela signifiait que, si vous aviez de bonnes critiques dans l’audience de l’Apollo, vous aurez un succès partout.
Si dans l’Apollo vous chantiez faux, l’audience vous jetait des bouteilles et des dessous de verres de bières. Cela me dérangeait. Mais en fait, nous nous entraînions continuellement depuis des années et je ne croyais pas, qu’avec mes enfants, une telle chose puisse arriver.
Non cela ne se pouvait pas. Ils étaient prêts à apparaître devant l’audience de l’Apollo.
Avant d’aller sur scène, il y avait un morceau d’arbre « porte bonheur » que chaque artiste touchait avant la performance. Et mes enfants ne sont pas devenus des exceptions. Mais ils n’avaient pas besoin de chance. Les fans poussaient des cris aigus et sautaient sur la scène, il fallait même évacuer le groupe dans un endroit sécurisé. L’audience était en colère ! Et j’étais convaincu, que maintenant mes fils pouvaient performer dans le monde entier. Apres une victoire à l’Apollo, rien ne pouvait nous retirer notre confiance. Ils aimaient travailler ensemble, et chacun d’entre eux ressentait même qu’ils étaient les Jackson 5.

A Chicago, j’ai dû mettre au courant un type se nommant Baby James, le promoteur qui connaissait beaucoup de gens dans le show business à New York. Il avait entendu, que mes garçons avaient gagné toutes les compétitions, ainsi, il est entré en contact avec moi et m'a persuadé, de prendre pour le groupe, un agent à New York qui travaillait à Universal Attractions.
À chaque fois que cette agence arrangeait un show avec des artistes de Motown, ils nous invitaient aussi, et chaque week-end et vacances scolaires, je préparais des performances.

À l’été 1968, je suis allé avec les garçons au Théâtre Regal à Chicago, ils se sont retirés de la participation au show le jour suivant. Ce soir-là, au programme, il y avait "Gladys Knight and the Pips". J’ai laissé mes fils avec mes parents et je suis allé au théâtre pour évaluer le groupe.
J’étais familier avec les Pips quand j'ai travaillé avec «The Falcons», et Ubba, William et David savaient que je ne faisais plus cela depuis longtemps mais ils ne savaient pas que j’étais le nouveau manager de mes fils.
J'ai promis aux types de les présenter plus tard. Alors j’ai convenu avec le directeur du théâtre d’une performance des Jackson 5 le lendemain.
Plus tard, dans la nuit, j’ai les ai présentés à Gladys et à mes vieux amis The Pips.
Ils tremblaient sur place, avec embarras, jouaient avec les emballages marrons du repas que Katherine leur avait donné, et Gladys les a invités à attendre le début de la performance dans la loge.
Michael était encore si petit, que ses pieds ne touchaient pas le sol quand il s’asseyait sur le sofa.
« Je t’ai entendu chanté » a dit Gladys.
« Oui, nous chantons », Michael a timidement répondu.
« Vous voulez toujours être engagés là-dedans ? » a-t-elle demandé.
Tous mes fils ont hoché la tête.
J’ai pris l’occasion du moment et j’ai demandé à Gladys, si elle et les Pips allaient persuader quelqu’un de Motown pour regarder notre performance. Elle a répondu, que c’était possible que cela se fasse.
Alors les garçons sont montés sur scène pour les répétitions. J’ai observé Gladys du coin de l’œil, quand elle a ouvert grand les yeux, les regardant.
Elle ne pouvait à peine respirer, admirative, et a commencé un peu à danser sur la musique. Quand les garçons se sont arrêtés, elle s'est précipitée pour appeler le directeur Taylor Cox à Motown et lui a parlé avec enthousiasme de mes enfants. Il a promis de se soucier de tout ça, mais bien qu'elle ait appelé plusieurs fois et ait demandé de donner une chance de chanter aux Jackson 5, personne n’a réagi à Motown
Je savais moi-même, que mes enfants avaient toutes les qualités des professionnels. Ils comprenaient comment allumer le public. Alors j’ai convenu des performances suivantes au théâtre Uptown à Philadelphia et au théâtre Howard in Washington, D.C. Les prix des tickets avaient augmenté, et mes enfants ont été payés autant que des chanteurs dont les tubes passaient à la radio.
Les Jackson 5 sont devenus célèbres, de plus ils avaient parlé dans les journaux de notre succès à l’Apollo. Et les enfants qui avaient vu notre performance à l’école, étaient devenus fous d’eux. Ainsi certains artistes ne voulaient pas performer après les Jackson 5.
Dans le show-business, il y a un vieux dicton qui dit : « Ne faites jamais un pas sur scène après des animaux et des enfants ».
Et si nous étions au programme, tout le monde savait, que le public venait seulement pour voir les Jackson 5.
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Jeu 26 Avr - 13:01
Chapitre 10 : Notre premier enregistrement


Déjà en 1966, les enfants répétaient leurs danses si parfaitement, qu’ils pouvaient facilement respirer entre deux notes. Jackie, Jermaine, Tito et Marlon étaient de parfaits chanteurs et j’ai appris à Michael comment respirer pendant le chant, et comment utiliser un microphone. Le week-end, nous allions à Chicago où nous performions dans les hôtels de la ville, où ils n’acceptaient aucune offre. Durant une de ces performances, j’ai entendu, pour la première fois un jeune guitariste prometteur de 20 ans, nommé Phil Upchurch. Il était considéré comme le plus chaud des musiciens dans tout Chicago et avait déjà travaillé avec de telles célébrités, comme Woody Herman, Stan Getz, Curtis Mayfield ou Donny Hathaway. Après l’avoir entendu jouer un soir, je l’ai immédiatement invité à travailler, et il a été d’accord pour venir à Gary et pour enregistrer avec nous notre première démo.

Les garçons avaient tellement entendu parler de Fill, qu’ils ont commencé à sauter de joie, quand je leur ai dit qu’il allait venir avec nous au studio. Michael s'est précipité sur lui à la première seconde, et lui a demandé un autographe. Fill a alors pensé du bien de mes fils, autant que les grandes maisons de disques, lesquelles j’allais bientôt rejoindre.
Il pensait que Michael était simplement un joli petit gars, qui allait dans le futur choisir un travail différent pour lui. Malgré cela, il a été sympathique et a écrit son nom sur un morceau de papier et Michael a reçu son premier autographe.
Quand des années plus tard, la femme de Fill s’est souvenue de cette histoire, Fill a écrit une lettre au bureau de Michael. Cette fois, il demandait un autographe de Michael, et Michael lui a évidemment envoyé.
Presque 20 années après son premier enregistrement, ils travaillaient ensemble de nouveau : Fill jouait sur
" Workin day and night ", le tube de Michael sur l’album" Off the wall ".

En 1967, je fus content de pouvoir me permettre de payer la location du studio et les charges de l’enregistrement de la première démo de mon groupe. Quand j’ai tenu une bande prête dans mes mains, j’ai su que notre travail acharné, nos efforts, avaient payé. Cela m'a donné espoir pour l'avenir de mes enfants.
Maintenant je devais faire en sorte que chaque maison de disques écoute le groupe et permette à mes fils d'enregistrer leur premier album. J’ai transmis la cassette à plusieurs personnes de Gary, et un de mes amis l’a apportée à une compagnie indépendante, Steeltown.
Avant, il y avait beaucoup de compagnies indépendantes et ils étaient meilleurs qu’aujourd’hui, car maintenant les grosses entreprises surveillent presque tout le marché. Dans certains cas, pour les musiciens non connus, c'était mieux, s'ils étaient produits par de petites compagnies, parce que qu’elles s’engageaient et lui donnaient plus d'attention. En plus, les petits labels sont plus souvent représentés que les gros, dans les petites villes.

De toute manière, le directeur de Steeltown voulait nous rencontrer une fois avant, après avoir écouté la démo enregistrée, et mon ami avait arrangé les choses pour que le directeur vienne chez nous.
Il voulait produire un vinyle avec les Jackson 5 et m’a offert un contrat. A cette époque, les contrats d’enregistrement étaient signés dans la plupart des cas au terme de 7 à 10 ans, et je lui avais expliqué, que je ne voulais pas m’attacher plus de 6 mois. (J’espérais encore le contrat avec Motown) et il a finalement accepté, ce qui était plutôt inhabituel.
Steeltown a écrit six chansons. Deux d’entre elles sont sorties en 1968 sur notre single : "I`m a big boy now", et sur l’autre face : "You’ve changed" (Motown a de nouveau sorti cette chanson, qui avait été écrite à l’origine à Steeltown, sur notre premier album.) Michael était le soliste, et les autres faisaient les chœurs.
"I’m a big boy now" a été un tube dans cinq états : Chicago, Indiana, Missouri, New York et Kansas. Grâce à cela nous sommes devenus encore plus célèbres au Midwest et à New York. Et quand, cette chanson est apparue dans les premières places du Top20 du magazine Jet, j’ai compris, que nous étions dans la bonne direction. Aujourd’hui, le single "I’m a big boy now" est une bonne valeur pour n’importe quel collectionneur.
Une autre chanson qui a été écrite par Stelltown - " We don’t have to be 21 to fall in love", est devenue le second single et a été en vente seulement en Indiana, sur l’autre face de "Jam session". Et une chanson de plus, moins connue de cette période "I never had a girl ". Le texte était assez bon, mais l'enregistrement, en quatre fois, était d’une affreuse qualité. Aujourd'hui, ils enregistrent en 48 fois et plus!

Nous avons alors joué dans plein de boîtes, parmi lesquelles la boîte de nuit à Gary appelée "Mr. Lucky". Ils ne payaient pas beaucoup mais quand Michael, pendant ses numéros de danse, sautait dans la foule, il y avait assez d'argent dans ses poches.
Très tôt, les enfants reçurent leur argent de poche, et ils faisaient leur lit chaque matin, ou d’autres petits travaux dans la maison. Ils pouvaient dépenser leur argent comme ils le voulaient. Chaque samedi, Michael courait à la boutique et achetait des montagnes de bonbons. Quand je l’ai vu, la première fois avec tout ça, je me suis demandé, comment il envisageait de les manger tout seul. Mais à la minute, je l’ai vu dans le jardin, entouré des enfants voisins, et il en distribuait par poignée. Aucun des bonbons n’a été mangé par lui, et il était heureux que les autres enfants aiment ça. Il était alors si petit, environ 6, ou peut être 7 ans, mais il brillait de joie, à la pensée qu’il pouvait rendre les autre heureux. Et c’est à mon avis, une qualité des grands artistes. Michael avait la faculté de distraire les enfants et les adultes depuis sa naissance, et seul un père peut voir de telles choses, et ces rares moments intimes nous montraient comment nos enfants étaient vraiment. Michael aimait performer devant les voisins, et grâce à cela, il a continuellement amélioré son art, il pouvait devenir la star la plus célèbre et rendre les gens heureux. La réalisation de cela m’a permis d’affiner mon but de manière encore plus déterminante. J’étais inspiré par ma famille.

J’ai commencé à travailler avec le directeur de Steeltown, et nous avons préparé quelques performances pour la promotion, lesquelles ont été la base de notre futur succès. Michael a, en même temps, appris à utiliser toute la scène pour la danse. Par exemple, quand il dansait sur le côté, les spectateurs avaient le souffle coupé.
Après, les enfants nagèrent littéralement dans l’argent qui était lancé sur scène et les ventes augmentèrent.

Le directeur de Steeltown avait, depuis le début, une haute opinion de ma famille. Une fois, il m’a dit, que les Jackson 5 était le rêve de n’importe quel promoteur car ils percevaient rapidement ce qu’ils devaient apprendre. Et il maintenait son avis, que mes enfants travaillaient plus que n’importe quel groupe qu’il connaissait. Des années plus tard, il s’est souvenu, que dès la première rencontre, il avait remarqué, l’attention que je mettais dans chaque détail, et combien je préparais tout soigneusement. Il a dit, qu’ils étaient capables de se tenir sur scène comme personne.
Il y avait des groupes talentueux qui ont commencé en même temps que mes enfants, mais ils n’avaient pas supporté, car personne ne les stimulait, ne les soutenait, et ne prêtait attention à eux et certains détails insignifiants à première vue, comme par exemple les habits. Je veillais particulièrement à ce que mes enfants soient habillés comme des stars. Nous n’avions pas d’argent supplémentaire, mais nous avons résolu cette affaire de manière créative et utilisé notre imagination pour créer nos propres styles. Les garçons, comme tous les groupe de musique, étaient habillés de façon similaire, tous portaient des pantalons à pattes d'éléphant, les chemises et les vestes étaient différentes à quelques détails près, non importants. En d’autres termes : la motivation de base était l’identité, et les éléments de design reflétaient notre style et la personnalité de chacun des gars, et les variations portaient sur un thème. Et c’était exactement ce que le public attendait.

Bien que nous avions de bonnes relations avec Steeltown, nous avons continué nos concert et le nombre de nos fans grandissait et les ventes d’albums augmentaient et avaient atteint les chiffres qui étaient exigés pour attirer l’attention de Motown.
Un soir à New York, je suis retourné à ma chambre après un concert des Jackson 5, et quelqu’un a frappé à ma porte. J’ai ouvert et j’ai vu un homme blanc en costume chemise devant moi. Il m’a expliqué, qu’il s’appelait
Richard Arons, et que son père était le Président du syndicat des musiciens à New York. Il a exposé l’idée qu’il devait devenir l’avocat du groupe :
« Joe, j’aimerais par tous les moyens représenter vos gars », m’a t-il juré. Je ne lui faisais absolument pas confiance, donc je n’ai pas immédiatement accepté. « Nous verrons » ais-je répondu.
Richard m’a suivi toute la journée suivante. Il a traîné avec moi tout le temps. Quand, dans la soirée, je fus de nouveau dans ma chambre, il s’est mis à genoux devant moi. "S'il vous plaît, s'il vous plaît, permettez-moi de devenir votre avocat. Je peux faire beaucoup pour les Jackson 5".
Après quelques hésitations pendant un moment, j’ai accepté. « Bien, nous essaierons.»

Notre petit contrat avec Steeltown expirait bientôt, et comme c’était un petit label, et que je rêvais d’un grand avenir pour mon groupe, j’ai commencé à chercher une maison de disques qui était capable de plus.
Alors j’ai fourni à notre nouvel avocat un colis marketing qui comportait des chansons à succès du Steeltown's Boy's, des revues enthousiasmées et le matériel promotionnel, et le lui ai envoyé pour le transmettre à quelques maisons de disques.
Nous avions divisé le travail et contourné quelques compagnies – de Atlantic à CBS, et de Warner à Capitol, mais toutes nous refusèrent (malgré ces échecs, Richards est resté notre avocat et dans plusieurs années il se ferait une petite fortune sur nous).

Evidemment, j’avais pris soin que Motown reçoive notre colis. Ils nous l’avaient renvoyé et m’avaient écrit, qu’ils n’étaient pas intéressés. J’étais surpris, comment c’était incroyablement dur, d’obtenir un contrat avec un label connu. Le groupe performait ensemble, avec beaucoup d’artistes connus, mais les maisons de disques ne nous voulaient pas car elles ne voyaient pas comment se faire de l’argent sur des enfants.
Personne dans les grandes maisons de disques ne croyait que des enfants puissent vraiment vendre des disques. Aujourd’hui tout le monde le sait, que les jeunes dépensent la plupart de leur argent dans les compacts disques, mais alors personne ne soupçonnait la capacité d’achat des jeunes et j'ai dû faire un travail explicatif fatigant.
Bien qu’aucun groupe d’enfants n’ait jamais eu de succès international, j’ai adhéré à un plan. Je faisais confiance en l’unique talent de mes enfants et malgré le fait qu’aucune maison de disques ne me comprenne, j’ai fermement décidé de faire des Jackson 5 des stars.
Alors ça n’a pas été facile pour moi, parce que je devais convaincre tout le monde, que ce n’était pas que le rêve d’un papa fier. J'ai dû leur fournir des preuves que les groupes d’enfants et particulièrement ce groupe d’enfants pouvait faire des tubes. J'ai continué à croire en ce rêve irréconciliablement.
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Jeu 26 Avr - 13:02
Chapitre 11 : Les années avec Berry Gordy



Je n’ai pas eu peur de tous ces refus et j’ai résolument continué jusqu'à mon objectif – amener les Jackson 5 à Motown pour une écoute. Nous avons continué à répéter et nous avons été en concerts partout dans le monde.
La nuit, quand Katherine et moi étions seuls, je lui disais qu’un jour, nos enfants auraient tellement de fans, que Motown ne pourrait plus les ignorer. Mais c’est facile à dire. Jamais auparavant un groupe d’enfants n’avait été en concurrence avec des artistes adultes.
Les obstacles étaient gros, et ce n’était absolument pas important, combien mes enfants étaient talentueux. J’ai dû expliquer au directeur de Motown, Berry Gordy, que ces enfants étaient capables de vendre des disques, et pas seulement aux autres enfants noirs, mais aussi à tout le reste.
Je voulais le faire à ma manière, pour que ce soit fait par un Jackson – pour être un peu pas comme tout le monde. Les garçons aussi soulignaient leur personnalité avec la mode des jeunes qui était remarquable dans les costumes classiques des autres groupes. Bientôt, je réussissais à convenir d’une performance des Jackson 5 à la télé. J’ai été très reconnaissant envers David Frost de nous avoir invités. Avant, c’était rare car la majorité des leaders refusaient d’inviter des Noirs dans leurs programmes. Par exemple, Johnny Carson ne voulait pas voir Stevie Wonder à ses shows, quand Stevie était au début de sa carrière. Stevie n’a pas pardonné cela pendant longtemps, et quand il est devenu superstar, il a boycotté le Tonight show tout le temps qu’il a été émis.
Seulement quand le show s’est fini et qu’ils ont eu passé le dernier programme, ils ont enterré la hache de guerre.


De toute façon, j’avais décidé de faire passer les garçons à la télé, donc j’ai demandé à notre avocat d’attendre pour nous au studio. Malgré que je fusse hautement inquiet à cause des performances à la télé, je ne pouvais pas oublier ce que m’avait dit Gladys Knight : « Vous devez montrer ces garçons à Motown ».
"Gladys and the Pips"ont été les premiers avec Motown à nous avoir vus. Berry a pensé plus tard à présenter les Jackson 5 comme les poulains de Diana Ross, mais c'était simplement un truc publicitaire avec lequel il voulait la promouvoir. Et puis, il y a un appel soudain de Bobby Taylor et il a dit, qu’on devait aller à Détroit pour une écoute à Motown.

Je n’ai dit à personne, ce qu’on allait faire, juste précipité les enfants dans la voiture et nous sommes allés à Détroit chez Berry Gordy au lieu d’aller performer chez David Frost comme nous avions prévu. L'écoute a eu lieu dans un minuscule studio d'enregistrement à Motown, à Hitsville, qui étaient dans la cave d'une vieille maison de Berry sur le Grand Boulevard D'ouest.
Quand, plus tard, Motown a déménagé à Hollywood, Berry a gardé sa maison et en a fait un musée.
Un frais matin d’été, en juillet 1968, mes enfants ont chanté pour Suzanne De Passe et d’autres gens que Berry avait amenés.
Il n’était pas présent, mais avait installé une nouvelle caméra donc il pouvait tout enregistrer. Mes garçons ont chanté des chansons de James Brown,"Ain’t too proud to beg "des Temptations et " I wish it would rain ".
Tito a joué une version blues de " Tobacco road ", et à la fin il y avait : " Who’s lovin’ you".
Quand les Jackson 5 se sont arrêtés, les spectateurs étaient étonnés. Ils pensaient qu’ils étaient magnifiques.
Suzanne a transmis la cassette à Berry quand il est revenu quelques jours plus tard de son voyage de Californie.
Si seulement il savait, combien le groupe avait été bon, il aurait voulu être personnellement présent, mais heureusement, le charme de mes garçons et la danse fantastique de Michael avaient fait impression et sur la cassette aussi.
Lorsque nous sommes revenus à l’hôtel, mon avocat a appelé et crié au téléphone : « Pourquoi n’êtes vous pas venus au studio ? Nous vous avons tellement attendus.»

« Ecoute, je n’irais plus à New York, nous restons ici » j’ai expliqué.
Motown nous avait accepté les bras ouverts. Berry nous a invité dans le bassin de sa vieille maison, qu’il réparait, et nous étions présentés aux stars de cette maison de disques.
J’ai vu le développement de Motown durant longtemps. Berry avait construit cette compagnie à partir de rien.
Un des premiers artistes, qui avait signé un contrat avec eux, était Smokey Robinson et son groupe The Miracles. Ils ont sans succès essayé d'obtenir un contrat dans d'autres sociétés mais personne ne voulait faire affaire avec eux. Berry avait compris que Smokey était talentueux, et ils sont devenus amis. Bientôt après,
Berry emprunta de l'argent à sa famille et bâtit sa maison de disques.
Au début, il n’avait que cinq employés et tous travaillaient 24 heures par jours. Les musiciens aussi travaillaient, et Smokey lui-même expédiait ses disques aux stations de radio et magasins de musique.

Quand Motown a signé le contrat avec les Supremes (groupe dont la soliste était Diana Ross), longtemps avant nous, Berry avait déjà plusieurs belles chansons d’auteurs, comme Lamont Dozier et Brian et Eddy Holland. Lamont avait écrit une chanson " Heat Wave " sur le papier d’emballage d’un déjeuner, et cela a été un gros succès. Dans les années 60 et 70, jouait à Motown le plus talentueux des chanteurs et compositeurs noirs.
Motown faisait beaucoup pour ses artistes, et faisait plutôt la promotion d’une manière agressive.
A cause de cela, c’était si important pour moi d’aller ensemble avec les Jackson 5 à Motown car seulement ainsi nous pouvions avoir les shows populaires et les grandes salles de concerts. Par conséquent, en 1969, nous avons signé avec eux un contrat.
Mais c’était un an avant qu’ils puissent enregistrer leur premier album en studio.
Plus tard, je coopérais de près avec Berry. On avait déjà dit beaucoup de lui, mais je vais vous le dire : il avait un objectif, et il savait ce qu’il voulait. Par exemple, il insistait pour que les auteurs-compositeurs parlent un peu de leurs chansons. La chanson devait avoir un début, un milieu et une fin, et il s’en tenait personnellement à cela. Il améliorait constamment le concept qu’il avait développé pour Motown et prenait soin de le transformer de temps à autre. Motown était comme une famille. C’était agréable pour moi, dans un sens, que Berry prenne soin du groupe – il les accompagnait même en tournée. (Bien que ce soit peut être seulement parce qu’il n’avait pas envie qu’ils soient séduits par d’autres labels).
Quand les Jackson 5 étaient sous la protection de Berry, il y avait des célèbres stars mondiales qui travaillaient à Motown. Je voudrais ici remercier Berry pour tout ce qu’il a accompli avec les Jackson 5. Il nous a aidé au moment où seulement peu d’artistes noirs étaient soutenus par les grosses compagnies. Et grâce à lui, nous sommes devenus le premier groupe d’enfants dans le monde à avoir vendu 1 million de disques. Personne ne pensait que cela soit possible auparavant.
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Jeu 26 Avr - 13:03
Chapitre 12 : Notre expérience avec Motown


Le producteur de notre premier album Motown fut Bobby Taylor. Nous aimions son style « urbain ». Une partie de l’album a été produite à Détroit, et nous avons complété le reste à Los Angeles.
Bobby a aussi produit " Who's lovin' you ". J’observais comment ils travaillaient ensemble en studio. Bobby a chanté la chanson à Michael et lui a montré comment il pensait que ça devait être. Michael a répété après lui, et ça a été enregistré comme ça. Quand Michael était encore très petit, il avait un feeling parfait et une mémoire de machine enregistreuse.

Avec les choeurs des autres garçons au second plan, la chanson était tout simplement fantastique. Plus tard, il y a eu des nouvelles versions mais aucune n’était aussi bonne que celle des Jacksons.
Dans le passé, les chansons des Jackson 5 étaient écrites par une équipe du nom de " The Corporation ". Parfois, Berry lui-même, produisait les chansons pour les Corporations, mais en général, dans l’équipe il y avait Deke Richards, Freddie Perren, "Fonce" Mizell et Bobby Taylor. En particulier, Fonce and Freddie coopéraient de près – si vous rencontriez l’un d’eux, l’autre apparaissait toujours à côté.
Quand le premier album fut prêt et que nous l’avons fait écouter à Berry, il a presque perdu la tête. Il en est venu à la conclusion, qu’avec ces chansons, mon groupe pouvait se soumettre au marché blanc de la pop !
Je considérais aussi, que mes garçons avaient fait tout ce qui dépendait d’eux sur cet album. De toute manière, Berry fut si surpris, qu’il avait préparé une fête pour nous. Parmi les visiteurs, il y avait Diana Ross, qui nous avait invités à son show.
En septembre, les Jackson 5 performaient au Daisy Disco, une boîte de nuit à Los Angeles, et là bas, pour la première fois, nous avons été présentés comme des artistes Motown. Un mois après, Motown a sorti une chanson de notre premier album : "I want you back", comme single. Il s’est précipité dans les Charts comme une fusée !

Steeltown était une petite compagnie et n’avait pas de système de vente dans tout le pays, mais Motown avait délivré nos disques dans tous les magasins de musique des villes ou nous avions performé. Le nombre de disques vendus a augmenté d’un coup et la renommée des Jackson 5 grandissait.

Michael, 10 ans, était le cadet, Jackie, l’aîné avait 16 ans. Alors vous pouvez vous imaginer combien je veillais prudemment à ce qu’ils se comportent décemment en société. L'image propre et nette était extrêmement importante pour notre succès.
Maintenant, il était important de performer autant que possible pour entretenir la promotion de Motown.
Le 18 octobre 1969, les Jackson 5 ont pour la première fois, performé à la télé, sur la chaîne ABC dans un show appelé "The Hollywood Palace" dans lequel Diana Ross et les Supremes ont présenté mes garçons au public. Pour la première fois, il ont chanté" I want you back " en direct à la télé.
A la fin du mois de novembre, "I want you back" est apparu dans les Black Charts, et est devenu numéro 1 dans les Pop Charts. Nous avions vendu deux millions de singles en six semaines ! Cela a rapporté un paquet d’argent, et Motown a élargi la promotion du groupe aux autres pays. Deux mois plus tard, la chanson est devenue numéro 1 aux USA, le single est apparu sur le marché anglais (sur la face B il y avait "Who's lovin' you") et là bas, elle a atteint la première place aussi. J’étais si heureux que les garçons aient des fans, pas seulement en Amérique, mais aussi dans les autres pays.

Le 24 février 1970, " ABC" est sorti en single et est devenue aussi numéro 1. Cette fois nous avions vendu deux millions de disques en deux semaines !
Le troisième single, "The love you save" ("I found that girl " sur la face B), a suivi en mai et a aussi été vendu aux environ de deux millions d’exemplaires.
Ensuite, nous avons encore reçu une invitation officielle pour participer au Special de Diana Ross dans la salle du Forum. Être présenté par Diana Ross était extrêmement efficace pour les Jackson 5 pour les relations publicitaires, et a simultanément avancé sa carrière en tant qu’artiste solo. Elle n’avait pas encore quitté les Supremes, mais y pensait déjà.
Le 19 juin 1970, les Jackson 5 ont performé ensemble avec Diana à son show au Forum, et cela s’est vendu jusqu’au dernier billet. Elle ne s’était encore jamais tenue devant autant de gens – plus de 18 mille fans, alors cela a été considéré comme un succès phénoménal. C’était magique, et j’étais heureux, quand les fans ont accueilli les garçons avec des cris – j’étais si fier d’eux.

Motown a sorti "The Third album", le troisième album des Jackson 5. De cet album, est sorti le single "I’ll be there". Puis, cette chanson a aussi pris la première place ; les Jackson 5 sont devenus le premier groupe dont quatre chansons avaient pris la première place dans les Charts.
"I`ll be there" s’est vendu à 2,5 millions en seulement trois jours. Et fin septembre 1970, Tamla/Motown Records a déclaré que les Jackson 5 avaient vendu dix millions de singles dans le monde entier en seulement
neuf mois – ce chiffre était considéré auparavant comme inaccessible. Nous avions cassé tous les records.

Maintenant, nos enfants étaient au centre de toute l’attention du public à laquelle je les avais préparés. Un concert en suivait un autre, et pendant les pauses entre deux, nous enregistrions en studio. C’était super – d’avoir autant de succès, mais je savais précisément, que nous pouvions gagner encore plus d’argent si nous continuions à travailler par nous-même. Nous pouvions devenir populaires, pas seulement en Amérique, mais aussi partout dans le monde, et je n’aurais jamais à penser aux grèves des syndicats de la fonderie ou aux revenus parallèles. Et les enfants n’auraient plus à s’inquiéter pour l’avenir.

Nous nous sommes achetés une nouvelle Ford Kombi pour emmener les garçons aux concerts, et Motown nous prêta une Lincoln Continental neuve - bien que ce fut la voiture de la compagnie, nous pouvions la prendre à tout moment.
Katherine et le reste des enfants avaient maintenant assez d’argent pour s’acheter des vêtements et pratiquement tout ce qu’ils voulaient. Et Jackie reçut une voiture de sport Datsun 28OZ.
J’ai aussi donné de l’argent à mes parents pour qu’ils s’achètent des voitures et des meubles.
En octobre 1970, Motown a sorti le seul album de Noël jamais fait par un groupe - "The Jackson 5 Christmas album". Le single sorti : "Santa Claus is coming to town" est devenu un tube. Puis "I’ll be there" est apparue sur la marché anglais et bientôt l’album de Noël est sorti aussi. Et nous avons continué à performer dans tout le pays.
L’année 1971 n’aurait pas pu être meilleure. Les garçons donnaient leurs interviews aux magazines : Life, Rolling Stone, Cream et Ebony, et Motown avait sorti deux nouveaux albums des Jackson 5 avec une pause de seulement cinq mois. Pendant l’été, nous sommes partis en tournée dans 40 villes des USA, et parmi toutes ces choses, nous avons performé au festival musical : "Lake Michigan Summer Festival" devant 80 mille spectateurs. A la fin de l’année, nous avions une autre tournée dans 50 villes américaines.
Notre fan club augmentait constamment, les garçons recevaient des récompenses, et les ventes grandissaient.
En septembre, à la sortie du "Journal Officiel du Congrès", les Jackson 5 ont été présentés comme « le symbole de la fierté de la jeunesse noire », et ils ont reçu un award pour le meilleur groupe vocal de l’année. Michael a reçu aussi certaines récompenses séparément du groupe, comme par exemple ses premiers Billboard awards : meilleur artiste solo et meilleur chanteur masculin.

En 1972, Motown enregistra la chanson de Jermaine " Daddy’s home". Elle s’est vendue à environ un million d’exemplaires. Ensuite, l’album solo de Michael "Ben" est sorti.
Tandis que Motown était engagé dans la vente, j'avais un tas de choses à faire entre l'organisation de rencontres à la télé, les journalistes, etc. Lesquels était souvent très durs à réunir.
En mars 1973, est sorti le neuvième album de Motown : "Skywriter", et avec tous ces enregistrements en studio, ces tournées et interviews à la presse et cérémonies de récompenses, aucun d’entre nous pouvait se reposer.
Le travail avec la presse était fait rapidement, le département de Motown effectuait à peine des enquêtes sur les photos et les entretiens avec les Jackson 5 – parfois ils étaient âgés que de quelques mois. Latoya commença à écrire une colonne dans le magazine Teen dans lequel elle parlait de ce que faisaient ses frères. De plus, les cinq d’entre eux étaient apparus dans presque chaque numéro de Tiger Beat et Right On!
Les fans ont commencé à copier le style de mode de mes fils. Partout les enfants portaient des pantalons à pattes d’éléphants, des gilets avec un bord et des chemises avec de larges manches, la coiffure Afro était le dernier cri à la mode. D'autres groupes copiaient la chorégraphie et le son de Jackson 5 et les "groupes familiaux" apparurent comme des champignons après la pluie.
Peu importe ce que faisaient les Jackson 5, ils avaient du succès. Leurs albums étaient en vente dans des circulations phénoménales et ils sont devenus mondialement célèbres. Leur succès s’est reflété sur Motown qui a utilisé le fait qu'ils avaient signé un contrat avec un groupe excellent.

De 1969 à 1972, j’ai passé beaucoup de temps avec mes garçons en studio. Ainsi, ils étaient sous pression car la majorité du temps, on leur disait un jour avant, quelle chanson ils devraient enregistrer le soir. Habituellement, on ne leur donnait même pas une journée pour apprendre les paroles. Ils rentraient dans le studio, écoutaient la chanson et pouvaient s’entraîner sur la partie vocale pendant une demi-heure. Ils répétaient peu de temps et enregistraient immédiatement après.
Puisque qu’ils n’avaient jamais prévu que de travailler longtemps en studio était un tel luxe, ils ont, inévitablement, dû apprendre rapidement. Et avec le temps ils y ont réussi. Maintenant, les chanteurs peuvent avoir une semaine et même des mois pour apprendre et enregistrer des chansons. Une fois, un producteur a forcé Whitney Huston, au début de sa carrière, à répéter une chanson plus de 200 fois. Mes enfants réussissaient presque toujours la première fois et ils devaient en réalité être bons, sinon leurs chansons ne passeraient pas encore maintenant à la radio.
Ils disaient que Chaka Khan, dès la deuxième fois, était prête à enregistrer, mais je n’ai jamais rencontré un chanteur qui, pouvait apprendre la mélodie et les paroles aussi vite que Michael. Michael a enregistré la totalité de ses albums pour Motown en un ou deux jours.

Les Jackson 5 ont enregistré à Motown tellement de chansons, que vous ne pourriez pas les compter. Ils m’ont dit qu’une fois, en six ans, il y en avait 469, mais toutes ne sont pas sorties sur le marché. La plupart d’entre elles, Motown a décidé de garder une réserve, ils approvisionnent probablement encore maintenant leurs archives. Certaines d’entre elles sont si étonnantes, que j’aimerais en parler.
Parmi elles, il y a, par exemple "Never can say goodbye ". Motown a vendu en cinq jours plus de cinq millions d’exemplaires de cette excellente chanson, écrite par Clifton Davis. Je me souviens encore, comment mes enfants l’ont enregistrée, c’est une des chansons que l’on aime dès la première écoute.
Aussi, la chanson touchante, je pense que c’est "With a child’s heart"- de toute façon, j’aimais la manière dont Michael l’avait performée. Cela me revient toujours maintenant comme étant la plus belle balade. Les paroles transmettent quelque chose de spécial, et les sentiments que Michael avait mis dedans étaient distinctement audibles. Gene Page, qui avait fait de magnifiques arrangements dans les chansons des Jackson 5, a aussi arrangé cette chanson.
Et bien sûr, " One day in your life ". À moins que cette chanson ne soit excellente. ! J’aime surtout les cordes de guitare. Michael l’a présente si bien, que c’est possible de l’écouter indéfiniment. Oui, c’est une étonnante et jolie balade, et les paroles racontent une histoire vraie.
Je ne peux pas décrire avec de mots toute la beauté de la musique – vous devez l’écouter. La voix de Michael est si claire et expressive, que je peux encore sourire, quand j’entends cette chanson quelque part.


Durant toutes ces années où je menais les Jackson 5 au succès, je devais communiquer avec beaucoup de gens, tout d’abord les journalistes car j’ai compris que, nous avions besoin du soutien de la presse et des autres médias, si vous voulez devenir populaire. Aujourd’hui, la majorité des artistes ont leur propre agent de presse qui fait tout le travail public pour eux mais avant ce n’était pas encore accepté.
Je rencontrais souvent deux éditeurs du magazine Soul : Regina Jones et Judy Spiegelman. Regina, Ken Jones (le journaliste télé) et Judy ont été les premiers à parler des Jackson 5 à la presse quand nous sommes arrivés à Los Angeles. Je coopérais de près avec eux pour m’assurer que l'article transmette une image véridique du groupe et serait intéressant pour les lecteurs. Et le magazine a aussi reçu des bénéfices, en fait sa mise en circulation grandissait constamment grâce à nous.
Une autre personne avec qui j’ai travaillé, était Cynthia Horner du magazine Right on ! lequel était lu essentiellement par tous les adolescents. Cynthia nous donné un grand appui et je lui suis encore maintenant reconnaissant pour les nombreuses campagnes de presse qu’elle a menées pour les Jackson 5.

Peu après avoir signé un contrat avec Motown, j’ai été en contact avec un adorable jeune homme nommé Dick Clark. Il m'a immédiatement aimé. Premièrement il m'a semblé très calme et même introverti, mais plus tard, j'ai découvert qu'il communiquait avec plaisir avec les gens. Il nous accompagnait durant nos premières années où nous sommes devenus des chanteurs professionnels et nous soutenait sur tous les points.
Il avait alors un nouveau show, "American Bandstand" dans lequel il invita mes fils à maintes reprises. Dick a une façon agréable, très naturelle de mener une interview et, à mon avis, il posait toujours les bonnes questions aux garçons.
Il nous aidait aussi dans l’arrangement des premiers concerts. Il est sincère, répond toujours à chaque question, il aime travailler avec des gens intelligents, et il ne discrimine personne. Comme Michael, il travaille avec persistance, et lui aussi est bien connu. Quoi qu’il fasse, il y met toute son âme, et il est un vrai admirateur de notre musique. À mon avis, c’est excellent que Dick et Michael travaillent encore ensemble – l’un fait tout ce qu’il peut pour l’autre. Les affaires dans sa compagnie, Dick Clark Productions ; dans laquelle des membres de sa famille travaillent aussi ; marche bien, et il restera pour toujours un de nos meilleurs amis. Je lui serai toujours reconnaissant pour tout qu'il a fait pour nous.
Dick Griffley a aussi fait beaucoup pour la promotion de nos premiers concerts. Il faisait bien son travail. Plus tard Griffley a trouvé sa propre maison de disque, SOLAR.

La gloire peut aussi apporter des problèmes. Une fois, dans la soirée, quand les enfants étaient petits, le groupe devait performer dans un spectacle. Le concert, dans un des hôtels de la rue principale de Gary, a dû durer une heure. Peu avant le concert, les enfants et moi se sont approchés de l’entrée de la scène, et chacun de nous, portait une partie du matériel. Je voulais juste ouvrir la porte quand cinq gros types sont venus et nous ont demandé s’ils pouvaient nous aider. J’ai senti que ce n’était qu’un prétexte – ils essayaient de participer au spectacle sans billet. Quand j’ai refusé, ils ont simplement saisi quelques outils et microphones et ont voulu aller à la porte. J'ai voulu reprendre les choses, la situation était tendue et en l’espace d’un instant, le combat était chaud. Je devais me battre avec cinq adversaires immédiatement.
Mes garçons étaient encore trop petits et ne pouvaient pas m’aider. J’ai réussi à en mettre KO deux d’entre eux, mais les autres ont commencé à me battre avec les supports de microphones et l’un d'eux m'a donné un coup de pied à la tête si fort que je suis tombé. Au coup suivant j'ai perdu connaissance.
Quand je suis revenu à moi, des policiers étaient penchés sur moi et m’éblouissaient les yeux avec leur torche électrique. Ils ont demandé, si j’étais blessé. "Oui", j'ai murmuré et le sang coulait de ma lèvre.
Je pouvais à peine me lever. Quand j’ai touché mon visage, j'ai compris, qu'une moitié ne sentait rien et que le nez était cassé. Mais je ne voulais pas aller à l'hôpital, nous avions une performance. Nous avons donc apporté le matériel et l'avons installé. Quand j'ai demandé à mes enfants, ce qui était arrivé, ils ont dit, que ces types m'avaient battu jusqu'à ce que je perde connaissance et que Michael avait appelé la police.
La foule entière avait vu, mais dès que la police est apparue, ces types s’étaient enfouis. Et s’il n’y avait pas eu Michael, ils auraient sûrement continué à me battre, bien que je fusse déjà à terre Le garçon m’a probablement sauvé la vie.
Pendant le concert, mes fils ont travaillé comme des professionnels, comme toujours. Comme ils disent : "The show must go on". Je leur ai appris cela. Je les ai regardés et, tous mes os, mon visage et ma main droite étaient morts, tout mon corps était pénétré par la douleur.
Après le show, mes yeux nageaient tellement que je ne pouvais pas conduire une voiture, mais les garçons réussirent d’une manière ou d’une autre à me ramener à la maison. Quand Kate me vit, elle commença à crier et fondit en larmes. J’étais à peine reconnaissable tellement j’avais été battu.
Néanmoins, les jours suivants, j'ai continué à travailler comme d’habitude, mais une semaine après, je me sentis si mal, que je décidai d'aller à l'hôpital pour un examen. Ils me mirent des rayons X et établirent le diagnostic tout simplement énorme : mon cuir chevelu était cassé, l'os malar était sectionné (os du crâne situé au dessus des joues) et ma main était cassée. Le docteur m’a déclaré sur un ton sérieux : « C'est simplement un miracle que vous n'ayez pas eu d’infection. Vous auriez pu mourir ! »
Je l’ai regardé, perplexe. J’avais joué ma vie, et tout ça à cause du fait que je ne faisais pas confiance en les médecins et je pensais pouvoir tout comprendre par moi-même.
Mon docteur m'a mis sur pieds et, en trois semaines, j'avais déjà récupéré. Et je ne me suis promis de ne jamais plus m’impliquer dans un combat. Les gangs sont dangereux, il vaut mieux de ne pas se battre avec ces personnes, et essayer d'employer des arguments verbaux.
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Jeu 26 Avr - 13:04
Chapitre 13 : Notre premier voyage outre-mer



En novembre 1972, il y eu quelque chose de remarquable. Nous sommes allés en tournée avec les Jackson 5 en Europe. Nous avons répété quotidiennement durant tout le mois, car je ne voulais rien laisser au hasard. Puis nous avons pris l’avion qui nous a conduits en Europe. Entre autres choses, nous devions performer devant la reine d’Angleterre.


Comme j’avais déjà dix ans d’expérience de manager, et Berry avait une prédilection pour les idées efficaces dans les relations publicitaires, nous avons décidé de marquer notre avion d’un logo "J5". Les garçons aimaient beaucoup la grosse écriture et nous avons eu le plaisir de rencontrer à l’avance nos fans anglais nous attendant à l'aéroport Heathrow. L'équipe de caméramans avait aussi voyagé avec nous.
Durant le vol, ils ont pris presque tout ce que nous faisions, c’était si amusant d’être avec les autres groupes dans l’avion que ça ressemblait presque pour nous à notre propre avion.
Quand nous avons atterri à Londres, ils nous ont dit que la piste d’atterrissage était si bondée de monde, que nous avions à peine pu partir du bâtiment de l’aéroport. Un regard par la fenêtre m’a convaincu que c’était la vérité - nous étions attendus par une énorme foule.
Des précautions de sécurité ont été prises et l'autobus spécial nous a éloigné d’ici. La foule de journalistes nous accompagnait partout, ils avaient assiégé notre hôtel. Déjà en Amérique, nous avions l’habitude que la presse prête attention à nous, mais nulle part ailleurs, l'intérêt pour nous n’avait été aussi grand.

Notre premier concert fut pour la reine Elizabeth II, et nous l’avions soigneusement préparé. Les autres groupes qui étaient arrivés avec nous, ouvrirent le programme, et alors les Jackson 5 performèrent, et le public applaudit largement.
Le concert suivant fut à Liverpool. Les Beatles étaient dans le zénith de la gloire, et nous ne pouvions pas attendre de performer dans leur ville natale. Quand les Jackson 5 sont sortis de la scène, j'ai observé les spectateurs de derrière la scène. Les filles criaient et pleuraient, la salle était chaude. Je n’avais encore jamais vu autant de gens sous un seul toit.
J’ai alors commencé à remarquer, et je fus convaincu à maintes reprises plus tard : les Jackson 5 avaient trouvé la réponse aux gens de toute race et de tout âge. Ainsi, dans la salle, il y avait bien sûr de nombreux jeunes, mais aussi beaucoup de personnes âgées. J’ai même vu des dames âgées crier autant que de très jeunes filles.
Quand, après le show, les garçons sont retournés à la loge changer de vêtements, un certain homme s'est approché de moi. « Mr Jackson, vous avez battu un record », a-t-il dit.
« Quel record ? »
« À aucun des concerts des Beatles, il n'y eut autant de spectateurs que pour le vôtre. Vous avez battu leur record ".
Les journaux, qui ont dit que nous avions battu le record des Beatles sur leur pays natal, se sont répandus dans tout Liverpool.
Malheureusement, aux USA on n’en n’avait pas parlé. Nous étions si fiers, d’être entrés dans l’histoire d’un autre pays, mais la presse américaine n’avait pas prêté attention à notre succès en Europe. Encore aujourd’hui, de telles attitudes sont un problème pour mes enfants.

De l’Angleterre, nous sommes partis à Paris, puis à Amsterdam. J’aimais leurs numéros de chaîne.
(Récemment j’ai découvert la beauté de l’Allemagne et j’ai pénétré dans les villes des chaînes de télé- Fridrich - sur le sol de pierres d’or de Schleswig, fondée par les Holandians. J'ai accepté l'invitation de Martina Baden et Siegfried Herrmann. C'est si beau là bas, donc c’est bien que j’aille là bas pour visiter avec ma famille).
D’Amsterdam nous sommes passés par Bruxelles, Munich et Francfort où nous avons aussi performé.
La cuisine allemande s'est avérée être très bonne. Cela m'a rappelé la nourriture de l’âme d’Amérique qui est si aimée par mes fils. J'ai aimé l'Allemagne, la sympathie des gens, la nature, l'art et les maisons.
Le voyage en Europe est devenu un réel événement. Nous avons été dans de nombreuses villes, et tout d’abord, nous avons appris combien les fans étaient loyaux. Où que l’on aille, partout ils connaissaient les Jackson 5.
Généralement, nos tournées européennes étaient un succès. Dans chaque ville, les filles s’évanouissaient, et elles avaient besoin d’être évacuées en civière. Je pouvais en partie le comprendre : Michael avait une jolie voix, et ses frères faisaient une parfaite harmonie dans les choeurs. Les Jackson 5 avaient une cote excellente. Ils étaient beaux et leurs voix se mêlaient bien ensemble. Nous étions obligés d’avoir du succès.
Quand aujourd’hui, nous marchons le long des rues quelque part en Europe, moi, comme ma femme et mes enfants sont reconnus partout. Bien sûr, c’est tendu d’être entouré par la foule, en fait de temps en temps il serait désirable de se reposer un peu. En plus, dans la foule il y a toujours un risque d'attraper les microbes de la grippe ou un rhume. (C’est une des raisons pourquoi Michael porte un masque). Quand nous étions en Europe, je veillais constamment à ce que mes garçons prennent leurs vitamines et ne soient pas malades. Et personne n’est jamais tombé malade, seul Michael s’est une fois enroué mais c’est passé.
Durant notre tournée européenne suivante, nous avons performé aussi en Espagne, à Madrid et en Suisse. En mai 1977, nous avons visité l’Ecosse et chanté au 25ème anniversaire de la reine Elizabeth II. Les Jackson (mon plus jeune fils Randy avait déjà rejoint le groupe) performa dans la salle du roi à Glasgow. J’ai vu pour la première fois les collines vertes de l’Ecosse. C’est un beau pays que j’irais bien encore une fois visiter avec plaisir.
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Jeu 26 Avr - 13:05
Chapitre 14 : L’Australie et les aborigènes



Fin juin 1973, nous avons continué la tournée à travers l’Australie. Le vol était long, presque 24 heures. À cette époque, Randy aussi voyageait pour la compagnie, il avait déjà grandi suffisamment, ainsi il pouvait de temps en temps participer aux concerts.
Nous étions attendus par une foule de journalistes. Les flashs des caméras commençaient à briller, et ils nous posèrent des questions pendant que la foule de fans essayait d’avoir un autographe. Mais il y en avait tellement, et nous n’avions pas le temps. Nous devions aller à l’hôtel pour nous préparer pour le concert.

Le soir suivant, une fête en notre honneur avait été préparée, il y avait beaucoup de gens influents. Un énorme buffet était installé. Après le dîner, j’ai remarqué que derrière une barrière qui clôturait le terrain, étaient serrés environ 60 jeunes Noirs, ils essayaient d'un oeil de regarder ce qui se passait à l'intérieur. J’ai demandé à l’organisateur de la fête qui étaient ces gens, et il a répondu, qu’ils étaient natifs du pays, des aborigènes d’Australie.
C’était interdit pour eux de participer à cette fête. Trop mauvais qu’il m’a dit – il ne savait pas, à qui il avait affaire. Je me suis approché de la barrière, j’ai ouvert le portail et pris le bras d’une fille qui avait dans les dix ans. Elle a timidement reculé, mais je l’ai simplement tirée à l’intérieur. Les autres ont suivi. Je les ai conduits au buffet et les ai invités au repas, pendant que les visiteurs blancs avaient grimpé sur les tables et les avaient observés, sans en croire leurs yeux. Pour encourager tout le monde, j'ai pris soin que tout le monde danse sur notre musique, et après un moment, les indigènes et les Blancs se sont amusés ensemble. Ainsi j'ai imaginé des vacances en Australie.

Le jour suivant, dans les journaux, des journalistes critiquaient mon comportement, mais je ne leur ai pas permis de me casser le moral. Si j’écoutais toujours la presse, mes garçons n’auraient pas encore accompli un millième de ce qu’ils ont réalisé. J’étais toujours possédé par l’idée d’améliorer la vie des minorités même si j’étais blâmé pour cela.
Deux jours plus tard, j’ai reçu une invitation des aborigènes pour moi et les Jackson 5. J’étais curieux et j’en ai parlé à plusieurs personnes à l’hôtel, mais ils m’ont conseillé de ne pas accepter l’invitation. Cela pourrait être trop dangereux pour les enfants et Rose, la professeur blanche que Motown avait employée. Absurde j’ai pensé, et nous sommes allés chez les aborigènes.
Nous sommes partis ensemble dans l’arrière pays, ainsi que tout le personnel d’accompagnement, environ vingts personnes, et je dois dire, ce fut un événement merveilleux.
Les aborigènes nous entouraient, nous touchaient et nous embrassaient. Ils nous avaient apportés des fruits exotiques avec de la viande qu’ils avaient frite dans un four en terre. Je suis rarement parvenu à essayer quelque chose plus raffiné. Nous avons tous été tristes quand est venu l'heure de se dire au revoir. J’avais, de toute façon, eu le temps de leur demander d’où ils avaient découvert les Jackson 5. En riant, ils dirent : « les Jacksons sont très célèbres ici dans l’arrière pays, nous savions que vous alliez venir bien avant votre arrivée. »

En Australie, nous avons donné des concerts dans cinq villes : Brisbane, Melbourne, Perth, Adelaïde et Sydney. La chanson de Michael : "Ben" était déjà numéro 1 aux États-Unis et en Angleterre. L’Australie aimait cette chanson aussi, et le public devenait dingue dès que Michael la chantait. Depuis, nous avons visité l’Australie plusieurs fois et avons été mis en contact avec des gens géniaux. Et les aborigènes sont restés des vrais fans.
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Jeu 26 Avr - 13:06
Chapitre 15 : La tournée aux USA


Pendant ce temps, aux USA, ils commençaient à rapporter plus de détails sur nos tournées à l’étranger, et il est venu le moment de traverser de nouveau l’Amérique pour que nos fans ne pensent pas qu’on les avait oubliés.
Ainsi, en juillet 1973, nous sommes partis en tournée en Amérique et cela s’est fini en septembre à Honolulu. Puis, nous avons fait la promotion de deux nouveaux albums des Jackson 5, et Jackie a sorti son premier album solo. En 1974, le groupe participa au Rose Bowl Parade et performa au show de Sonny et Cher. Deux jours plus tard, il y eut une performance de plus à la télé, cette fois pour CBS. Alors que nous étions sur la route, nous nous sommes arrêtés pour performer à Chicago et Los Angeles, et encore en Europe. Puis de retour à la maison puis plusieurs performances dans des shows télé.
Au mois de mai de cette année là, la performance des Jackson 5 sur la chaîne ABC du programme "Free to be … you and me" a reçu la prime "Emmy" comme meilleur show télé pour les enfants. En juin, l’album de Stevie Wonder dans lequel le groupe avait participé est sorti. D’autres concerts et shows à Las Vegas avaient alors commencé. Vous pouvez vous imaginer, la force nécessaire pour tout cela, de plus nous n’avions pas de pause. Au contraire, nous nous préparions déjà pour la prochaine tournée américaine. Pittsburgh a suivi le New Jersey, puis State Fair à Trenton, puis Richmond, Buffalo et enfin New York.
À New York, nous avons performé au Madison Square Garden. Les fans ont assiégé notre hôtel toute la nuit et criaient infatigablement : « Nous vous aimons, les Jackson 5. Nous vous aimons.» Michael lançait des autographes par la fenêtre, les fans envoyaient des baisers aériens à mes fils.

Quand est venu le moment d’aller en concert, nous pouvions à peine sortir de l’hôtel. Mes fils se sont tenus sur scène devant 20 mille fans hurlants. Le jour suivant, le New York Times écrivait que les Jackson 5 avaient été magnifiques. Ils nous félicitaient jusqu’aux cieux.
En réalité, la tournée a commencé après New York, nous avions 65 concerts sans une seule pause. C’était un vrai accomplissement.
Après notre concert, un orage dans le Sud éclata. Je ne voulais pas du tout prendre l’avion, les enfants ont eu peur aussi quand ils ont vu ma réaction. Mais on nous a dit que le pilote commencerait seulement quand le mauvais temps serait passé. Nous sommes donc montés à bord. Chacun de mes fils a reçu un petit cadeau de la part de la ligne de vol - un melon mûr, qu'ils ont mis sous les sièges.
Un peu plus tard, l’orage s’est adouci, et la machine a démarré. Mais elle secouait anormalement. Quelques passagers ont crié d'horreur, et même les hôtesses semblaient effrayées. Je n’avais encore jamais volé avec un tel orage et j’ai pensé : « Mon Dieu, si je sors d'ici sain et sauf, je ne monterai plus jamais en avion s'il y a le moindre signe d'une pluie ».
Inopinément le ciel s’est éclaircit et la turbulence a diminué. Je me suis assuré que les melons soient bien empilés et n'aient pas souffert, et j’ai demandé à l'hôtesse d’en couper un. Un homme qui était assis près de moi a demandé, s'il était possible qu’il ait une tranche. « Bien sûr », je lui ai répondu et j’ai demandé à l'hôtesse, de découper une tranche à chaque passager qui en voulait une. Quand nous avons enfin débarqué et que nous étions en sécurité, il n'y avait pas un nuage dans le ciel, et il ne restait plus rien de nos cinq melons.

D'ailleurs, à propos de sécurité : pendant la tournée américaine, le problème qui n’avait encore jamais surgi, est apparu. Nous avons commencé à recevoir des menaces.
Par exemple, une fois nous avons reçu le message, qu’il y avait une bombe dans la salle, juste quand mes enfants étaient sur scène. Evidemment, j’ai voulu les enlever aussitôt que possible et les mettre dans un endroit sûr. Par conséquent, quelqu'un avec une voix calme a déclaré au micro que, maintenant il allait y avoir une petite pause (si nous disions qu'il y avait une bombe sous la scène, ce serait la panique et les gens se compresseraient à mort.)
Les garçons sont descendus de scène, et le service de sécurité s'est engagé à rechercher la bombe. Mais ils n'ont rien trouvé. Quelqu’un avait probablement voulu plaisanter.
De tels incidents sont arrivés si fréquemment, que nous nous sommes bientôt habitués, mais j’ai continué à toujours regarder à ce que mes fils ne risquent rien.
Tous les concerts en Amérique furent un succès, et nos fans américains sont sincères avec nous, encore maintenant. Nous dépendons de nos fans – sans eux nous ne vendrions aucun disque. Mais d’un autre côté, si mes enfants n’étaient pas de si bons artistes, ils n’auraient pas autant de fans sincères.
La musique est le langage universel pour connecter les gens, elle aide à installer l’amour et la paix.
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Jeu 26 Avr - 13:07
Chapitre 16 : L’Afrique


L’Afrique est notre « pays natal historique » ; certain de mes ancêtres sont nés là bas. Je la connaissais aussi bien que mes fils, seulement d’après les livres, mais je voulais vraiment la visiter un jour car je voulais voir où l’histoire des Noirs avait débuté. J’ai donc planifié des performances des Jackson 5 en Afrique.
Au début des années 70, j’ai été mis en contact avec un Africain de l’Est, MaMa Do Johnny Seco, un grand musulman, bien habillé, très noir de couleur de peau. Il n’était pas comme les autres, et on l’adorait tous.
MaMa Do était un grand promoteur, et il voulait vraiment emmener les Jackson 5 en Afrique. Il a, bien sûr, discuté les détails du contrat avec moi – mes fils étaient encore mineurs.

Pour Afrique, nous nous étions particulièrement bien préparés pour les concerts, et avons volé de New York au Sénégal. Les garçons ne pouvaient pas attendre de voir le pays natal et nos ancêtres.
Quand nous avons atterri à Dakar, nous avons rencontré une foule admirative. Les gens chantaient, tapaient sur des tambours et criaient : « Jackson 5 ! Jackson 5 ! ». Alors ils se mirent en cercle et commencèrent à danser. Ils invitèrent mes fils dans le cercle, un par un, pour danser ensemble. Michael fut le dernier, il eut donc assez de temps pour observer leurs mouvements. Et quand il rentra dans le cercle, il commença à danser comme un africain. C’était surprenant, et les gens du comité étaient ravis. Ils appréhendèrent immédiatement Michael comme l’un d'entre eux et à partir de ce moment nous nous sentions comme à la maison et avions compris la signification de ces mots : "Bienvenue en Afrique !"
Nous avons aimé chaque minute de notre séjour. Des bannières avec nos noms étaient accrochées partout dans la ville, les gens dansaient dans la rue sur notre musique. À maintes reprises, nous avons entendu : « Les Jacksons, les Jacksons – nous vous aimons ».
Nous nous sentions flattés et en même temps, heureux qu’ils fussent ravis de notre arrivée.
Nous sommes restés au Sénégal une semaine, les garçons performèrent au stade Demba Drop. L’atmosphère africaine les avait probablement touchés et ils avaient dansé mieux que jamais.

Puis nous furent invités là ou le président du Sénégal était né, Leopold Sedar Senghor. Sur la route, nous avons vu beaucoup de spéléologues et d’autres artisans qui vendaient leurs créations directement dans la rue. Plus nous nous éloignions de la ville, plus l’atmosphère nous semblait primitive. Le président nous a invités à dîner dans son village natal et nous avons aimé l’hospitalité de nos nouveaux amis africains.

Le jour suivant, nous avons été sur l’île Gore. De là bas, les vendeurs d’esclaves expédiaient nos ancêtres sur des bateaux en Amérique, et un nombre incalculable de personnes mourraient pendant le voyage.
Dès que nous fûmes sortis du Ferry, je fus effrayé et quand nous sommes entrés dans un ancien cachot où les esclaves étaient, dans le passé, fixés aux murs, je suis devenu vraiment déprimé. Il se mit à faire froid, je frissonnais, et les garçons aussi étaient terrifiés. Le guide-interprète nous raconta une horrible histoire sur comment ils traitaient les personnes malheureuses et Jackie fondit en larmes. Les autres aussi furent profondément touchés.
Ils nous offrirent un cadeau d’adieu - un des pièces du circuit par lequel les esclaves étaient enchaînés aux murs de la prison. C'était douloureux pour moi à entendre, avec quelle barbarie ils étaient traités. Cependant je n'oublierais jamais ce jour.

À Dakar, le président du Sénégal me remit en plus une médaille d’argent car j’étais arrivé dans leur pays comme " l’ambassadeur de l’art". Dans mon discours de remerciements, j’exprimai le désir que " la connexion entre les africains et les américains devrait devenir plus forte". Je considère que c’est un grand honneur d’avoir eu cette médaille. Le seul autre artiste qui l’avait reçue était Duke Ellington.


Quand nous partîmes, la foule de sénégalais se rassembla de nouveau à l’aéroport et dansa pour nous. Avant d’entrer dans l’avion, j’ai encore une fois respiré l’air africain.
Durant le long vol du retour, nous avons délicieusement examiné les petites figurines faites de bois qui nous avaient été données. Nous avons tout aimé dans l’Afrique : les personnes joyeuses et leur don étonnant du chant et de la danse, les légendes transmises de pères en fils, de génération en génération, et l’odeur de l'Océan Atlantique sur la côte du Sénégal.

Quand nous avons atterri à New York, nous avons compris, que nous n’oublierions jamais l’Afrique. À l'aéroport, des dizaines de journalistes nous attendaient, nous mettaient des micros et nous posaient des questions idiotes. Ils voulaient savoir, si nous avions vu des sauvages, et si le danger avait menacé nos vies ! Nous avons essayé de leur expliquer combien les gens étaient sympathiques là bas et quel grand pays était le Sénégal. C’est étrange qu’au début des années 70, la majorité des américains pensaient encore que l’Afrique était occupée par des chasseurs de têtes qui cuisinaient des touristes vivants dans des chaudières.
C’était en partie à cause des films racistes. Heureusement, il y eu davantage de réalisateurs comme Spike Lee qui montraient les Noirs tels qu’ils étaient.
Quoi qu'il en soit, après ce premier voyage, j’ai vraiment voulu retourner en Afrique pour tout voir de ce continent. Mon plus grand désir - organiser une tournée des Jackson 5 dans tous les pays africains.
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Jeu 26 Avr - 13:08
Chapitre 17 : Le déménagement en Californie


Notre déménagement en Californie fut retardé. Comme la majorité des artistes débutants dans le métier, nous vécûmes d’abord dans des motels bon marché. Beaucoup d'années passèrent avant que nous ne puissions nous permettre un hôtel comme le Ritz. Avant, les artistes Motown devaient tout payer par eux mêmes. D’abord, Berry nous a mis dans le "Tropicana", puis nous avons déménagé au "Hollywood motel " qui n'avait, lui non plus, rien de spécial.
Mais j’avais un rêve, donc les garçons et moi nous nous sommes concentrés au travail. Premièrement, Katherine a dû rester à Gary, elle prenait soin du reste des enfants. Pour la première fois dans notre mariage, nous vivions séparément, et c’était très dur pour moi. Ce n’était pas facile pour aucun d’entre nous de quitter notre famille, les conversations avec ma femme la nuit ma manquaient plus que tout, mais j’avais décidé d’avoir du succès ensemble avec mes fils, je me suis donc réconcilié avec l'inévitable.

Le premier son enregistré en studio à Los Angeles où nous travaillions, s’appelait le Crystal Sound Studio.
Habituellement, pendant ces interminables sessions d’enregistrement, étaient présentes seulement huit personnes : notre producteur Bobby Taylor, notre technicien Andy, avec sa tête rouge jusqu’aux oreilles et ses joues rouges, il ressemblait à un type simple, puis mes cinq fils et moi. Sans repos, nous travaillions sur le premier album du groupe.
Quand, des années plus tard, il y eut une série sur notre famille sur la chaîne ABC, il y eut une scène très étrange avec Berry : il expliquait à Michael comment il devait chanter "I' ll be there", une chanson de cet album. En réalité, ce n’est jamais arrivé. Berry a chargé Hal Davis qui était avec nous en studio et devint le producteur de cette chanson. Michael savait précisément comment il devait chanter et il se souvenait des paroles. En plus, j’étais impliqué dans tout ça. Berry avait depuis le début, compris qu’aucune petite chose ne m’aurait échappée, et qu’aucune n’apparaîtrait durant les enregistrements.
Les premières réunions assises en studio sont, pour moi, les souvenirs les plus chers. Mes rêves étaient devenus réalité, et nous recevions un énorme plaisir à travailler pour Crystal Sound. C’est perceptible sur l’album aussi.

Michael se précipitait constamment ici ou là ou jouait quelque part dans un coin et quand venait son tour, nous devions le chercher et, il était caché dans son abri préféré, sous la table, avec un rire nerveux. C’était un enfant heureux. Il était encore si petit, qu’il ne pouvait pas atteindre le micro, même quand il était baissé au minimum. Pour remédier à cela, j’avais acheté une boîte quelque part et je l’ai mise devant le micro, et Michael chantait ses parties debout dessus. Jamais auparavant un garçon n’avait chanté dans ce studio. Aussi les garçons ne désertaient pas l’école, nous avions employé un professeur pour eux. Il nous accompagnait aussi en tournée.

Trente ans plus tard, j’ai de nouveau été voir Andy au Crystal Sound. Tous les murs avaient été recouverts des photos des Jacksons. Personne n’était autorisé à accrocher quoi que ce soit – toute une partie était réservée aux Jacksons.
Andy était heureux de me voir. « Joe, où avais-tu disparu tout ce temps ? », il cria et commença à pleurer.
Il m’a demandé des nouvelles de mes enfants et m’a dit qu’ils lui manquaient, et aimerait les voir encore une fois pour leur parler. Et je ne savais même pas quelle bonne impression nous lui avions laissée. En Californie tout arrivait si vite, c’était donc difficile de rester en contact avec quelqu’un qui le voulait. J’ai mis trente ans à comprendre le véritable ami qu’Andy était.

Quelque temps après, j’ai finalement pu emmener le reste des membres de la famille. Cela voulait dire tout le monde, à l’exception de Rebbie. Elle s’était mariée entre temps, et immédiatement avait déménagé avec son mari dans le Kentucky. J’estimais qu’à 18 ans elle était encore trop jeune pour se marier, et j’étais contre, mais bien sûr, étant son père, j’étais présent au mariage.
De toute façon, Katherine et les autres enfants avaient quitté la Californie, et moi et les garçons ne pouvions pas finalement attendre qu’elle arrive. Avec notre chauffeur, je suis parti à l’aéroport pour voir Katherine, Janet, Randy et Latoya et les emmener à la maison sur la colline d’Hollywood qui était louée pour nous par Berry.
Pouvez-vous vous maintenant vous imaginer comment Katherine a été bouleversée lorsque la porte s’est ouverte par une femme terriblement mince en robe courte bariolée. J’avais dû la prévenir, qu’elle rencontrerait Diana Ross. Plus tard, ma femme m’a dit, qu’elle s’était sentie complètement idiote quand elle est apparue face à face avec Diana Ross qui, avec ses longs faux cils et son rouge à lèvres nacré, ressemblait à une fille d’un bar de strip-tease. Katherine n’était pas si bien habillée, et elle avait fait un long chemin avec des petits enfants, et ici, elle affrontait notre nouvelle maison en face de la plus grande star de Motown. Elle n’a néanmoins pas montré son embarras et a permis à Diana de lui montrer les alentours de la maison.
Juste après l’arrivée en Californie, Katherine avait trouvé un magasin dans la ville où il était possible d’acheter, à bon marché, des tissus, et commença à coudre des costumes pour le groupe. Je fus profondément exaspéré quand, des années plus tard, je vis une scène dans une série où Suzanne de Passe choisissait les vêtements pour mes fils dans un magasin. Cela n’est jamais arrivé, bien que Motown voulait probablement nous présenter des choses comme ça. La mère de mes enfants prenait toujours soin qu’ils soient toujours décemment habillés, et ils avaient simplement dévié ce moment là.

D’une manière générale, le rôle de Suzanne dans la carrière de mes enfants dans cette série a été fortement exagéré, mais en réalité, elle était la co-productrice par coïncidence. Il y a des scènes où Suzanne répète chaque pas avec nos fils. Mais Katherine et moi, nous nous étions dévoués tant d’heures à Gary pour cela. De plus, comme je l’ai déjà dit, j’avais prêté l'attention de Michael aux danseurs bien connus, et Michael possédait de manière excellente tous ces mouvements, bien avant avoir rencontré Suzanne.
Cela aurait pu être une coquette histoire romantique sur comment une jeune femme avait appris aux garçons à danser, mais quiconque avait vu au moins une performance de mes fils avant qu’ils ne viennent à Motown, savait qu’ils connaissaient déjà tout.

Mais retournons à notre histoire. Après avoir enregistré notre premier album, nous vivions dans la maison sur la colline, sur la route "Queens Road" à Hollywood. Je n’oublierais jamais une des chaudes journées en 1968. C’était déjà le mois de novembre, mais l’été, extraordinairement chaud et sec s’était rallongé. J’étais dans la maison, et Michael jouait près de la piscine. Soudain, il pleura et, telle une foudre, se précipita dans la maison. Les yeux grands ouverts de peur, essoufflé par sa course, il s’élança vers moi.
« Que s'est il passé ? », lui ai-je demandé.
« Là, un serpent énorme près de la piscine ! » commença à dire Michael.
Les voisins nous avaient déjà avertis plus d'une fois, que des serpents à sonnettes descendaient des collines dans les endroits peuplés parce qu'au-dessus, ils n’avaient pas assez d'eau, mais je n'avais pas supposé qu'ils pourraient s’approcher aussi près de la maison. J'ai dit à notre chauffeur, qu'il devait prendre un pistolet et lui tirer dessus. « Je ne peux pas tirer sur un serpent à sonnettes », a gémi Jack. « Et s’il me mord ? ».
J’ai dû prendre l’arme moi-même et commencer les recherches du serpent. Il avait juste grimpé entre les buissons quand je suis descendu de la véranda. J'ai retourné tous ces bosquets, jusqu'à ce que je le trouve, et j’ai accompli la tâche.
Après l’incident, je ne voulais plus rester dans ce secteur et j’ai employé le courtier pour qu’il nous trouve quelque chose. Nous avons trouvé un très joli domaine à côté de Los Angeles, à Encino, ce qui était plaisant pour moi. C’était loin de la route et l’entrée était longue, c’était pratique, car de cette manière c’était difficile pour les fans d’atteindre la porte d’entrée directement.
La vallée San Fernando était calme et un peu rurale, et Encino était assez loin de tous les dangers et problèmes de la grande ville de Los Angeles. Ici, nos enfants avaient l’opportunité de suivre de bonnes écoles, et nous pouvions mener une vie calme et tranquille.

J’ai donc acheté cet endroit et nous avons déménagé à Encino. Pendant qu’il était reconstruit selon nos besoins, nous vivions dans l’autre maison. En mai 1971, nous avons migré dans notre nouvelle maison.
Peu de temps avant, nos voisins avec qui nous avions de bonnes relations, nous ont dit que les autres voisins avaient rassemblé des signatures pour une pétition qui nous aurait forcés à partir. Ils avaient peur, que ce soit la fin de leurs vies paisibles, que des fans viennent distraire leur repos. Cela ne nous semblait pas juste car des stars de films vivaient déjà là dans la vallée, mais personne ne se plaignait de leurs fans. Mais ces célébrités étaient bien sûr, blanches.
Nos voisins refusèrent de signer la pétition et, après un moment, tous étaient habitués à nous. Personne ne voulait nous expulser et nous pouvions rester.
J’ai décidé de construire un studio d’enregistrement derrière la maison. Randy, notre plus jeune, passait la plupart de son temps libre dans le jardin et restait fréquemment dans le studio. Une fois, nous avons découvert, qu’il avait indépendamment écrit trois excellentes chansons. Il avait écrit les paroles, et avait chanté et joué de tous les instruments. Ça sonnait vraiment bien, et nous avons décidé que Randy avait gagné sa place au sein des Jackson 5.

Ainsi, Randy fut le sixième membre du groupe. Nous avons gardé le nom Jackson 5 un moment, car nous étions déjà connus sous ce nom. Plus tard nous avons commencé à l’appeler simplement Les Jacksons.
Randy a débuté sur un de nos concerts qui avait eu un grand succès. Le public a réagi avec plaisir à son petit numéro de danse, puis il est retourné sur les percussions. Il avait cette naturelle et confiante manière d’être sur scène et il est entré dans le groupe parfaitement bien. J’ai failli éclater en sanglots lorsque je l’ai vu.

J’aimerais parler un peu de Marlon. J’ai remarqué très tôt, la persévérance avec laquelle il s’entraînait. Michael répétait aussi constamment, mais il était plus doué naturellement. Marlon observait les autres et essayait tout le temps de devenir meilleur qu’eux. Il a mené son don de la danse à la perfection et est devenu meilleur que tous mes autres fils, sauf Michael. Il a joué un rôle important dans le groupe, en plus il était indépendant et il avait ses propres idées. Comme Tito, il est intéressé par le côté business du show business et il est toujours prêt à écouter les opinions des autres
Plus mes enfants devenaient grands, moins je devais les forcer à maîtriser les choses nouvelles. Ils performaient si souvent qu’ils devinrent des performeurs expérimentés.

Le moment de penser à mes filles était venu. Si les garçons avaient autant de succès, je pouvais faire un groupe de filles avec Rebbie, La Toya et Janet.
Je fus résolument passé dans le business. Nous leurs avions choisies quelques chansons au studio et j'ai commencé à leur apprendre comment il fallait bouger sur scène. Elles n’ont pas mal réussi, mais ce n'était pas ce que je m’étais imaginé. Avec des filles, c’était plus difficile pour moi de travailler, qu'avec des garçons. Rebbie était en fait mariée et bientôt elle serait exténuée avec trois enfants en bas âge, Latoya et Janet étaient constamment ailleurs avec leurs amis. Je réussissais donc rarement à les réunir toutes les trois pour les répétitions.
Je leur ai reproché, et dit que leur groupe pouvait devenir aussi célèbres que les frères mais elles ont simplement plissé le nez. C’était alors nécessaire pour moi d’arranger leur carrière d’une autre manière.
J’ai alors reçu plusieurs invitations pour les Jackson 5 à Las Vegas et j’eus une idée – emmener tous les enfants là bas. J’ai engagé le producteur le plus connu pour les concerts à Las Vegas, et en trois mois j’avais préparé les enfants pour ces concerts. Motown a évidemment découvert immédiatement nos plans et m’a informé qu’ils pensaient que nos shows étaient une erreur. Les enfants ne pouvaient apparemment pas avoir du succès à Las Vegas. Motown a alors arrêté de nous faire de la publicité.
Leur réaction, seule, m’a fortement convaincu que je devais créer quelque chose de spécial pour ces concerts. Je voulais leur prouver à tous, que pas seulement mes fils, mais tous mes enfants ensemble, pouvaient faire un bon show.
Nous devions donc performer pas seulement les nouveaux tubes des Jackson 5, mais aussi les balades, les mélodies classiques et les chansons nationales. Avec les producteurs, j’ai développé des numéros avec des chansons de Mae West pour Janet, elle et Randy apprenaient à chanter en duo, des chansons parmi lesquelles
"The beat goes on" et "I got you babe" de Sonny et Cher.
La direction de Motown m'a envoyé une lettre qui a scarifié mes plans, mais je ne leur avais pas permis de m'arrêter.
Le premier show a eu lieu le 9 avril. La fierté survolait mon coeur quand, dans leurs nouveaux costumes, ils entrèrent dans le Grand Hôtel MGM. Et quand ils furent sur scène, la salle fut remplie jusqu’à la fin.
Janet avait seulement sept ans, et elle était si jolie quand elle tordait le boa avec les plumes. Elle et Randy exécutaient parfaitement les duos. Les autres chantaient et dansaient - nous avions des numéros pour tous les goûts. Les billets ont été liquidés des semaines avant, et chaque soirée finissait par une ovation, les spectateurs applaudissaient debout. Nous avons cassé tous les records et sommes entrés dans l’histoire.
Motown a bien sûr, découvert notre incroyable succès, et depuis ce moment, nous a supportés tout ce qu’elle pouvait. Ces shows ont été si bien acceptés, que nous les avons répétés en août 1974, et après une petite pause, nous sommes retournés au MGM de nouveau en novembre. Nos shows familiaux étaient aussi réussis que la tournée des Jackson 5 parce que nous offrions un programme pour tout âge, et en plus nous avions montré ce que pouvait réaliser une famille quand elle restait soudée.
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Jeu 26 Avr - 13:09
Chapitre 18 : Panama


Quand nous sommes rentrés à la maison, nous nous sommes immédiatement plongés dans le travail de notre nouvel album. Toutes nos rencontres de business avaient été prévues des mois avant, et nous avions décidé de finir l’album avant tout, et alors d’aller en tournée. Les Jackson 5 ont enregistré "Dancing machine", un tube de plus du groupe dans les Charts. Grâce à nos fans, chaque chanson de notre album est devenue un succès. Nous avons travaillé assidûment, et les garçons développèrent de nouvelles danses pour les chansons du nouvel album. Nous avons reçu un tas énorme d’invitations de Panama et quand nous furent invités par la famille du producteur, j’ai acquiescé.

Notre arrivée à Panama n’était pas différente des autres – la même réception solennelle que dans les autres pays nous a été faite. À l’aéroport, il y avait une foule avec photos et pancartes, et les fans couraient vers les gars pour des autographes.
Mes fils s’étaient bien reposés, ils se sentaient à l’aise car ils avaient été bien acceptés et ils étaient heureux. Leur show dans la soirée a été le meilleur de toutes leur performances. Il y a des jours comme ça.
Nous voulions voir le pays, et l’annonce du voyage des Indiens de la tribu de Cuna avait attiré ma curiosité.
Mais les avions qui allaient à cette tribu, vivant dans la jungle, étaient trop petits, j’ai donc considéré que c’était trop dangereux pour mes garçons et j’ai décidé de voler là bas ensemble avec mon ami qui nous accompagnait en tournée.
Quand il a vu l’avion qui devait nous prendre, il a bougé sa tête, ennuyé, mais nous avons réunis tout notre courage et sommes montés à bord du vieux petit avion Piper Cub. À bord, il y avait aussi des autres passagers qui volaient vers une autre tribu, et soudain j’ai compris avec horreur, que le pilote continuait à atterrir là où il n’y avait rien qui ressemblait à un aéroport. Tout ce que nous voyions de là haut – une infranchissable jungle verte.
« Où est la piste d'atterrissage ? » j’ai commencé à m’inquiéter. Le pilote nous a spécifié une petite lueur entre les arbres, d’une largeur d’une cour arrière moyenne, et croyez moi ou pas, mais il a atterri confiant sur cette petite place.

Les autres passagers avaient déjà rencontré les Indiens, et ils avaient disparu dans les bois. Probablement, tout près, il y avait une petite installation. Pendant que nous nous tenions là bas, ensemble, mon ami m’a montré les ailes. « Regarde ça Joe ». J’ai regardé ce qu’il me montrait, et cela m’a paru terrible car les ailes de l’avion avaient été réparées par un fil. Bien sûr, je n’étais pas entré dedans pour me plaindre. Par la suite, nous étions au milieu de la jungle qui était pleine de prédateurs, et Dieu regardait. Je ne voulais pas aller plus loin à pieds. Durant le même temps, le pilote, avait de nouveau volé. Apeuré, mon ami s’est assis près de moi quand nous avons de nouveau volé. Je me sentais mal quand j’ai imaginé que l’avion pouvait se coincer entre les arbres, leurs cimes étaient justes en dessous.
Parfois nous volions silencieusement, et au final nous avons vu la piste d'atterrissage. Quand nous sommes descendus un peu plus bas, nous avons remarqué les restes d’un avion cassé posé sur le sol.
« Qu'est-ce que c'est, en dessous ? », nous avons demandé à notre pilote.
« Oh, il est tombé, et nous avons juste pas eu le temps de déplacer les morceaux », a répondu l’homme évasivement. Heureusement, l'atterrissage s’est passé normalement et quand l'avion perdait de l’altitude, nous avons vu que l’aéroport était tout près de l’océan, à côté d’une baie avec un nombre incalculable de petites îles.
Comme notre pilote avait atterri au sol, et que nous étions arrivés, nous avons rencontré les personnes de Cuna. Nous avons débarqué sur La Comarka de San Blas, de l’archipel San - Blas, une accumulation de presque 400 îles, appartenant à Cuna.

Mon ami et moi avons vu là bas des touristes de tous les pays du monde car, à côté des huttes de Cuna, il y avait un centre de divertissement avec des boutiques et des boîtes de nuit.
C’était étonnant que nous ne rencontrions que des femmes. Elles étaient très petites et gracieuses, beaucoup tenaient des enfants dans leurs mains. Souriantes, elles nous avaient entourés, et je me suis senti immédiatement comme à la maison.
J’ai été très surpris, comment elles parlaient bien l’anglais à Cuna. Elles nous ont montrés le pays et tout expliqués. Et je me suis toujours demandé où étaient les hommes.
Pour le dîner, nous sommes, mon ami et moi, allés au restaurant. Pour moi, ils nous avaient soumis un oiseau frit que j'avais pris pour un faisan ou quelque chose comme ça, mais quand j'ai demandé à la serveuse, elle a répondu, que c'était un perroquet.
Puis nous avons voulu communiquer avec les Indiens qui attendaient dehors, et il n’y avait encore que des femmes.
Les jeunes femmes portaient les longs cheveux noirs écartés, les femmes adultes avaient les cheveux courts.
Beaucoup avaient un anneau d'or dans le nez et la ligne noire tatouée en dessous. Leurs vêtements étaient bariolés et lumineux, les femmes portaient beaucoup de perles, d’anneaux d'or et de boucles d'oreilles. Elles se sont assises au sol en cercle, ont croisé les jambes, et nous ont invités à les rejoindre.
J'étais, en général, plus habitué aux chaises, mais avec quelques efforts je réussis à prendre la même position par terre. Elles étaient très affables, nous ont posés des questions au sujet de ma famille, et avec plaisir nous leur avons répondues.

Après un moment, j’ai remarqué que les hommes se tenaient derrière les huttes, et j’ai dit à la maîtresse de maison qu’ils pouvaient s’asseoir avec nous. C’était pour moi une grosse surprise de voir ça, qu’a Cuna, les matriarches dominaient, les femmes contrôlaient tout. Elles étaient engagées dans le commerce, choisissaient leurs maris et l’héritage était transmis seulement dans la lignée féminine.
Après notre conversation, elles nous ont montré les huttes et nous ont dit qu’ils vivaient essentiellement de la pêche et mangeaient du poisson car elles considéraient cela plus sain. Elle faisaient aussi diverses choses à la main qu’elles vendaient : anneaux, couvre-lits et édredons.
Elles avaient préparé de l’herbe à thé, et maintenant est venu mon tour de poser des questions. J'ai demandé, si des serpents toxiques se trouvaient dans cette zone et elles ont dit, qu'il y avait un serpent vert, dont la piqûre était fatale. Je ne voudrais pas y penser du tout. Il était beaucoup plus agréable de marcher sur la plage et regarder la mer bleu foncé. Cet endroit me semblait aussi bien que le paradis. Les gens de Cuna étaient merveilleux, et leurs enfants étaient extraordinaires beaux. J’aurais pris, avec plaisir, n'importe quel gosse avec moi, mais c’était, évidemment impossible. De toute façon, avoir été à Cuna a été une aventure remarquable et quand nous sommes partis, ils nous ont simplement remplis de cadeaux les plus improbables : couvre-lits, ornements, petites pépites d'or. Il y en avait tant, que j'ai à peine pu tous les emportés. Ils nous ont invités encore et j'ai promis de revenir.

Sur la route du retour, nous avons eu un orage et l'avion tremblait beaucoup. Mais cette fois, notre pilote habile tenait sous contrôle. Mes fils m'ont vu à l'hôtel, ils étaient très inquiets pour moi et m’ont posé plein de questions. Je leur ai parlés de Cuna et montrés les cadeaux. Mon histoire leurs a semblés semblable à un conte de fées. Bientôt nous devions rentrer à la maison. Sur le chemin du retour, nous avons volé au dessus du canal de Panama - une vue impressionnante. Mais j’étais heureux, qu’on retourne en Amérique car chacun d’entre nous avait urgemment besoin d’une pause.
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Jeu 26 Avr - 13:10
Chapitre 19 : Les aventures au Brésil


Après Panama, nous reçûmes de nombreuses invitations pour l’Amérique du Sud, tout d’abord le Venezuela et le Brésil. J’avais toujours rêvé de visiter le Brésil, et nous allions à Rio !
Le promoteur était arrivé de Rio en Amérique pour nous accompagner au Brésil. Rio de Janeiro ! J’aimais déjà le nom de cette ville. Quand nous étions en train d’atterrir, je vis une de plus belles villes du monde par la fenêtre de l’avion. Sur la route de l’hôtel, un autre choc m’attendait : j’ai découvert que tout le monde se promenait en maillot de bain. Cela voulait dire que les gens aimaient vraiment leur vie.

Nous devions performer à Rio, San-Paulo et à Brasilia. Mes garçons étaient acceptés partout à bras ouverts. Après un concert à Rio, qui s’était passé parfaitement bien, comme d’habitude, nous sommes partis à San-Paulo. C’est une ville vraiment grande, avec des grattes ciels comme à New York.
Le public à San-Paulo était magnifique. Les gens présentaient bien, et, ils avaient l’air d’avoir une santé de fer, particulièrement les jeunes filles, toutes étaient de réelles beautés. Ce n’est pas un hasard que je ne quittais pas mes fils des yeux, pour qu’ils ne fassent rien de stupide.
À Brasilia, il n’était possible de suivre les concerts que par avion. Nous avions pris nos billets quand j’ai regardé par la fenêtre et remarqué que notre matériel se tenait toujours près de l’avion. J’ai commencé à m’inquiéter, appelé les hôtesses de l’air, leur ai expliquées qu’on avait un concert juste après notre arrivée à Brasilia, et demandé pourquoi les choses n’étaient pas encore dans l’avion. Elle a répondu, qu’ils ne pouvaient pas tout prendre d’un coup et que les choses demeurant dehors, seraient prises dans un autre avion qui débarquerait un peu plus tard que nous. Ça m'a calmé, bien que je n’aimais pas partir sans notre matériel. Mais l'avion avait déjà démarré, et on ne pouvait rien changer.

Quand nous sommes arrivés dans la salle de concert à Brasilia, notre matériel n’était pas encore arrivé. J’ai demandé à un des gardes de sécurité armés de trouver où au moins notre cargo arriverait. Il a exécuté cet ordre et m’a informé que le cargo était toujours à San-Paulo et qu’il ne semblait pas arriver.
Comme la salle était en même temps remplie de gens, il a suggéré que nous partions par la porte du fond, en fait si les gens remarquaient, que nous ne pouvions pas performer, un chaos commencerait. Mais à ce moment là, quelqu'un déclara à l’haut-parleur que le show n'aurait pas lieu. Il aurait mieux fait de ne pas parler.
Dans la seconde, un chaos commença. Les spectateurs rageaient. Nous avons sauté dehors et quand le conducteur de bus nous a vus, il s’est arrêté immédiatement. Nous avons eu à peine le temps de sauter dans le bus, et dans la salle la foule enragée cassait tout. Les gens ont encerclé du bus, le poussaient et jetaient tout ce qu’ils leur passait par la main.
« Vite, allongez-vous et couvrez-vous la tête avec les mains » ai-je crié aux garçons. Les éclats de verre cassés volèrent, et en quelques minutes toutes les fenêtres étaient brisées. Le conducteur parvint, par miracle, à passer à travers la foule furieuse sans écraser personne, et par la suite nous étions libres sur la route. Mais les spectateurs fâchés nous poursuivirent pendant quelque temps. Dieu soit loué, nous sommes sortis vivants.
Le lendemain, c’était écrit dans tous les journaux, que les Jackson avaient presque causé une révolte à Brasilia. Enfin, notre matériel est arrivé de San-Paulo, et le concert a réellement eu lieu, ils y ont cru seulement quand nous furent sur scène. Peu importe tout cela, il y avait une audience fantastique. Ils criaient fort et tapaient, et le service de sécurité devait tout le temps regarder que personne ne grimpe sur scène. Et les filles, bien sûr, s’évanouissaient en masse.

Le fait qu’ils avaient lancé des pierres à notre bus avait été complètement oublié. J’étais très fier de mes garçons, ils avaient fait un show excellent, malgré ce qu’ils avaient dû traverser. Après le concert, les Brasilienses nous traitaient extrêmement poliment et attentivement. Cela montre de nouveau combien la force de la musique est grande. Si notre musique avait atteint leur cœur, ils devenaient nos amis pour toujours.
Nous avons passé deux jours là bas, puis nous avons dû dire au revoir. L’énorme foule nous accompagnait sur la route de l'hôtel à l'aéroport. Malgré quelques circonstances désagréables, nous avions plus de bonnes impressions du Brésil, et finalement tout était exactement pareil que dans les autres pays où les Jacksons étaient venus performer : à chaque concert le nombre de nos fans augmentait.
Les gens sont les mêmes partout dans le monde, il semblait que nous devions juste parvenir à nous faire aimer. Et nous l'avons fait. Nous étions venus comme des délégués des Etats-Unis et c’était un bon sentiment – d’avoir des amis dans le monde entier.
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Jeu 26 Avr - 13:11
Chapitre 20 : Les Philippines


Après la seconde tournée australienne, nous avons commencé à travailler sur un nouvel album et sur la préparation des concerts qui venaient. Les Jackson 5 devaient performer à Manille. J’avais toujours voulu voir les Philippines, je ne pouvais simplement pas attendre quand nous avons été finalement là bas. Le moment était approprié car nos albums se vendaient si bien là bas, que Motown n’avait pas assez de temps pour les livrer. Ces performances devaient être sans faute pour que les garçons laissent là bas une bonne impression des américains. Nous avons beaucoup répété et nous nous sommes fait vaccinés avant le voyage pour que personne ne tombe malade.

Le voyage était aussi long que pour l’Australie. Avant l’atterrissage, les promoteurs qui nous suppliaient depuis des mois de venir au Philippines, nous ont dit que nous devions restés proches les uns des autres, en réalité nous devions certainement être attendus par une foule énorme de fans.
Et c’était vrai, il y avait un nombre impensable de fans à l’aéroport. Tout était comme si on allait donner un concert juste là. Les gens de tout âge nous saluaient, chantaient, criaient et balançaient des posters avec des inscriptions : « Les Jackson 5 – Bienvenue aux Philippines ! » et « Nous avons aimons ! » Vous pouvez pensez que mes garçons étaient déjà habitués à des rencontres pareilles, mais j’ai remarqué combien ils avaient été touchés.
Quand nous avons quitté l’avion, la foule commença à crier « Nous t’aimons Michael, nous t’aimons Marlon, nous t’aimons Jackie, nous t’aimons Jermaine, nous t’aimons Tito ». Je n’avais jamais vu cela nulle part ailleurs avant et pour la première fois j’ai réalisé, que mes fils étaient de réelles stars internationales. J’étais remué jusqu’aux larmes.

Nous avons donné peu d’interviews radio, puis nous avons été invités à la réception où nous avons été personnellement accueillis par Imelda Markos, la première dame des Philippines. J’avais vu tout ce qu’ils avaient écrit sur elle et son mari mais elle a été bien avec nous. Elle a salué mes fils et les a embrassés chacun.
Le concert a alors commencé. Chacun d’entre eux fut complètement vendu. Au premier concert, je me suis toujours tenu derrière la scène, observé comment les gars s’empressaient sur scène. Ils étaient superbes dans leurs costumes colorés. Michael a saisi le micro et commencé à chanter АВС. Vous pouvez vous imaginer combien j’étais fier de mes fils quand l’audience a commencé à chanter. Ce qui je voulais depuis tant d’années était enfin devenu réalité. Le concert s’est bien passé, les spectateurs criaient et tapaient du pied.
Je brillais de joie. Mes enfants savaient à la perfection chacun ton et chaque pas, et je n’avais plus aucune raison de m’inquiéter. L’audience les a remerciés avec de grandes ovations. Quand les fans se précipitaient sur la scène, nous devions disparaître le plus vite possible pour ne pas tomber dans leur bras.

Nous avons donné des concerts aussi dans les autres parties du pays, et nous nous sommes arrangés deux semaines de vacances. Nous voyagions à travers le pays et trouvions des amis partout, nous recevions tellement de cadeaux, qu’on ne pouvait pas prendre nos valises avec nous, nous devions les faire envoyer après nous.
À Manille, nous avons fait coudre des vêtements par le tailleur. Ce n’était pas cher, et les costumes nous allaient parfaitement bien. Nous avons également commandé des chaussures fabriquées mains, et cet argent que nous avons dépensé pour ça aurait été assez pour juste un T-shirt aux USA. Ces chaussures étaient très bien. Je les portes encore maintenant !

Quand nous sommes de nouveau rentrés à la maison, la foule de fans pleurants nous disait au revoir, ils nous saluaient avec des drapeaux et des écharpes. Ils ne voulaient pas que l’on parte.
À l'atterrissage en Amérique, le pilote nous informa que l’aéroport grouillait de fans. Une telle accumulation de gens n’est pas sûre, et j’avais peur qu’ils blessent mes enfants. J’ai donc demandé que la limousine s’approche directement sur la piste, afin que nous puissions rentrer dans la voiture. Et c’est ce qui s’est passé. Les fans attendaient, en vain. Comme les informations télévisées avaient rapporté quel grand succès nous avions eu aux philippines, les américains commençaient à devenir encore plus dingues de mes garçons. Nous avions dépassé une frontière de plus pour l'Amérique et les Jackson.


Plus tard je découvris, que Imelda, qui nous avait si bien accueillis, avait été déçue par le fait qu’elle n’ait pas de bonne salle à Manille dans laquelle des stars comme mon groupe pouvaient performer. Par conséquent, elle a ordonné de construire deux nouvelles grandes constructions qui font partie aujourd'hui des monuments les plus beaux de toute l'Asie. Toutes les deux au moins aussi grandes qu’un stade de football. Le centre philippin de télévision est semblable à la version moderne du panthéon, et dans le théâtre folklorique des arts, se tiendra plus tard le concours de « Miss Univers ». Imelda Markos est considérée depuis comme « la patronnesse de l'art et de la musique philippienne ». Je suis très heureux que notre visite l'ai inspirée à faire quelque chose de bien pour les autres artistes.
Notre voyage aux Philippines fut une partie de la tournée à travers l'Extrême Orient. Pendant la tournée, nous avons pour la deuxième fois visité le Japon (la première fois fut en 1973) et Hong-Kong. Et en novembre 1974, la tournée s’est finie, et toute la famille a pu prendre des vacances.
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Jeu 26 Avr - 13:12
Chapitre 21 : Au revoir Motown



Au moment où je commençai à être impliqué dans la carrière de Janet, le contrat des Jackson 5 avec Motown expira. Je devais décider si nous nous résignions ou si nous signions de nouveau avec un autre label.
À ce moment-là, les Jackson 5 étaient célèbres, je demandais donc plus de privilèges. Entre autres, les garçons devaient avoir l’opportunité d’écrire sur chaque album qui allait suivre, au moins deux ou trois chansons, et produire les albums eux-mêmes. Nous avions enregistré une centaine de chansons composées par d’autres, et il me semblait, quand j’exigeais que les garçons devaient être autorisés à créer leurs chansons par eux-mêmes – que je ne demandais pas tant. Nous avions attendu patiemment cette opportunité pendant de nombreuses années, et personne n’a été courageux pour me dire que le groupe ne l’avait pas méritée.

Comme à la maison il y avait un studio d’enregistrement professionnel à notre disposition, mes fils avaient bien sûr, déjà écrit leurs propres chansons (et depuis le début je leur avais montrés toutes les subtilités de ce processus). Mais Motown avait exigé que mes fils prolongent le contrat avec la compagnie en tant qu’artistes et auteurs-compositeurs. Si j'avais accepté ces conditions, Motown aurait poursuivi les droits sur les textes de mes fils et je ne le voulais pas. Pas après que mes enfants aient vendu des millions de disques, en ayant obtenu qu’un très petit pourcentage. Motown avait mis dans sa poche la plupart des revenus de tous nos albums et maintenant les enfants devaient au moins récolter les fruits de leur travail.

Motown n’était, de toute façon, pas parti pour cela, ils m'ont seulement suggéré 70 ou 80 mille dollars pour les droits des chansons et après de longues négociations, j'ai rejeté la prolongation du contrat et j’ai entrepris mes recherches sur un plus gros label où mes fils pourraient composer, écrire et produire leur propre matière.
Environ dix ans plus tard, on m’a dit que personne n’avait informé Berry Gordy à propos des négociations avec Motown. La personne qui avait rejeté mes exigences, apparemment excessives, avait finalement été renvoyée.
Berry fut profondément déçu d’avoir perdu les Jackson 5, mais avec Epic Records (label de musique américain, filiale du groupe Sony BMG, fondé en 1953), les garçons avaient eu l’occasion d’utiliser leurs droits d’auteurs durant de nombreuses années. Je ne voulais pas qu’ils arrêtent, comme tant d'autres personnes dans l'industrie musicale, qui avaient vendu des millions vendus de disques et au final, n'avaient pas même de toit au dessus de leurs têtes.
Après de rigides négociations avec le président d’Epic et les gens de A&R, un contrat avec lequel je n’étais pas seulement satisfait, mais aussi fier, est apparu. Epic suggérait essentiellement plus d’argent et de droits que Motown n’avait jamais donnés au groupe. J’ai autorisé Jackie, Tito, Michael, Marlon et Randy à le signer et j’ai alors envoyé le contrat à Jermaine qui était juste en train de pêcher avec le chanteur Barry White.
Je pensais, qu’avant tout Jermaine me parlerait du contrat, en fait je ne n’étais pas que le manager du groupe, mais aussi son père. Mais mon fils a immédiatement donné le nouveau contrat à Berry qui l’a persuadé de continuer à travailler à Motown au lieu de signer avec Epic. Je fus détruit. Les Jackson 5, le chemin parcouru pour les créer n’existait plus.

Heureusement, Randy appartenait déjà au groupe donc il y avait toujours cinq membres. J’ai juste expliqué aux gens de Epic, au cas où, que Jermaine devait garder l’opportunité de nous rejoindre au moment où il le voulait. Ils avaient acceptés.
Apparemment, le président de Motown avait promis quelque chose à Jermaine – ils étaient en train de faire beaucoup pour lui. J’ai compris pourquoi Jermaine avait fait cette décision. Il s’était marié avec Hazel, la merveilleuse fille de Berry Gordy. Et il aimait Hazel et leurs enfants. Ce n’était pas facile pour lui de résoudre ce conflit, mais il l’a résolu au bénéfice de Motown, et ses frères sont partis à Epic qui appartenait alors à CBS. Après cela, un précipice (sur le plan professionnel) s’est immédiatement formé entre les Jackson en tant que groupe et la carrière de Jermaine en tant qu’artiste solo avec un autre label.

Si avant, on m’avait demandé, si un jour Michael et Jermaine se sépareraient, j’aurais répondu par un « non » affirmatif – tous les deux étaient très proches. Ils avaient chanté des années ensemble, je ne pouvais pas imaginer que quelque chose les sépares.
Michael ne pouvait pas cacher combien il était affecté par la décision de Jermaine. Ils ont chanté beaucoup de chansons en duo, et maintenant Michael devait étudier aussi vite que possible pour performer tout seul. Je souffrais silencieusement pour lui. Pour moi, c’était de la torture de voir les frères sur scène sans Jermaine. Ses parties furent prises par Marlon, et il a vraiment essayé de remplir le vide.
Dans cette situation, il y avait aussi des moments positifs. J’étais impressionné, de voir combien Marlon avait grandi en tant que performeur durant tout ce temps. Je ne lui ai jamais dit que j’étais fier de lui car j’exprimais rarement mes sentiments. Randy aussi était un magnifique musicien, et les Jackson resta le même groupe puissant, comme toujours. De toute façon, les fans étaient restés sincères envers nous.
Je fus heureux d’observer le développement de Marlon et Randy, mais mon plaisir partit quand je découvris que nous avions perdu la procédure. Le tribunal avait reconnu pour Motown les droits sur le nom "Jackson 5". Nous avons tous été vexés de ne plus pouvoir désormais utiliser ce nom. Motown avait déjà ces droits depuis longtemps. J'ai alors fais confiance en mon avocat, mais il s’est avéré être un mauvais conseiller.

Je me souviens d’une histoire semblable qui s’est passée récemment. Souvenez-vous, comment tout le monde avait ri de Prince car ils ne comprenaient pas pourquoi il s’était soudainement fait appelé « L’artiste autrefois connu sous le nom de Prince ». Je sais, qu’un nom peut changer mais l’essence reste.
Une des femmes qui a performé avec Prince, a dit qu’un conflit s’était probablement installé entre lui et son label, comme nous avec Motown. Il pouvait changer de compagnie de disques à tout moment, mais pas emmener son nom avec lui car les droits appartenaient à la compagnie. J’ai alors réalisé, pourquoi il avait écrit le mot « esclave » sur sa joue, c’était simplement une manière de protester. Prince avait installé ce conflit plutôt rapidement.

Nous avons dû attendre très longtemps avant de pouvoir être appelés par notre nom. Seulement maintenant, après ces vingt années superflues, nous avons le droit d’être appelés les "Jackson 5" bien que nous nous appelions comme ça avant Motown.
Bien sûr, nous avons écrit beaucoup de disques pour Epic, sous le nom The Jackson, mais c’était nécessaire de faire du renouveau pour le public pour promouvoir notre nouveau nom. Nous avons probablement perdu des fans à cause de ça. Mais nous n’avons pas perdu courage.
Pendant ce temps, Jermaine faisait une carrière solo et il avait de bons tubes. Lui, a finalement quitté Motown et a signé un contrat avec Arista, bien que je lui avais demandé de revenir avec nous. Je fus un peu calmé par le président de Arista, Clives Davis, qui nous a dit qu’il n’avait rien contre le fait que Jermaine écrive quelques chansons avec Epic ensemble avec notre groupe.
Toutes ces années à Motown, j’ai pris toutes les décisions pour mes fils car ils étaient encore mineurs. Sous la loi californienne, la majorité des décisions du business pouvaient être prises indépendamment qu’après 21 ans. Mais quand la loi fut changée et que la majorité fut passée à 18 ans, des gens ont excité mes enfants.
Les plus gros problèmes pour moi n’ont donc pas commencé quand nous étions à Motown, mais plus tard, quand de nombreux avocats, managers et autres conseillers influencèrent mes enfants et leurs parlèrent de choses qui se contredisaient les unes des autres.
Malheureusement, beaucoup de gens essayaient de me séparer de mes enfants pour être riches.

Avec Epic tout allait bien. Après vingts albums que l’on avait écrit en tant que Jackson 5, mes fils avaient au moins le droit d’être des producteurs et d’écrire leurs propre chansons. Le commencement de tout ceci a été mis sur deux chansons d’un album : "Goin’ places", sorti en 1977.
Une des chansons, " Do what you wanna " a été écrite par Michael. Au début, il y a les instruments à vent, ils créent l’humeur de cette chanson rapide et gaie, il y a une histoire à l’intérieur, qui dit qu'il est nécessaire d'être fort et tout d'abord il faut être soi-même. C'est cette philosophie que j'ai transmise à mes enfants.
Une autre chanson d’eux - " Shake your body (down to the ground)" de l’album "Destiny". Lui aussi est devenu un tube.

Comme toujours, j’étais engagé dans le management du groupe et je les accompagnais en tournée. En 1979, nous sommes partis en tournée pour promouvoir "Destiny". Nous avons performé à Madrid, Amsterdam et Genève, ont suivi treize jours dans les villes d’Angleterre et d’Ecosse. Durant la pause, nous avons enregistré un show télé en Suisse. Ensuite nous sommes allés à Paris, et la tournée s’est finie dans la capitale du Kenya : Nairobi.
Début mai 1979, nous performèrent dans plusieurs villes d’Amérique, cela a immédiatement tout remboursé : le 8 mai, Epic avait vendu un million d’exemplaires de "Destiny". Malgré cela, l'album reçu le platine, nous continuions à performer avec une énergie folle et donnions des concerts les uns après les autres.
En octobre, nous furent de nouveau en tournée dans 80 villes, ainsi nous donnions des concerts en Angleterre et en Suède. Et à la fin de l’année, les Jackson reçurent le NAACP award (National association for the advancement of coloured people - Association nationale pour l'avancement des gens de couleur) qu’ils avaient déjà reçu dix ans auparavant : le meilleur groupe vocal de l’année. Et le single écrit par mes garçons "Shake your body", s’est vendu aux environ de deux millions d’exemplaires. Je vis pour l’amour de tels moments où ma stratégie et croyance en mes enfants se justifient et tout se passait comme j’espérais.
Pendant que les Jackson 5 étaient encore en tournée, Epic sortit l’album de Michael "Off the wall", et nos concerts promouvaient aussi les ventes de nos albums. En Décembre, il s’était vendu à 5 millions d’exemplaires, et 2 millions de plus à l’étranger.

Au début des années 1980, Randy eut un accident. Après une longue chaleur, la pluie avait commencé à tomber et le mélange d'eau et d'huile avait rendu les routes de Los Angeles glissantes comme la glace. La Mercedes de Randy a été emportée et il a percuté un réverbère. Randy était serré dans la voiture cassée et il est sorti par une issue spéciale. Il avait de nombreuses blessures et des saignements internes.
Au milieu de la nuit, Katherine et moi furent réveillés par un coup de téléphone. J’ai immédiatement annoncé la nouvelle aux autres enfants, et en dix minutes nous étions tous réunis dans notre maison à Los Angeles. Katherine, Latoya, Michael et moi sommes partis tout de suite à l’hôpital.

Peu de temps après, nous étions là bas, nous furent informés que l’infirmière avait par erreur donné à Randy une dose du mauvais médicament. Son cœur s’était arrêté, mes les médecins avaient réussi à le faire revenir à la vie. Je fus malade de penser que mon plus jeune fils aurait pu mourir. Nous avons été autorisés à lui rendre visite pendant un moment, et ce que nous avons vu nous a terrifiés. Tous les doigts étaient cassés, et les deux jambes étaient écrasées jusqu’aux hanches. Les médecins nous ont expliqués que les nerfs étaient touchés, et qu’ils allaient amputer les jambes. Randy ne marcherait plus. Nous, avec Katherine avons éclaté en sanglots. Ma femme ne supportait pas l’idée que notre fils reste attaché à un fauteuil roulant pour le reste de sa vie. Elle a commencé à prier.
Mais Randy ne croyait pas un mot des médecins. Il était protégé par le diagnostic et n’avait pas donné sa permission pour l’amputation. Et il a accompli son but. Six mois en fauteuil roulant et il s’était rétabli et il pouvait déjà remarcher ! Vous pouvez imaginez comment on était heureux !

Très vite, il insista pour aller sur scène ensemble avec les frères. C’était sa victoire personnelle, et j’étais fier de voir avec quelle persévérance il avait réalisé son rétablissement. En l’honneur de cette bataille vaincue, les Jackson ont appelé le nouvel album "Triumph". Pour cet album, mes fils ont, pour la première fois, écrit et produit toutes les chansons. La popularité de cet album fut apportée par une délicieuse chanson "Heartbreak hotel, autant sur le plan musical que sur les paroles. Sur "Triumph", il y aussi une des mes chansons favorites "Can you feel it", qui est devenu disque de platine aussi.
Avec la sortie de cet album qui est devenu un triomphe pour moi aussi, mon plus grand rêve s’était réalisé. Au moins mes fils pouvaient écrire leurs propres tubes. Leurs avenirs seraient remplis.
À l’été 1981, les Jackson partirent de nouveau en tournée à travers les États-Unis. Nous avons visité 39 villes, la tournée commença à Memphis et au Tennessee et se termina à Los Angeles. Epic a soutenu la tournée et a sorti un album live. En juillet 1984, sur le marché, le disque "Victory" est apparu et est devenu deux fois disque de platine, un record de plus dans une l’histoire de la musique.
Mes fils avaient gagné tellement d’argent après avoir signé avec Epic. Jackie, Тito et Marlon utilisèrent une partie du profit du second album pour construire leurs propres studios d’enregistrement.
Depuis, les Jackson ont vendu plus de 100 millions d’albums dans le monde entier.
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Jeu 26 Avr - 13:13
Chapitre 22 : Joseph Jackson Productions


Je représentais les intérêts des Jackson et m’occupais de la carrière de Jermaine et de ma plus jeune fille Janet, et en même temps, ma compagnie de production, Joseph Jackson Productions, avait aussi pris mon attention.
Quand vous trouvez votre propre business, il est nécessaire de s’en occuper et d’avoir l’opportunité de payer des employés, en réalité vous ne pouvez pas faire marcher la compagnie tout seul. De plus, il est nécessaire d’être engagé dans plusieurs choses simultanément. Les employés doivent avoir une réputation impeccable et être assez ambitieux pour que la compagnie se développe avec succès. Aussi, il n’y a rien de plus difficile, que de prévoir si une personne colle pour le travail ou pas. Je voyais plutôt fréquemment, comment le travail changeait les gens adorables en personnes avides.
Mais je connais bien les gens et précisément, je sens si quelqu’un me veut du mal. En général, on sait que les gens qui ont voulu nuire à moi ou ma famille, se sont fait au final plus de mal à eux. Ma famille a des amis dans le monde entier et s'ils veulent nous tromper, quelqu'un le découvrira toujours. Nos amis sont très loyaux envers nous. Nous leur avons envoyés une bonne énergie durant tant d'années et maintenant cela nous revient.

Des années auparavant, j’avais persuadé Janet d’aller en tournée. J’avais des offres de garanties d’environ 31 millions de dollars pour elle. Une grande compagnie de film lui avait offert un contrat de trois films, et aussi nous avions reçu une invitation pour les grands fabricants de jus de fruit, ils étaient prêts à devenir les sponsors de la tournée. Mais elle a refusé pour certaines raisons. J’ai été déçu, finalement vous devenez célèbre pour gagner de l’argent. Et nous avions des invitations. J’ai perdu beaucoup d’argent car Janet n’est pas allée en tournée, en fait j’ai eu de longues négociations avec ces compagnies. Mais de telles choses arrivent, et finalement, j’ai appris à faire avec. J'ai simplement surmonté la déception et j’ai continué à travailler.
Et je pouvais atteindre quelque chose avec ma compagnie.
Par exemple, j’ai promu Michael à travailler sur une bande sonore. Cette offre me semblait si intéressante, que j’ai fais un contrat avec eux et, au final Michael chanta "Ben" pour lequel il reçu plus tard un "Oscar" et le "Golden Globe".
Il est nécessaire d’avoir suffisamment de moyens pour que la compagnie de production fonctionne avec succès. En attendant, est venu le moment de produire l'album de Janet, mais je n'avais pas assez d'argent pour payer les travailleurs et producteurs. Je n'ai pas voulu prendre de crédit à la banque, ça aurait été trop long et trop d'ennuis.
J’ai du m’adresser à Michael et nous avons fait un accord : s’il nous aidait à reconstruire la maison selon nos représentations, je mettrais la moitié de la maison à son nom. Car, Katherine et moi avions deux quarts de la maison donc j’avais vendu ma partie à un membre de la famille et je pouvais produire le nouvel album de Janet et aider Latoya à enregistrer un vinyle aussi. Cette transaction a été faite de manière absolument confidentielle, seulement comme une affaire de famille, donc je ne nommerai pas ici de nouveau à qui j'ai vendu la partie.De plus, mes deux filles découvriront seulement avec ce livre, qu’il y a 20 ans, j’ai vendu la propriété pour les aider.
J’ai utilisé une petite partie de l’argent pour payer les acomptes des conditions, le salaire des employés et la secrétaire au bureau à Hollywood. J'ai mis l'argent restant dans les carrières de Latoya et de Janet. J'ai financé la compagnie de production pour que Janet et Latoya puissent entrer dans le show business. Je les ai avancées comme de nouvelles chanteuses et j’étais leur promoteur.


Pour démarrer la carrière d’un nouvel artiste, on exige de mettre beaucoup d'argent et d’efforts, peu importe combien il est doué. Mais je ne voulais pas que mes filles me retournent l’argent. Il est absolument inutile qu’elles sachent combien tout ceci a réellement coûté. Je voulais simplement, qu’elles aient du succès et qu’elles fassent leurs chemins avec confiance.
En regardant en arrière, je peux dire - qu’avoir vendu une partie de la maison - j’ai fais pour Janet et Latoya tout ce que je pouvais. Et je suis fier de cela.
J'aide volontiers mes enfants et parents. C'est un plaisir pour moi. Parfois, quand je suis seul et que je pense à tout cela, les larmes me viennent et je suis fier de tout ce que j'ai fait, j'ai tout fait sincèrement.
J’aimerais mentionner l’award que j’ai reçu en tant que manager de mes enfants. Black Radio Exclusive, B.E m’a déclaré le manager de l’année. Pour la première fois, mon travail avait reçu une récompense. Cela m’a rendu heureux, et je serais éternellement reconnaissant envers B.E.
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Jeu 26 Avr - 13:15
Chapitre 23 : La nouvelle maison pour ma femme


Depuis que j’avais mis la moitié de la maison à son nom, Michael avait accepté d’aider à la reconstruire. Nous nous sommes réunis, chacun apporta ses idées et au résultat, est sorti un endroit magnifique dans le style Tudor. Certains considèrent même, que c’est la plus belle maison du district. Nous vivons toujours là bas maintenant.

À l’intérieur de la maison descend une échelle en bois, et de hautes fenêtres à l’entrée sont faites en partie de verre coloré. Près d'un salon situé en profondeur de la maison, il y a un bar, toutes les chaises du bar sont faites main. Nous avons notre propre cinéma, une salle à manger où nous pouvons faire un grand dîner, une salle de sport, un cabinet, un garage pour les nombreuses voitures et un studio d'enregistrement complètement équipé.
Aussi, il y a une pièce spéciale où nous stockons les différentes récompenses et prix que notre famille a reçus pendant tout ce temps. Malgré les conditions raffinées, la plupart d’entre nous aime être dans la cuisine, cette pièce est située au centre où se réunit la famille entière.

Le jardin autour de la maison a été arrangé en petit parc. Quand vous montez la longue route qui mène à nous, vous voyez une fontaine ronde avec des têtes de cheval sur le chemin pavé de la maison.
Dans le jardin, il y a beaucoup de fontaines et de chutes. L’une d'entre elle se tient sur une mosaïque bariolée sur laquelle deux perroquets sont représentés, elle s’écoule dans la piscine. Autour de la piscine, il y a deux pavillons en bois.
Un peu plus loin dans le jardin, il y a un autre pavillon et un cours d'eau qui va à un étang, il y a un pont au-dessus. L’étang prend de l'eau d'une chute d'eau naturelle, et il y a un couple de cygnes.
La nuit, le studio d'enregistrement, les pavillons et la majorité des chemins sont éclairés par des ampoules minuscules. Les buissons sont coupés par parties, comme des figures géométriques, mais certains d'entre eux sont semblables à des animaux, girafe par exemple ou grand jouet en forme d’éléphant.
En face du studio, il y a la glace en verre spécialement commandée par Michael. À l'intérieur il y a des poupées et, si vous appuyez sur le bouton, elles dansent. Les poupées dansent sur la musique, comme dans une grande boîte à musique en verre.

Peu après la maison ont été reconstruites deux pièces au-dessus du garage, que Michael a lui-même conçues. Les murs sont entièrement recouverts de photos de famille. Par exemple, à l’aile sud d'une des pièces, la photo de mon père Samuel dans son smoking-cravate et chapeau à larges bords. Près de Samuel est accrochée la photo de ma mère, elle est jeune et belle sur celle-là. Elle a une chemise blanche et ses cheveux sont tirés à la mode des années 20. Ses grands yeux bruns brillent. Sur la photo suivante - moi près de Rebbie, elle a le regard d’une vraie demoiselle. Je pose avec ma guitare, et Rebbie est très belle avec sa robe verte-blanche. Le contrat de mariage Katherine et moi est aussi accroché sur un mur.
La grande pièce est pleine de photos de mes fils. Sur une des toutes premières photos publicitaires – les cinq garçons dans leurs pantalons sombres avec "pointers" et chemises avec une marque déposée, et brodées en haut à droite : "J5". En dessous d’une autre première photo de mes fils, il est écrit : " The Jackson 5. The manager : Joseph Jackson ". Sur les photos suivantes, les garçons sont un petit peu plus grands, avec des costumes sombres, des chemises blanches et des bottes. Une photo d'une couverture de magazine "Life" avec la signature
"Rock stars at home with their parents " (Les stars rockers à la maison avec leurs parents) est là aussi.
Près des nombreuses photos du groupe étaient aussi accrochées des photos des garçons séparés. Une caricature de Marlon et des figures animées de Jackie. Le petit Michael regardait comment Diana Ross faisait une manucure. Michael, 11 ans, sur la couverture du magasine" Rolling Stone ". Michael sur le toit d’une voiture entouré par une foule de personnes. Le petit Michael se penchant à un lampadaire et chantant.
Et aussi une photo des Jackson 5 : tous habillés en jaune, sous un arbre, ensemble avec moi, on me remettait juste une clef de la ville. Tous mes garçons sur scène, en ligne, un par un : Randy en rose fluo, Michael en rose foncé, Маrlon en jaune, Тito en vert, Jermaine et Jackie en turquoise.

Près de la pièce principale, il y a une pièce plus petite, les photos des Jackson avec d'autres célébrités sont accrochées là : Katherine avec Lionel Richie, Quincy Jones, Paul McCartney, Latoya, Michael et Janet. Janet et Stevie Wonder. Michael et Latoya avec Malcolm Forbes et Elizabeth Taylor.
Et les innombrables photos de Michael avec ses amis : Fred Astaire, Katherine Hepburn, Richard Pryor, July Andrews, Jackie Gleason, Candice Bergen, Yul Brynner, Jane Fonda, Elton John, Dionne Warwick, Bobe Hope, Mikhail Baryshnikov, les Bee Gees, Bruce Springsteen et Tatum O'Neal. Michael accompagnant Sophia Loren, à la cuisine avec Jacqueline Kennedy-Onassis, riant ensemble avec Dustin Hofman, embrassant Liza Minnelli, faisant la vaisselle avec Paul McCartney - main dans la main avec Whoopi Goldberg ou Meryl Strip, dans le studio avec Brenda Russel, des vagues de fans entre Ronald et Nancy Reagan, escorté par Brook Shields.
La majorité des gens qui sont venus dans cette pièce ont passé un certain temps à examiner les photos. Et il semble qu’ils aient tous aimé.
Notre maison est spéciale, et je suis reconnaissant envers Michael qu’il ait admirablement conçu cela pour nous. Bien sûr, nous valorisons la vie privée et par conséquent c’est parfois difficile quand les fans viennent à notre maison dans la vallée. Toute la famille est constamment au centre de l’attention, ainsi nous avons besoin d’un endroit où nous pouvons être tranquilles.
S’il vous plait, ne pensez pas que nous n’apprécions pas les fans. En aucun cas. Nous avons toujours essayé de leurs donner autant de temps que possible. Et mes fils aussi, ont toujours patienté à répondre aux questions et signer des autographes. Encore aujourd’hui, des fans à travers le monde viennent me voir et me demandent ce que font mes fils et s’ils peuvent inviter mes enfants chez eux. Nos vrais fans ont accompagné la carrière de mes fils depuis le début. Bien sûr, nous les aimons tous.
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Jeu 26 Avr - 13:15
Chapitre 24 : Rebbie


Je reçus une invitation du gouvernement de l’Oman. Là bas, il y avait la crise à Beyrouth, et mes associés locaux ne voulaient pas que j’aille au Proche Orient. Mais puisque je n'avais jamais été là bas, j'ai décidé de faire le voyage.
Sur le chemin, je vis les pyramides égyptiennes de là haut – une vue impressionnante. Durant ce long vol, le personnel m’a traité très attentivement, probablement parce qu’ils m’avaient reconnu.
Lorsque j’ai quitté l’avion, je fus approché par un homme en long vêtement et il m’a dit en bon anglais :
« Mr Jackson, mon nom est Abdul. Je suis ici pour vous accompagner à la transition au bureau des douanes. »
C’était adorable de sa part car ensemble, lui et moi, il y avait beaucoup de gens.
Il m’a amené une limousine à l’hôtel, et pendant que nous allions là bas, je remarquais qu’il y avait une propreté étonnante dans les rues. L’hôtel était bien, et j’ai examiné avec admiration les riches conditions. Dans ma chambre, dont la vue merveilleuse donnait sur la mer, j’étais attendu avec des fleurs et un panier de fruits, la carte portait une inscription : « Bienvenue en Oman. Nous sommes heureux de vous accueillir dans notre hôtel. S’il vous plaît, adressez-vous à nous pour toute question. »
Un petit peu après, ils vinrent à moi, me montrer la ville et m’emmener quelque part pour manger. Tout le monde était extrêmement poli et sympathique.
Après le repas, nous sommes partis en discothèque, les gens étaient exactement en train de danser sur "Shake your body (down to the ground)". J’étais content qu’en Oman ils dansent sur la musique de mes fils. La foule de fans m’a entouré et m’a questionné à propos de ma famille et un DJ m’a invité à son show de radio. Bien sûr, j’ai accepté avec plaisir, c’était approprié pour la promotion des Jackson. Il m’a assuré qu’ils seraient toujours heureux de voir le groupe en concert en Oman

Dans beaucoup de maisons en Oman, il y a des salles énormes pour les réceptions solennelles, et quelques cheiks avaient fait des fêtes en mon honneur dans lesquelles ils jouaient toujours la musique des Jackson. J’ai également été voir beaucoup de concerts, bien que parfois la musique était trop forte pour moi. Aussi, j'ai été invité par un des membres du gouvernement à un dîner, après qu'ils aient informé la presse locale de ma visite.
Au total, j’ai passé deux semaines à Oman, puis je suis parti au Bahreïn et enfin à Abu Dhabi.

Bientôt après mon premier voyage en Oman, Jermaine et Rebbie donnèrent des concerts là bas. Peu avant les concerts, Rebbie avait fait un gros tube aux USA : "Centipede", qui a été écrit et produit par Michael, et qui est sorti de son album solo, en single, sur CBS (aujourd’hui Sony).
Pour faire avancer le single, il était nécessaire de faire une vidéo, et Rebbie s’est pris la tête, elle voulait un tigre réel pour participer aux prises de vues de la vidéo, alors nous avons réussis à avoir un tigre, mais les directeurs n’avaient pas été avertis avant, ils étaient donc très nerveux quand le tigre a soudainement commencé à courir sur la scène durant les prises. Il y avait aussi un cobra dans le clip, et il effrayait les gens encore plus. Heureusement, il n’y eut pas d’incident et tout s’est bien passé.
Le single grimpa à la seconde place, et Rebbie partit en tournée en Europe, au Japon et en Botswana. Puis elle partit au Proche Orient où elle performa à Abu-Dhabi au Bahreïn. Jermaine a d’ailleurs chanté là bas à son show. Il a beaucoup d’amis au proche Orient qui l’invitent à maintes reprises à performer.


Pendant ce temps, Rebbie avait sorti sur le label de Michael, son quatrième album, Yours Faithfully ".
Malheureusement, il n’a jamais été réellement promu, il y a de bonnes chansons dessus. Sur l’une d’elles, "You take me places ", a travaillé un musicien qui a co-travaillé avec Michael pendant de nombreuses années, Bryan Loren.
La chanson est malheureusement mal mixée, car le département A&R de MJJ a forcé à faire un nouvel arrangement de la batterie. Dans la version initiale c’était mieux, et honnêtement, j’ai estimé que c’était mal – de dire à Bryan, qui avait déjà travaillé avec de telles stars comme Sting, quel arrangement il devait faire sur sa musique.
Il n’y avait pas de choses comme cela avant. Bien des années auparavant, le producteur John Hammond a dit que personne n’interférait dans les enregistrements quand il commençait à financer de tels chanteurs de jazz comme Billie Holiday. Ces disques n’étaient pas vendus en aussi grandes quantités qu’aujourd’hui et, par conséquent, personne n’interférait au sein de la maison de disques. Ainsi les musiciens de jazz avec qui Hammond travailla, pouvaient jouer librement. Mais aujourd'hui tout doit être remixé et réarrangé, pour que cela devienne commercialement acceptable, pas comme des labels de rap comme Priority records qui donnent aux artistes une grosse liberté artistique.


En plus de cela, j’étais en colère que MJJ n’ait pas sorti en single, ma chanson préférée de l’album de Rebbie. Rebbie chantait un simple mais très joli duo avec Michael, qui l’avait aussi écrite - " Baby don't make me fly Away".
Michael a écrit cette chanson après toutes que toutes les charges contre lui furent soulevées. Pour moi, cela signifiait qu’il voulait dire que les terribles rumeurs ne l’avaient pas forcé à quitter le show business. En même temps, il parlait à sa sœur, lui disait qu’elle n’avait pas besoin de voyager, et qu’elle devait essayer encore d’être une chanteuse bien qu’elle ait quitté la partie depuis déjà longtemps. C’est exactement ce qu’elle fit. Elle a continué à enregistrer et donner des concerts.
Comme je suis déjà en train de parler de Rebbie : à Noël 1999, elle performa à Las Vegas. Elle avait trois shows pour chaque soir dans la salle "Meridian". J’ai regardé son show et me je suis inquiété un peu car je considérais que la pièce n’était pas assez grande pour elle. Elle est finalement une Jackson et elle pouvait remplir des salles. De plus, le matériel et les danseurs n’étaient pas comme je les avais imaginés.
Rebbie avait une bronchite mais elle a assuré à la perfection le programme. Sa voix sonnait bien, tout d’abord dans "I’ ll be there ", une chanson qu’avaient faite ses célèbres frères trente ans auparavant. Il n’y a rien de mieux pour moi que d’entendre un de mes enfants chanter cette chanson.

Elle interrompait continuellement le show pour remercier quelqu’un. Latoya avait une cape et un chapeau, donc je l'ai reconnue seulement après qu'elle se soit levée pour faire signe de la main à l’audience, bien qu’elle était assise juste devant moi.
Quand je me suis aussi levé, car Rebbie a dit qu’elle aimerait remercier son père, Latoya a littéralement sauté à travers les chaises pour m’approcher.
J'avais, en réalité, déjà vu Latoya à ThanksGiving, mais on nous voyait ensemble en public pour la première fois depuis qu’elle avait divorcé de Jack Gordon, dont je parlerais aussi. Quand ma fille m'a étreint et m'a embrassé sur la joue, les spectateurs commencèrent à applaudir comme des fous. C’était probablement un moment émouvant pour eux – de nous voir ensemble de nouveau, ils avaient certainement compris que nous lui avions pardonné pour tous les mensonges qu’elles avait répandus sur notre famille. Et pour Rebbie aussi, en fait c’est avec son aide que les gens virent que nos problèmes étaient du passé et que finalement la famille gagnait toujours.
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L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson) Empty Re: L'Histoire de la famille Jackson (Autobiographie de Joseph Walter Jackson)

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