Entretien exclusif MJJCommunity avec Dr. Shafer

Dr. Shafer a accepté de répondre aux 86 questions de MJJCommunity. Le site diffuse sur trois jours (demain le dernier tiers) les réponses qu’il a bien voulu leur donner. MJJCommunity a été touché par l’accueil et la générosité de cet homme à qui tous les fans témoignent de la reconnaissance. Il a accepté d’emblée de répondre à toutes leurs questions comme elles venaient.

Merci à MJJC d'avoir publié l'interview sur leur site .

Tout présente un intérêt. Pour ceux qui ne comprennent pas trop l’anglais, j’ai choisi de résumer quelques passages des deux premières parties en attendant la dernière, demain.

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Part 1 /Extraits et résumés/ DEC 20, 2011

Avant et pendant le procès, Dr. Shafer s’est attaché à considérer Michael uniquement comme un patient qui est décédé faute d’avoir reçu des soins. Shafer : «Malgré tout, je suis conscient que la relation de Michael Jackson avec Conrad Murray était, en partie, la conséquence tragique de sa richesse. En général, les patients fortunés sont gentils et corrects. Mais, parfois, je rencontre des patients qui, parce qu’ils sont riches, se sentent le droit de me dire comment pratiquer une anesthésie. Ils sont habitués à donner des ordres et avoir des gens qui disent « oui ». Je pense que Michael Jackson est tombé dans ce piège... La fortune et la gloire peuvent devenir une malédiction. » « Vivre sous le feu des medias depuis sa petite enfance n’a pas été bénéfique. L’histoire de Michael Jackson est une tragédie. Il n’a jamais eu une vie normale. »

Après le procès, Dr. Shafer a reçu le soutien de tous ses confrères. Il ne recherchait rien de tout çà en allant témoigner. Cela l’a un peu mis mal à l’aise mais cela lui a prouvé qu’il avait bien fait. Il a bien été interviewé par les medias mais cela n’a pas été diffusé parce qu’il n’a pas voulu s’exprimer sur les sentences qui lui semblaient justes à l’égard de Murray. Il a seulement dit qu’il jugeait Murray coupable d’avoir administré du Propofol dans une chambre, sans formation, sans monitoring, sans surveillance, sans rien consigner par écrit, d’avoir abandonné son patient pour parler au téléphone et enfin avoir menti sur ce qui s’était passé. Evaluer la peine à donner, c'est pour lui l'affaire de la justice.

A la question de MJJC : pensez-vous que Murray a seulement fait une erreur fatale ou pensez-vous qu’il a des choses en plus ? Dr. Shafer a répondu : « L’erreur fatale a été de dire « oui » aux demandes de Michael Jackson pour lui injecter du propofol. Cette erreur a été suivie par de nombreuses autres erreurs fatales mais toutes renvoient au manque de discernement de Murray au départ. »

Ed Chernoff, l’avocat de la défense, avait dit au tribunal que ce n’est pas l’absence de suivi écrit qui avait tué Michael Jackson. Irrecevable selon Dr. Shafer : « C’est ce qui a contribué à la mort de Michael Jackson. Sans prise de notes sur les paramètres vitaux, Murray ne pouvait pas analyser les tendances comme, par exemple, constater qu’il fallait des doses de plus en fortes chaque jour. Il ne pouvait pas non plus définir la dose sans risque et la dose dangereuse. Consigner les paramètres par écrit renforce la vigilance. Quand vous prenez note des signes vitaux toutes les 5 mn, cela vous oblige à garder un œil sur le patient. Murray serait ainsi resté à côté de Michael Jackson pour surveiller aussi la diffusion du traitement en intraveineuse. Au minimum, Michel aurait dû avoir un oxymètre de pouls au doigt. La prise de notes aurait pu sauver la vie de Michael... »

Dr. Shafer pensait, lors de ses recherches, que la tubulure de la perfusion n’avait pas de fente d’aération. Qu’il y ait eu ou non une fente d’aération dans la tubulure de la perfusion intraveineuse , cela lui a surtout permis de penser que le modèle avec fente -que Murray dit avoir utilisé-, était plus petit et avait été caché plus facilement dans la poche de Murray le jour de la mort de Michael.

http://www.mjjcommunity.com/forum/threads/120606-MJJC-Exclusive-Q-amp-A-with-Dr.-Steve-Shafer-Read-his-answers-Part-1?mid=55


Part 2 /Extraits et résumés/ DEC 21, 2011

D’abord, comment Dr. Shafer et Dr. White ont eu du mal à se "comprendre" au procès. Tout devrait s’arranger à terme car ils ont une longue amitié commune....

Dr. Shafer n’a jamais appelé Murray, « Dr. », pendant le procès. Murray était furieux. Dr. Shafer dit qu’il est habituellement très respectueux, il ne s’en est pas rendu compte, cela devait être un acte manqué. ..

Pour sauver Michael Jackson, Murray aurait dû utiliser le laps de temps de 10 à 20 mn qui existe entre l’arrêt respiratoire et la mort. Compte tenu du taux élevé de Propofol dans les urines et dans le sang de Michael lors de l’autopsie, Dr. Shafer pense toujours que la perfusion a continué alors qu’il était déjà mort, seul.

Impossible de savoir quels sont les effets à long terme d’un traitement au Propofol. Aucune étude clinique n’a jamais été faite. Et pour cause, Michael est le seul patient à avoir eu ce traitement "au long cours" sur la planète. Fort probablement, la tolérance se développe et la dépendance avec.

« Si Michael avait survécu, il aurait pu se sortir de la dépendance aux benzodiazépines avec un traitement approprié. Le gros problème pour Michael Jackson aurait été d’accepter de vivre sans perfusion de sédatifs pour le reste de sa vie. Sans changer ses priorités dans la vie, il est souvent très difficile de sevrer des individus qui ont des addictions médicamenteuses. »

On ne souffre pas au moment de mourir d’une overdose de Propofol. Michael s’est profondément endormi et son cerveau a cessé de fonctionner. Que les yeux et la bouche soient ouverts au moment de la mort ne veut rien dire en particulier.

http://www.mjjcommunity.com/forum/threads/120606-MJJC-Exclusive-Q-amp-A-with-Dr.-Steve-Shafer-Read-his-answers-Part-1?mid=55

source : mjfrance / MJJCommunity