Sélection du jury dans le procès de Conrad Murray : la quête ardue d'un jury impartial se poursuit

Sélection du jury dans le procès de Conrad Murray : la quête ardue d'un jury impartial se poursuit

La sélection du jury dans le procès de Conrad Murray s'est poursuivie en cette fin de semaine et la quête d'un jury impartial se révèle particulièrement complexe : ainsi, tous les candidats potentiels convoqués hier devant la justice avaient déjà entendu parler de l'affaire Murray auparavant. Les citoyens qui sont en mesure de se rendre disponibles le temps du procès ont complété des questionnaires. Parmi les thèmes abordés :

* Leur perception de Michael Jackson : les jurés potentiels apprécient-ils la musique de Michael Jackson, possèdent-ils des disques ou des DVD du Roi de la Pop et ont-ils assisté à certains de ses concerts ? Ont-ils vu le film posthume "This Is It" ? Ont-ils déjà vu ou rencontré Michael Jackson, un membre de sa famille ou l'un des témoins potentiels ?
* la question des médicaments : les jurés potentiels connaissent-ils un ou plusieurs médicaments parmi les 27 susceptibles d'avoir été pris par l'artiste ? Ont-ils déjà pris des médicaments sur ordonnance, des sédatifs, du propofol ? Ont-ils des amis ou des membres de leur famille qui ont souffert/souffrent d'une addiction aux médicaments, ont suivi une cure de désintoxication ou fait un sevrage alcoolique ? Ont-ils eu des expériences positives ou négatives significatives avec les médecins ?
* Leur consommation de médias en lien avec l'affaire : ont-ils entendu parler de l'affaire dans les médias ou sur les réseaux sociaux ? Ont-ils déjà mentionné l'affaire sur un blog ?
* Leur perception des célébrités : sont-elles traitées différemment des anonymes par le système judiciaire ?
* Leur implication dans des situations d'urgence : les jurés potentiels ont-ils déjà été amenés à gérer des urgences médicales ? Cela peut-il remettre en cause leur impartialité dans l'affaire ?

Après dépouillement, les jurés restant en lice seront questionnés par les avocats des deux parties à partir du 4 mai. 12 jurés et 6 suppléants seront retenus, avant le début du procès lui-même, fixé au 9 mai.

A un mois de la date clé, les spéculations concernant la stratégie de défense de l'ancien médecin de Michael Jackson vont bon train. A ce jour, bien que le mot "suicide" n'ait jamais été ouvertement prononcé par les avocats de Murray, il semblerait bien que ce soit vers cette hypothèse que s'oriente l'argumentaire de la défense. "L'argument crucial de la défense consistera à dire que Michael Jackson a commis un acte désespéré et a pris des mesures désespérées qui ont causé sa mort. Nous croyons qu'au moment où Michael Jackson est mort, c'était un homme désespéré par rapport à sa situation financière", a ainsi expliqué Ed Chernoff, l'un des avocats de Conrad Murray. Endetté, souffrant de sévères insomnies menaçant de compromettre la tournée This Is It, le chanteur aurait pu, selon la défense, commettre l'irréparable.

Au-delà de l'identité de l'auteur de l'injection fatale, la défense devra justifier bien d'autres éléments : comment se fait-il que du propofol, un anesthésique non disponible en vente libre, ait été retrouvé au domicile de l'artiste ? Pourquoi a-t-il été utilisé comme somnifère, ce qui n'entre pas dans les indications de la substance, et ce sans aucun appareil de monitoring approprié ? Pourquoi a-t-il été commandé en si grandes quantités dans une pharmacie de Las Vegas ? Pourquoi Conrad Murray a-t-il quitté le chevet de son patient alors que celui-ci était placé sous anesthésie ? Pourquoi a-t-il attendu si longtemps avant de prévenir les secours lorsqu'il a découvert Michael Jackson en arrêt cardio-respiratoire ? Pourquoi a-t-il été incapable de mettre en œuvre une réanimation prompte et efficace (de nombreux manquements ayant été notés par les témoins : massage cardiaque réalisé sur une surface souple, avec une seule main) ?

Par ailleurs, même si la défense parvenait à apporter des arguments favorables à la thèse de l'auto-injection, elle devrait justifier la présence du matériel d'injection dans la chambre, à la portée de Michael Jackson. Conrad Murray a reconnu devant la police que l'artiste souffrait selon lui d'une addiction aux analgésiques. Dès lors, le fait de le laisser seul dans sa chambre, en présence de seringues, d'aiguilles et d'analgésiques apparaît comme un manquement élémentaire aux précautions de sécurité qui s'imposent en pareilles circonstances et cet aspect se devra d'être expliqué lors du procès.

Pour l'accusation, la théorie du suicide ne répond pas à toutes ces questions et est perçue comme une manière d'éloigner l'attention des négligences commises par le médecin. Le procureur David Walgren a ainsi parlé de "diffamation" à l'égard de Michael Jackson, tandis que le juge Pastor a rappelé que c'était bien la mort de l'artiste qui était au centre du débat : "Je ne vais pas transformer un procès pour homicide involontaire en une espèce d'escapade analysant les finances de la vie entière de Michael Jackson", a-t-il déclaré. La défense de Conrad Murray aura donc bien du mal à utiliser l'argument de l'endettement comme mobile d'un geste suicidaire...

Source : ElusiveShadow.com / AP

bonsoir isa merci pour l'info
pascale

de rien ma belle

Espérons qu'au cours de ce procès qui s'annonce des plus complexe, que le jury reste impartial jusqu'au bout.....

Merci Mikelle pour toutes ces infos
Gros bisous