Leçon de storytelling par Michael Jackson : la métaphore du serpent
Mer 9 Mar - 22:40
Leçon de storytelling par Michael Jackson : la métaphore du serpent
Le producteur américain Peter Guber a raconté dans une interview comment il avait reçu une belle leçon de storytelling de la part de Michael Jackson alors qu'il lui rendait visite dans la maison familiale d'Hayvenhurst où vivait le chanteur à l'époque. Voici son récit :
"Michael Jackson était une personne incroyable dans tous les sens du mot. C'était un surdoué dans tous les domaines du divertissement et pour tout ce qui était créatif. Et il comprenait [la notion d']histoire, il comprenait le drame, il comprenait la narration. Je ne savais pas qu'il le comprenait. Il appelait chez moi en disant "Salut Peter", "Est-ce que Peter est là ?" Et il voulait faire du cinéma. Il voulait vraiment faire du cinéma.
Je suis allé chez lui, nous devions déjeuner ensemble et je lui ai dit "Alors comme ça, tu veux faire du cinéma. Pourquoi veux-tu faire du cinéma ?" Et il m'a répondu : "J'adore les films. J'adore les regarder, j'adore les voir, j'adore tous les effets qu'ils peuvent produire sur un être humain". "Oh, super, super, super. Mais qu'est-ce que tu y connais, au drame ?". Il m'a regardé, a secoué la tête et m'a dit "Laisse-moi te raconter une histoire. Nous pouvons très bien savoir que quelque chose se passe... mais le drame consiste à savoir quand et comment ça se passe".
Il m'a conduit à l'étage. Et à l'extérieur de sa chambre, il y avait ce grand terrarium en verre et dedans, se trouvait ce boa constrictor. Ce serpent. Ce serpent géant. Il a annoncé : "Voici Muscles". Il appelait son serpent "Muscles". Et j'ai répondu "D'accord". Et il m'a dit "Vois-tu quoi que ce soit se produire ?" J'ai répondu "Non, Muscles a l'air relativement calme". "Oui, mais va dans le coin, là-bas". Il y a cette petite souris blanche vivante. Elle tremble juste, elle tremble. "Mon Dieu, pourquoi tremble-t-elle ?" Il a expliqué : "Eh bien, nous nourrissons Muscles avec des souris vivantes. C'est la seule chose qu'il mange". Oui, et... ? J'ai demandé "Et alors, où est le drame ?" "C'est précisément ça. Nous ne savons pas exactement quand, pas plus que la souris. Et nous ne savons pas exactement comment. Mais nous savons que ça va se produire. Le drame consiste à regarder le quand et le comment se dévoiler peu à peu, c'est ça la clé".
Il m'a raconté une histoire qui démontrait à la perfection qu'il comprenait que ce n'était pas juste une question de début, de milieu et de fin, que c'était le processus qui se jouait entre le début et la fin. C'est ça le drame. C'est le drame de notre vie. J'ai alors réalisé que c'était une personne qui m'avait vraiment montré la recette secrète du succès comme je ne l'avais jamais vue avant. Comme je ne l'avais jamais vraiment apprise avant, vous savez. Il m'a montré quels étaient les outils du métier alors que c'était celui que j'exerçais.
J'ai dû raconter cette histoire 50 fois, c'est là le pouvoir d'une histoire. Plus on la raconte, plus elle résonne, se perpétue, c'est un instrument de pouvoir. Ce n'est pas seulement de l'information. Si on se disait juste "Oui, je sais comment faire un film" ou "Oui, je sais raconter une histoire" ou "Voilà une histoire, il était une fois"... Non. Il était capable d'aller au-delà de ça en... pas à partir de l'histoire elle-même mais en indiquant comment fonctionnait l'histoire".
Source : BigThink.com / Traduction française : ElusiveShadow.com
Le producteur américain Peter Guber a raconté dans une interview comment il avait reçu une belle leçon de storytelling de la part de Michael Jackson alors qu'il lui rendait visite dans la maison familiale d'Hayvenhurst où vivait le chanteur à l'époque. Voici son récit :
"Michael Jackson était une personne incroyable dans tous les sens du mot. C'était un surdoué dans tous les domaines du divertissement et pour tout ce qui était créatif. Et il comprenait [la notion d']histoire, il comprenait le drame, il comprenait la narration. Je ne savais pas qu'il le comprenait. Il appelait chez moi en disant "Salut Peter", "Est-ce que Peter est là ?" Et il voulait faire du cinéma. Il voulait vraiment faire du cinéma.
Je suis allé chez lui, nous devions déjeuner ensemble et je lui ai dit "Alors comme ça, tu veux faire du cinéma. Pourquoi veux-tu faire du cinéma ?" Et il m'a répondu : "J'adore les films. J'adore les regarder, j'adore les voir, j'adore tous les effets qu'ils peuvent produire sur un être humain". "Oh, super, super, super. Mais qu'est-ce que tu y connais, au drame ?". Il m'a regardé, a secoué la tête et m'a dit "Laisse-moi te raconter une histoire. Nous pouvons très bien savoir que quelque chose se passe... mais le drame consiste à savoir quand et comment ça se passe".
Il m'a conduit à l'étage. Et à l'extérieur de sa chambre, il y avait ce grand terrarium en verre et dedans, se trouvait ce boa constrictor. Ce serpent. Ce serpent géant. Il a annoncé : "Voici Muscles". Il appelait son serpent "Muscles". Et j'ai répondu "D'accord". Et il m'a dit "Vois-tu quoi que ce soit se produire ?" J'ai répondu "Non, Muscles a l'air relativement calme". "Oui, mais va dans le coin, là-bas". Il y a cette petite souris blanche vivante. Elle tremble juste, elle tremble. "Mon Dieu, pourquoi tremble-t-elle ?" Il a expliqué : "Eh bien, nous nourrissons Muscles avec des souris vivantes. C'est la seule chose qu'il mange". Oui, et... ? J'ai demandé "Et alors, où est le drame ?" "C'est précisément ça. Nous ne savons pas exactement quand, pas plus que la souris. Et nous ne savons pas exactement comment. Mais nous savons que ça va se produire. Le drame consiste à regarder le quand et le comment se dévoiler peu à peu, c'est ça la clé".
Il m'a raconté une histoire qui démontrait à la perfection qu'il comprenait que ce n'était pas juste une question de début, de milieu et de fin, que c'était le processus qui se jouait entre le début et la fin. C'est ça le drame. C'est le drame de notre vie. J'ai alors réalisé que c'était une personne qui m'avait vraiment montré la recette secrète du succès comme je ne l'avais jamais vue avant. Comme je ne l'avais jamais vraiment apprise avant, vous savez. Il m'a montré quels étaient les outils du métier alors que c'était celui que j'exerçais.
J'ai dû raconter cette histoire 50 fois, c'est là le pouvoir d'une histoire. Plus on la raconte, plus elle résonne, se perpétue, c'est un instrument de pouvoir. Ce n'est pas seulement de l'information. Si on se disait juste "Oui, je sais comment faire un film" ou "Oui, je sais raconter une histoire" ou "Voilà une histoire, il était une fois"... Non. Il était capable d'aller au-delà de ça en... pas à partir de l'histoire elle-même mais en indiquant comment fonctionnait l'histoire".
Source : BigThink.com / Traduction française : ElusiveShadow.com
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